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Cacnaq à Tizi-Ouzou di Yennayer
Publié dans Le Soir d'Algérie le 13 - 01 - 2021

Voilà, Cacnaq est arrivé à Tizi. Il faut le dire, il en a mis du temps. Il est, tout de même, arrivé. Franchement, je ne vais pas rentrer dans des explications historico-politiques pour comprendre qui est ce personnage. Ce n'est pas mon rôle. Je le répète souvent dans mes chroniques, il se trouve dans notre pays des spécialistes ès tout, qui échafaudent des théories fumeuses, sur tout et rien. Oui, monsieur, ils sont à même de modéliser le «tout» et le « rien ». C'est leur job, je vous dis. Mieux encore, c'est leur mission. Perso, je donne ma langue au chat.
Il a suffi que la statue de Cacnaq soit érigée au centre-ville de Tizi pour que des stratèges, au courant des secrets des dieux, prennent le raccourci de la toile, afin de lancer leurs explications. Du reste, la toile est bougrement bousculée depuis que Cacnaq a planté sa tente, pour de bon j'espère, dans ma ville natale. Bien sûr, il y a ceux qui sont pour et ceux qui sont contre. Les deux camps ont naturellement leur argumentaire. En les lisant, je ne sais plus à quelle histoire me vouer. Ces gens-là m'ont perturbé, un moment, juste le temps de m'ébrouer. Et de revenir à mes fondamentaux. Hé, mézigue a aussi son mot à dire. Je suis analphabète ; mais, pas à ce point. Puis, si j'ai envie d'épouser un mythe, un mythe qui m'arrange, je le fais. Je ne demande à personne de ne pas choisir son mythe. Chacun voit midi à sa porte. Justement, aujourd'hui 12 janvier, il fait midi à ma porte. N'en déplaise aux sorciers de la connaissance infuse.
Ihi, comme ça, hakadha, Cacnaq est un Egyptien. Il aurait des lointains liens avec les Amazighs ou les Berbères, qui seraient « un concept encore flou » (selon un internaute). Ah, non, jami, abadan, mouhal, d awezghi, Cacnaq est un Berbère, un vrai de vrai. Il a conquis l'Egypte. Et a bâti une dynastie là-bas. Les autres rétorquent : «Si c'est un Berbère, quelle langue parlait-il en ce temps-là ?» L'autre camp : «Le berbère, bien sûr. Tu fais quoi de Siwa ?» L'autre : «Siwa ?» L'autre camp : «Va revoir l'histoire de ton pays, yakhi boudjadi ! » Ce micmac est le résultat de l'école algérienne. Avec les Français, nous étions des Gaulois ; en 62, nous étions des Arabes. Or, il se trouve que nous n'étions ni les uns ni les autres. Et que l'Histoire, la Vraie, s'écrit avec la rigueur de la science. Ce qui ne fut pas le cas, malheureusement. Tiens, du centre-ville de ma ville natale, j'entends Cacnaq crier : « Et si nous étions seulement Nous : des Amazighs ! »
Puis, c'est Yennayer, le premier jour de l'An berbère. Non, je n'explique rien de Yennayer. Il y a bien des spécialistes ès tout, qui vont prendre un malin plaisir à décortiquer ce fameux Yennayer. Ah oui, il y a de tout, encore une fois. Du couscous. Du belyazit. Du trezz. Je ne sais pas s'il y a du henné. Je ne m'en rappelle pas. Bon, il n'y a pas de kanoun à nettoyer. Il faut juste nettoyer la cuisinière. Inutile d'égorger le coq, il y a bien un marchand de volaille pour ce faire. Puis, si la maîtresse de maison a la flemme, un clic tout simple, et le « imensi n Yennayer» vous sera envoyé, par scooter, contre un bon billet de banque. Acu, wech, amekk, kifech, Yennayer est haram. Laâdjeb taê Rebbi, Yennayer haram! Selon toi, il est haram. Alors, pourquoi te fouler la caboche, ne le fête pas. Un point, c'est tout. Tu restes tranquillement chez toi, sans préparer le réveillon de Yennayer, tu expliques à tes ouailles pourquoi c'est haram ; puis, tu rejoins ta chambre, et tu dors du sommeil de quelqu'un qui n'a pas touché à l'illicite. Quant à moi, je le fêterai avec faste, comme il se doit, dans les traditions de l'Ancêtre, je ferai bombance, je mangerai du couscous (j'espère qu'il n'est pas haram, hein, qu'en dis-tu ?), du poulet, de la viande et un bon leben (allez, je ne donne pas de marque, je vois d'ici le boss sourire) ; après avoir expliqué à mes petits-enfants Yennayer, comme je l'ai appris de mes parents, j'irai dormir du « sommeil du juste », en espérant trouver de la neige demain sur ces montagnes que je chéris.
