À l'occasion de la célébration de la Journée mondiale de la liberté de la presse, des partis politiques comme le FFS et le RCD et des organisations de la société civile à l'instar de RAJ et de la LADDH, ont dénoncé « les multiples atteintes à la liberté d'expression ». Ainsi, le FFS s'est insurgé « contre les atteintes incessantes aux libertés individuelles et collectives de notre peuple, contraires au droit et à l'évolution démocratique des sociétés dans le monde, que la révolution populaire du 22 février 2019 a rappelées en exigeant le respect de la liberté d'expression, de la liberté d'opinion et du libre exercice de la profession de journaliste ». Dans une déclaration rendue publique hier, le membre de l'instance présidentielle du parti, Hakim Belahcel, a interpellé l'Etat sur « le respect du combat et des sacrifices des martyrs de la révolution et de la démocratie, pour l'avènement d'une Algérie libre et démocratique, que la Déclaration du 1er Novembre et la Plateforme de la Soummam ont sacralisée, et sur son devoir patriotique d'honorer leur mémoire en protégeant jalousement les libertés de nos concitoyens ». Il a rappelé à l'Etat ses engagements internationaux sur la liberté de la presse, en particulier la Déclaration universelle des droits de l'Homme de 1948. Pour sa part, le RCD, à travers son chargé de communication Atmane Mazouz, a dénoncé les entraves à l'exercice du métier de journaliste et atteintes multiples à la liberté d'expression, affirmant que la corporation est plus que jamais objet de l'acharnement du pouvoir. «Dans la nouvelle Algérie, seules les louanges aux auteurs du naufrage national ou le silence sont tolérés. Autre réalité alarmante, des centaines de journalistes vivent des conditions de travail exécrables et un quotidien fait de chantage, de pressions et de censure en l'absence de protection syndicale et d'un verrouillage médiatique qui entrave tout développement et épanouissement d'une corporation pilier de la défense et de la promotion des libertés démocratiques », a-t-il souligné. Le RCD a appelé au respect de la liberté d'expression et d'organisation, ainsi que le respect de la liberté de conscience et à l'ouverture des champs médiatique et politique, seuls garants de l'expression pacifique de la diversité et de la pluralité, moteurs de progrès et de stabilité. Côté associations, RAJ a interpellé le pouvoir sur les atteintes répétées aux libertés individuelles et collectives, exigeant l'arrêt des harcèlements et des poursuites judiciaires contre les journalistes et médias libres et l'ouverture du champ politique et médiatique. De son côté, la Laddh a réitéré sa demande de la libération des journalistes, l'abandon de toutes les poursuites à leur encontre et la libération du champ médiatique et politique. Karim A.