Le ministère de l'Energie a finalisé la rédaction de 32 textes de la loi sur les hydrocarbures, sur les 38 textes dont 30 sont au niveau du secrétariat général du gouvernement. Le travail devait être terminé avant la fin de l'année 2020, mais des retards ont été enregistrés en raison de la pandémie de Covid-19. Le ministre promet de remettre au gouvernement tous les textes d'application d'ici la fin du premier trimestre. Une loi appelée à consolider l'attractivité de l'Algérie en matière d'hydrocarbures. Abdelhalim Benyellès - Alger (Le Soir) - Le ministre de l'Energie, Abdelmadjid Attar, considère que l'Algérie figure parmi les pays les plus attractifs de la région Mena, contrairement à ce qu'affirment certains médias nationaux. Il expliquait dans le même contexte, lors de son passage, hier mardi, sur les ondes de la Chaîne 3, que les textes d'application de la nouvelle loi ont pour objectif d'assurer une attractivité sur le plan fiscal. Par ailleurs, il dira que la loi, à elle seule, n'est pas suffisante, car il faut prendre en compte, selon lui, les facteurs du potentiel du sous-sol et la bureaucratie. Concernant cette dernière, il appelle à «en finir au plus vite». Quant au travail d'élaboration des décrets exécutifs, le ministre de l'Energie affirme que «nous avons réduit le nombre de décrets pour faciliter l'exploitation de la loi». 70 cadres du secteur, répartis en 7 groupes, travaillent en conclave depuis août jusqu'à aujourd'hui. Plus loin, il explique qu'«avec la réduction du régime fiscal, l'Algérie devient un pays attractif». Les opérateurs étrangers attendent-ils l'adoption des nouveaux textes pour investir en Algérie ? A cette question, Abdelmadjid Attar affirme que «pour les plus grandes compagnies minières et pétrolières, elles sont déjà là, mais cela n'empêche qu'elles attendent l'application des textes de la nouvelle loi». Ajoutant qu'il y a des hydrocarbures à découvrir en Algérie, ce qui est le cas de la partie nord du pays qui est très peu connue, selon lui, si l'on ajoute à cela l'offshore où il y a un accord entre Sonatrach et Enie. Sonatrach enregistre 10 milliards de dollars de pertes pour l'année 2020. Est-ce que nous avons les moyens d'investir dans le domaine de l'exploitation et de la production ? Pour Abdelmadjid Attar, Sonatrach a prévu dans son programme quinquennal 2021-2025 d'investir 40 milliards de dollars. Rappelant à ce sujet que l'investissement est entièrement pris en charge par le partenaire, selon les dispositions contenues dans la nouvelle loi. Par contre, il admet que Sonatrach ne détient pas les moyens d'investissement et «c'est la raison pour laquelle des consignes ont été données pour accorder la priorité au partenariat», explique-t-il. Sur un autre volet, le ministre de l'Energie fait savoir que dans le domaine de l'offshore, Sonatrach a signé un contrat avec Enie à l'est du pays et qui est en vigueur, alors qu'à l'Ouest, il précise que Total a abandonné le contrat dans le même domaine. Concernant l'organisation de Sonatrach, Abdelmadjid Attar se montre critique et appelle à revoir l'organigramme. «Sonatrach fait tout et n'importe quoi», a-t-il affirmé, c'est pour dire plus loin que Sonatrach est «dispersée», de par ses moyens financiers mais aussi de par ses capacités managériales. «Il faut donc baser Sonatrach sur ses métiers qui sont l'exploration, la production, le transport, la transformation et la commercialisation», dira-t-il. Elle doit donc se débarrasser de tous les métiers qui sortent de ses métiers de base. Sonatrach doit-elle se débarrasser du financement des clubs sportifs ? A cette question, Attar se montre plutôt évasif. «A condition que le sponsoring soit basé sur la rentabilité et l'image de marque de la société», réplique-t-il. A. B.