Absent des grands rendez-vous chez les jeunes, clubs et sélections, le football national se donne un peu d'air. Grâce à cette nouvelle cuvée de footballeurs nés outre-mer, mais aussi en Algérie, dont le pari est de «mettre la pression» sur les Verts de Djamel Belmadi. C'est une évidence : les derniers bons résultats de nos sélections de jeunes ont une raison toute particulière, et elle est liée à l'effet d'entraînement provoqué par les performances mondiales de Mahrez et compagnie. Un bon effet boomerang, en effet. Deux années plus tôt en Egypte, l'EN algérienne «compactée» par un sélectionneur «troisième main» est consacrée championne d'Afrique 31 ans après le titre d'Alger. Plusieurs générations ont vu passer le néant pour assister à un exploit que personne n'osait imaginer même dans les rêves les plus fous. Cette même histoire, d'une rare banalité, semble se répéter avec un ensemble U20 monté de toute pièce. Vraiment de toute pièce comme un puzzle à recomposer sans savoir s'il était recomposable. Plusieurs éléments fondateurs y manquaient, en effet, pour imaginer Mohamed Lacete et ses jeunes loups finir (au moins) sur le podium de cette Coupe arabe que Titraoui et consorts n'ont pas préparé à convenance, comme l'ont fait les Marocains ou encore les Tunisiens, deux de leurs principales victimes durant le tournoi d'Egypte. Seuls les Pharaons ont échappé à la «toile» tissée par Dehilis, Bendris et autre Ouanes. Difficilement mais sûrement, les capés de Lacete ont pris leurs repaires (et repères) au fil des matchs de ce Championnat arabe marqué par la participation d'équipes de l'Afrique noire (Sénégal, Niger, Comores). Et la mayonnaise prendra dès le quart de finale, au sortir d'un premier tour de toutes les souffrances. Le staff technique qui commençait à mieux découvrir ses troupes se résignera à aligner une formation composée d'individualités à la qualité technique avérée dans un moule le plus compact possible. C'est comme ça qu'on avait retrouvé Massil Adjaoudi, milieu offensif de formation, comme milieu récupérateur mais également en tant que latéral gauche. Cette polyvalence concerne d'autres éléments de l'effectif retenu par Lacete pour cette expédition en égypte. Autre fait qui prouve la facilité d'intégration des joueurs dans le groupe : le Paciste Adel Boulbina, qui avait passé son bac, n'a rejoint la sélection que le week-end dernier, ratant les matchs du premier tour puis le quart de finale face aux Marocains. En demi-finale, samedi soir, contre la Tunisie, il sera l'un des dynamiteurs de l'arrière-garde des Aiglons de Carthage qui se préparait à contrer un certain Adam Dougui, le sociétaire des Queens Park Rangers très en jambe face au Niger et au Maroc. Que dire alors de ce remplaçant de luxe qui est Mohamed-Rafik Omar. Formé à l'Académie de la FAF, le lutin, à peine âgé de 17 ans (il est né en 2004), n'en est pas à sa première œuvre artistique sous le maillot des Verts. Il s'est déjà révélé l'hiver dernier à l'occasion du tournoi de l'Unaf à Alger en signant notamment, un but contre la Libye (3-2). Sa vitesse et sa facilité déconcertante à débouler dans le périmètre adverse ont été les armes fatales de Mohamed Lacete pour obtenir le billet en phase finale de la CAN U17 que devait abriter le Maroc avant d'être annulée pour cause de Covid-19. Face aux Tunisiens, incorporé à l'heure de jeu à la place de Massil Adjaoudi, il ne tardera pas à mettre le feu dans la zone de vérité tunisienne, en signant en l'espace de 11 minutes, les deux réalisations qui envoyaient l'EN en finale de cette Coupe arabe. Un objectif que les Algériens n'ont pas atteint depuis 1985 (36 ans), année durant laquelle Lacete, à peine âgé de 18 ans, rangeait ses crampons (il évoluait dans les équipes de jeunes de la commune de Chéraga), pour se lancer dans les études spécialisées en football et devenir, dès le début des années 1990, entraîneur à l'USM Kaouch-Chéraga et gravir ensuite les échelons et les paliers dans la hiérarchie du football national. M. B. La réunion technique a eu lieu hier L'Algérie en blanc, l'Arabie Saoudite en vert La finale de la Coupe arabe Algérie-Arabie Saoudite, qui aura lieu mardi (16h) au stade de l'Académie militaire du Caire, a fait l'objet d'une réunion technique, hier. Ainsi, parmi les décisions entérinées par les organisateurs, le choix des tenues que porteront les deux finalistes. L'Algérie portera une tenue en blanc intégral (maillots et cuissettes) avec chaussettes blanches. Le gardien portera un maillot rose et noir. Pour la sélection d'Arabie Saoudite, elle sera entièrement habillée en vert avec chaussettes assorties. M. B. Mohamed Lacete et Mohamed-Rafik Omar «unanimes» devant la presse : «Difficile mais jouable» Juste à la fin de la réunion technique, les entraîneurs des deux finalistes et un de leurs éléments ont été conviés à une partie de jeu de questions-réponses avec les médias accrédités. L'entraîneur algérien qui était accompagné par l'attaquant Mohamed-Rafik Omar dira d'emblée que «l'équipe saoudienne est forte. Elle l'a prouvé le long de ce tournoi et notamment face à l'Egypte. Nous nous attendons à un match difficile sur le terrain. Je pense que tout le monde a profité de cette compétition et a connu une bonne expérience. Je souhaite que nous rentrions en Algérie avec le trophée mais je sais que ce ne sera pas facile», a-t-il souligné. De son côté, le buteur des Verts contre l'équipe de Tunisie a tenu à remercier les organisateurs pour les bonnes conditions durant ce tournoi et a assuré que la finale sera très âprement disputée. Et de lancer que «nous espérons nous hisser à la plus haute marche du podium». M. B. Il avait promis de revenir au cas où Charafeddine Amara aujourd'hui au Caire Le président de la FAF, Charafeddine Amara, se déplacera aujourd'hui en Egypte en vue d'assister à la finale de la Coupe arabe des nations opposant l'Algérie à l'Arabie Saoudite. M. Amara revient sur les terres du Nil après avoir promis aux joueurs et aux membres du staff de l'EN qu'il reviendrait si l'équipe atteignait la finale, objectif réalisé par les troupes de Lacete. M. B.
