Un rapport portant sur la transition énergétique et les énergies renouvelables, confiés à des experts, est en cours d'élaboration et sera fin prêt dans une quinzaine de jours. Il viendra à point nommé, avec la reprise des activités de la Safex, prochainement, par la tenue de la 4e édition du Salon de l'électricité et des énergies renouvelables. Ahmed Kessi - Alger (Le Soir) - « L'Algérie a accumulé un grand retard dans le domaine des énergies renouvelables. La transition tarde à se faire .» C'est là le constat fait, hier mardi, au siège de la Confédération des industriels et producteurs algériens (Cipa), à l'occasion de la création de la Fédération des énergies renouvelables et de la transition énergétique (Ferte), que préside Haouch Boualem. « Un retard que l'on peut rattraper à une condition, assurent les différents opérateurs présents : c'est que le pays s'engage résolument, sans perdre de temps, dans de grands projets qui lui assureront une place de choix sur le plan régional en la matière.» L'enrichissement de la Confédération par un nouveau partenaire est dicté par la nécessité et la conjoncture économique, a indiqué Abdelouahab Ziani, président de la Cipa. Ceci, à l'heure où d'autres pays, ayant moins de capacités que le nôtre, font une avancée notable en la matière. « Les énergies renouvelables sont le début de nouvelles réalisations ne souffrant aucune once de pollution à l'horizon 2030 », a ajouté l'orateur, soulignant que « les énergies renouvelables vertes se tailleront la part du lion dans plusieurs domaines : électricité, agriculture, construction, etc.». On a jamais su profiter des richesses de notre pays, selon lui, à cause, explique-t-il, de « politiques menées sans trop de réflexion ». En termes plus explicites, «le politique déteint sur l'économique, alors que c'est l'inverse qui devrait se produire. Dans notre pays, hélas, ça n'a jamais été inversé ». Pourtant, notre pays possède l'un des plus grands gisements en matière d'énergie solaire, source d'hydrogène et d'ammoniac, qui est un autre carburant qui démarrera à partir de 2030. Dans ce sillage, la Fédération des énergies renouvelables et de la transition énergétique aura pour mission d'encourager les entreprises activant dans le domaine des produits et services, tournées vers la transition énergétique, les acteurs actifs dans le secteur des énergies renouvelables (l'éolien, le photovoltaïque, l'hydroélectrique, la biomasse, le biogaz...), mais aussi celui de la gestion durable de l'énergie et des réseaux intelligents. «Aujourd'hui, on installe la fédération mais pas que. On installe avec, évidemment, une dynamique qui entraînera les universités du pays, avec ce que le pays recèle comme capacités et ressources humaines dans le secteur énergétique », a noté également le président de la Cipa, précisant qu'un travail est entamé avec les universités des wilayas d'El-Oued et de Sidi-Bel-Abbès. La conjoncture économique qui prévaut à travers le monde, avec le déclin des prix du baril de pétrole, constitue aussi, selon lui, une opportunité à saisir par l'Algérie pour basculer vers la transition énergétique (solaire et éolien), et constituer un partenaire privilégié de l'Europe. La Ferte entend contribuer à l'élargissement du champ de visibilité aux pouvoirs publics par l'organisation de différentes rencontres, tels les séminaires et les rencontres entre experts, pour favoriser les échanges d'idées et d'expériences. Initié par la Cipa, un rapport portant sur la transition énergétique et les énergies renouvelables, confié à des experts, est en cours d'élaboration et sera fin prêt dans une quinzaine de jours. Il assurera la veille informationnelle en la matière, et rendra compte des détails des projets et réalisations des opérateurs. A. K.