Le président de l'Assemblée populaire communale de Boudouaou-el-Bahri est condamné, en appel, par la cour de Boumerdès, à 18 mois de prison avec sursis et une amende de 100 000 dinars. Il est accusé de passation de marchés publics en violation de la réglementation en vigueur et attributions non justifiées de privilèges à des tierces et mauvaise utilisation de fonction. En première instance, il a été condamné, par le tribunal correctionnel de Bordj-Menaïel, à 18 mois de prison ferme, pour les mêmes chefs d'inculpation. Mettant en application l'article 43 du code communal, le wali de Boumerdès lui avait soustrait, le 19 mars 2020, ses fonctions d'élu et le privilège d'être le représentant du peuple et de l'Etat. Il y a lieu de rappeler que présentement, 10 P/APC et un nombre important de simples élus ont été condamnés, certains en première instance mais en majorité en seconde instance, comme le maire de Boudouaou-el-Bahri. Par ailleurs, d'autres élus et P/APC sont mis en accusation à l'exemple de l'actuel maire de Boumerdès ainsi que ses deux prédécesseurs, des élus et des fonctionnaires de la même municipalité se sont vu retirer leurs passeports par le juge d'instruction du tribunal de Bordj-Menaïel. Il est question dans ce lourd dossier de trafics sur les documents liés à l'urbanisme, de violations de la loi sur la passation des marchés des aménagements urbains, d'éclairage public et d'autres griefs. Abachi L. TRAFIC DE CHALETS 4 ans de prison pour un ancien élu local Ils viennent des localités des Hauts-Plateaux, généralement de M'Sila et forcent les portes des chalets attribués aux familles victimes du séisme de 2003 mais les habitations, en préfabriqué, étaient momentanément inoccupées par leurs attributaires légaux lors du passage de ces casseurs. Le territoire de prédilection de ces squatteurs est la commune de Boumerdès. En effet, un élu de l'APC de Boumerdès, également originaire d'une localité des Hauts-Plateaux, leur fournissait, illégalement, des décisions de régularisation. En plus de l'habitation qu'ils acquièrent de force, ces trafiquants ont été systématiquement inscrits sur la liste des attributaires de logements sociaux. Plusieurs en ont bénéficié. La cour de Boumerdès les a jugés en seconde instance. Lundi, le verdict est tombé. Ils ont écopé d'une ou deux années de prison ferme. Le chef de cette bande, le même élu de l'APC de Boumerdès, a, quant à lui, été condamné à 4 ans de prison ferme. Il a été, par ailleurs, condamné dans d'autres affaires de trafic de chalets mais continue à vaquer à ses affaires «pas toujours légales et continue à narguer les services de sécurité», estime un citoyen de la localité. Il y a lieu de rappeler que la commune de Boumerdès défraye chaque semaine, la chronique. Un jour, c'est le trafic de chalets, de décisions d'attribution de ces chalets, un autre, ce sont les permis de construire, trafics sur les permis de construction concernant les promotions immobilières, certificats de conformité... la liste des méfaits est encore longue. A. L.