Restons dans le licite, si vous le voulez. J'ai ouï dire que le vaccin, le Spoutnik en l'occurrence, est halal. Pour le moment, tout va bien. Ouf, je respire. J'ai failli m'injecter un vaccin haram, moi qui étais prêt à offrir mon corps à cette souche. Je ne sais plus qui a prononcé cette « fetwa ». Yak, c'est une « fetwa », non ? Mais, est-il habilité à la prononcer ? Maintenant que le vaccin russe est licite (halalisé !), une question se pose d'elle-même : « Il atterrit quand ce Spoutnik en terre algérienne ? » Voilà, c'est à ce niveau que le schmilblick doit s'honorer. On est en retard, ya l'mesoulin, on est en retard. Le variant anglais est à Marseille ; autant dire qu'il est déjà à Alger. Faites vite ! Il y a danger de mort ! Au lieu d'éluder les réponses, qu'il soit halal ou pas, ramenez-le, c'est tout. De toutes les façons, ce ne sont pas des musulmans qui l'ont fabriqué ! Alors ?
C'est Yennayer, la fête ! Logiquement, on ne devrait pas parler de choses qui fâchent. Pourtant, il faut que je le fasse. Depuis quelques années, j'ai remarqué l'absence totale de chardonnerets, sauf dans les cages algériennes. Ce bel emplumé, Lmaknine ezzine, magnifique chanson d'El Badji, a déserté nos jardins. Sa beauté nous manque. C'est valable pour la grive. Et d'autres oiseaux. J'ai vu des gens placer des filets, très fins, pire que les filets marins, qui ramassent tout ce qui vole. Ces gens-là font un carnage dans nos forêts, après les incendies, bien sûr. Ces gens-là piègent tout ce qui vole. Ces gens-là mangent tout. Comme beaucoup d'Algériens, j'ai été outré quand des émirs, de là-bas, chassaient, en toute légalité, nos gazelles et nos outardes. Des images ont circulé, à l'époque. Munis de tentes climatisées, de rutilants 4/4, ces émirs ont, tout simplement, assouvi leurs bas instincts de chasseurs à la noix. Une gazelle apeurée contre une arme munie de lunettes de précision, qui en sortira vainqueur ?
Si ce n'était que ça, ya El-Yès, il y a pire ! J'ai ouï dire que nos outardes et nos gazelles ont été vendues contre des lingots d'or. Wech, des lingots d'or ? Des lingots, lingots, zaâma. Comme on en voit dans les films. Comme dans les films de grand hol-dup. Le casse du train Londres/Glasgow. Et pour quelques dollars de plus. Ce n'est pas du « Hassan terro », ya kho. Awah, c'est du sérieux. Mais du sordide. J'ai lu l'info comme tout le monde, j'ai cru à un canular. Non, c'est du solide, aussi solide qu'un lingot d'or. Il a de la consistance, un lingot d'or. Qui est le revendeur de nos pauvres animaux ? Un kemkoum, ya didi, un ponte, un chef, un maâllem, un si flen, un gouvernant. L'info dit que c'est le chef des Algériens, à un niveau élevé de la hiérarchie. Je l'ai vu parler à la télé, s'adressant aux Algériens, leur donnant des leçons de gouvernance et de citoyenneté. Justement, le citoyen doit savoir le fin mot de l'affaire. Et il n'y a pas de pays amis et frères qui tiennent !
Y. M.


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