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Un drame surjoué et archétypal
Papicha de Mounia Meddour
Publié dans Le Soir d'Algérie le 31 - 03 - 2021

Papicha, le long-métrage césarisé et actuellement disponible sur Netflix, aborde la décennie noire par le biais d'une histoire féminine de résistance, de drame et de rédemption. Mais l'ensemble peine à convaincre.
Réalisé par Mounia Meddour dont c'est le premier long-métrage, sélectionné à Cannes puis lauréat de deux Césars (meilleur premier film et meilleur espoir féminin pour Lina Khoudri) en 2020, Papicha a longtemps fait parler de lui en Algérie alors qu'il n'y a jamais été projeté pour une obscure histoire de censure officieuse.
Avec un casting essentiellement féminin composé de Lina Khoudri dans le rôle d'une étudiante styliste rêvant d'organiser un défilé de mode, Shirine Boutella, Amira Hilda Douaouda et Zaha Doumandji, ses fidèles amies qui l'accompagnent et la soutiennent, la trame se déroule au cœur des années 1990 à Alger où les islamistes prennent peu à peu de l'assurance, commençant par des affiches moralisatrices sur le hidjab, pour finir par des attentats et des assassinats.
La ville est plongée dans la terreur et la cité universitaire où vivent Nedjma et ses amies semble plus ou moins épargnée, à tel point que la styliste en herbe veut organiser un défilé de mode avec ses copines, à la fois pour apporter un peu de joie dans ce contexte lugubre et pour faire un pied-de-nez aux injonctions et menaces intégristes. Mais les drames se succèdent et les filles mesurent leur impuissance devant cette déferlante, notamment lorsqu'elles prennent conscience que certaines de leurs propres camarades de fac ont rallié l'idéologie islamiste.
Il s'agit donc d'un récit classique où s'affrontent, à armes inégales, la résistance jeune, belle et aimant la vie et les forces obscurantistes, prêtes à semer la mort pour voir l'avènement de leur royaume des cieux ! Cette dualité s'articule, dans Papicha, autour d'un symbolisme prévisible, voire facile : les robes élégantes versus les voiles noirs ; la bonté et l'amitié vs la méchanceté et le crime ; le désir de liberté (qui, bien sûr, ne va pas à l'encontre de l'islam) contre la dictature fondamentaliste (qui, bien sûr, n'a rien à voir avec l'islam). Tout est donc apprêté pour livrer une histoire bien lisse, chargé de prêt-à-penser et évitant toute nuance. À partir de ce dispositif narratif, maigrichon et inconsistant, il fallait donc tout miser sur l'émotion ! Et c'est là qu'on abandonne définitivement l'idée d'y trouver la moindre substance.
En effet, Mounia Meddour dirige ses actrices comme des archétypes censés incarner, jusqu'à n'en plus pouvoir, des «Jeanne d'Arc» et des «Fadhma N'soumer» modernes, décidées à combattre la terreur par l'amour, la beauté et la joie ! Alors, à chaque fois qu'une bombe explose ou qu'un assassinat est perpétré, ça griffonne compulsivement des silhouettes et des tenues sensuelles ; à chaque fois qu'un drame survient et qu'on est sur le point de baisser les bras, une force surnaturelle vient tout remettre d'aplomb pour envoyer paître ces barbus ennemis de la vie...
Piégés dans une surenchère permanente et dénués de la moindre épaisseur psychologique, les personnages n'ont, au final, rien d'autre à offrir qu'une sur-émotivité gênante, alourdie par un taux lacrymal produisant exactement l'effet inverse de ce qui était escompté. On a du mal, en effet, à s'attacher à ces femmes tant elles semblent au service d'une thèse plutôt qu'un film, tant elles n'ont d'autre existence que démonstrative d'un discours direct, dépourvu de nuances et déréalisé.
Sarah H.


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