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Barrer la route aux islamistes ?
Publié dans Le Soir d'Algérie le 27 - 05 - 2021

Voter pour barrer la route aux islamistes ? Mais voter pour qui ? Qui sont ces forces politiques en mesure de leur barrer la route ? Sûrement pas les partis de l'ex-Alliance présidentielle pour qui les adversaires principaux sont le démocrate et le progressiste et qui n'ont eu de cesse de caresser les salafistes dans le sens du poil de leurs barbes ! Et encore moins cette myriade de partis et de listes indépendantes qui, au même titre que les soi-disant grosses formations, genre FLN et RND, peinent à mobiliser. En résumé, face au courant islamiste, qui voit dans ces élections législatives une opportunité à saisir, il n'y a pratiquement personne.
En revanche, en matière de propositions irréalistes et démagogiques sur fond de discours teinté de religiosité rétrograde à la limite du charlatanisme, l'électeur potentiel est bien servi. Des exemples ? Abou El Fadl Baâdji (dixit Le Jeune indépendant) qui voit dans le numéro 7 par lequel est identifié le FLN, un chiffre «porteur de bénédiction au vu de la signification sacrée de ce numéro dans le saint Coran» ! N'est-ce pas ce même Baâdji qui, en écho à Abdelmalek Sellal qui promettait en 2014 la Californie aux Algériens, assurait en mars dernier que Tindouf serait mieux que Dubaï !
Pour ne pas être en reste, voilà l'islamiste Abderrezak Makri (MSP), qui se voit dans la peau d'un Premier ministre – il y croit — et promet de « construire cinq grands hôpitaux et un aéroport à la taille des aéroports de Dubaï et Istanbul » ! Avec quel argent, par ces temps où l'Algérie risque d'en manquer sous peu pour financer des besoins pressants ? Les promesses, qui n'engagent que leurs auteurs et ceux qui y croient, ne manquent pas dans cette campagne électorale qui se singularise par sa morosité et sa monotonie et où les foules ne se bousculent pas aux meetings des candidats. Et qu'attendre de l'autre figure de l'islam politique, Abdelkader Bengrina (Al-Binaa) qui, après avoir qualifié en 2020 « tamazight de résidu de Bouteflika », prône aujourd'hui la fermeture des écoles « francophones » !
Notons au passage que le MSP, par la voix de A. Makri, s'est prononcé le 18 mai dernier pour la libération de « tous les détenus politiques », la levée des « restrictions sur les médias » et pour « la possibilité de créer des partis politiques ou des associations en toute liberté ». Un vœu pieux ? Sans doute, d'autant qu'il est bien placé pour savoir que les mesures d'apaisement ne sont pas du ressort d'un chef de gouvernement mais du chef de l'Etat. Pas sûr que son message destiné à des franges du Hirak les ait convaincus de sa bonne foi et de les pousser à se rendre aux urnes.
À propos justement du scrutin du 12 juin, comment expliquer cette morosité et ce peu d'intérêt envers ces élections législatives sinon comme l'expression d'une désaffection populaire ? Force est de constater qu'on ne peut incriminer ni le Hirak, désormais interdit de sortie le vendredi, ni le Covid-19 et encore moins les partis démocrates qui ont décidé de ne pas participer au scrutin du 12 juin et qui, contrairement aux élections précédentes — présidentielle du 12 décembre 2019 et référendum constitutionnel du 1er novembre 2020 – se sont abstenus d'appeler cette fois-ci au boycott électoral.
Cela n'empêchera pas les islamistes du MSP et leurs alliés, dont nombre de leurs militants ou sympathisants auraient investi des listes indépendantes, d'escompter, en l'absence des forces démocrates, ramasser la mise, quel que soit le taux de participation.
Côté pouvoir politique, il est bien clair que le but recherché, via le scrutin du 12 juin, est le remodelage du champ politique. Un remodelage qui passerait par l'émergence de nouvelles forces issues des listes indépendantes et sur lesquelles le pouvoir pourrait compter pour se donner une assise sociopolitique et une légitimité qui se passeraient du soutien encombrant des partis de l'ex-Alliance présidentielle et de leurs alliés, dont il espère qu'ils sortiraient plus affaiblis que jamais le 12 juin prochain au soir. Un remodelage qui suppose également une mise à distance durable du Hirak et, partant, une neutralisation des Partis de l'alternative démocratique (PAD) dont certains — l'UCP de Zoubida Assoul et le PST (gauche radicale) — sont menacés de dissolution, et des autres acteurs et activistes qui refusent de rentrer dans les rangs.
Pourtant, chacun sait que ce n'est ni le Hirak ni ces figures politiques et les forces du PAD qui menacent la stabilité et la sécurité nationale. C'est plutôt cette économie informelle et ses barons qui brassent des dizaines de milliards de dollars échappant au contrôle de l'Etat, qui constituent la vraie menace.
H. Z.


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