Le nouvel ouvrage comporte plusieurs poèmes écrits par nombre de poètes et poétesses d'Algérie, en langue arabe, et traduits en français par Ahmed Khettaoui. «La poésie, ce bien-être, ami de ce petit oiseau ou ce petit chaton, ami de tout gémissement ou tout insecte. Nichant notre univers poétique, c'est dorloter cet univers lui-même, en l'appelant pacifiquement, amourèrent à agir, par vers et strophes, sans faire mal à l'autrui ou à l'intrus. Voilà ce que représente la poésie, à travers ses dimensions humanitaires et angéliques, dans sa diversité prophétique.» II s'agit, en fait, d'un modeste ouvrage, d'un recueil de poésie intitulé Voix des hirondelles d'Algérie (envolées poétiques contemporaines), traduit de l'arabe à la langue de Molière par le journaliste et écrivain-poète Ahmed Khettaoui, qui a rassemblé un grand nombre de poésies (en langue arabe) de plusieurs poètes pour l'édition de ce livre, lequel vient d'être édité en étroite collaboration avec les éditions El-Amir (France) et entretenu par la maison d'éditions Amazon. Dans sa préface, l'auteur Ahmed Khettaoui, qui est également un poète dans les deux langues, écrit : «(...) Ces tourterelles, ces hirondelles peignent aussi leurs tresses enfantines en toute quiétude et bonne intention depuis leurs envolées. C'est aussi teinter la devanture de cette planète de notre foi, de notre loyauté qu'on partage ensemble dans un monde, voire sphère pacifique. Cet amour inconditionnel, mutuel, ne reflète à mon sens — je suis persuadé — que votre foi côtoie la mienne. En avouant cet amour indéfectible, c'est rendre hommage à chaque hirondelle, c'est admirer le teint de cette planète jour et nuit toujours gai, splendide et attrayant.» Le livre de 80 pages a été édité à la fin du mois de juin dernier. L'auteur, originaire des monts des ksour, est un poète dans les deux langues (arabe et français). Journaliste de la Radio nationale à la retraite, il réside dans la ville des Roses (Blida). «Comment puis-je te montrer les issues de mon cœur Si tes portes sont toujours closes Comment puis-je ouvrir mes fenêtres Si le soleil de ma féminité est toujours en fuite À quoi bon à mon cœur De s'apprêter au départ En pliant mes bagages Chevauchant celle de la vie Si tu ne m'offres pas le levant De ma main tendue ! Comment pourrais-je te semer en fleurs Dans notre jardin verdoyant ? Et toutes ses fontaines sont en sécheresse Comment pourrais-je construire notre nid chaud Et notre lien est siégé par des barrières Qui ont perdu la chaleur de leur chaumière Comment devenir femme femelle Avec tous ses détails et ses rêves Quand j'ai remué, enterré Mon petit cœur sous la terre En privant l'âme de sa bienfaisance De sa douceur et bonté Sache que je suis une rose Comme être dénuée de mes vives branches Moi, je suis comme un arbre épluché De son âme et de ses tiges Je ne pus survivre sans terre argile et fragile Je ne peux féconder sans ça et sans eau fertile.» Ce poème, un des meilleurs de l'ouvrage, est intitulé Laisse-moi fleurir ou épanouir. C'est une poésie écrite en langue arabe par la poétesse Hayet Kasdi et traduite dans la langue de Molière par Ahmed Khettaoui B. Henine