S�il est vrai que le plus grand h�pital psychiatrique alg�rien demeure � Blida, cela ne pourra justifier la pr�sence de malades mentaux dans les rues de la ville, notamment ceux qui pr�sentent un danger pour les citoyens. Cependant, le constat est l�. On les voit partout, � Blida et dans les communes environnantes. Certains sont inoffensifs et d�autres mena�ants. Drap�s de guenilles repoussantes et parfois � demi-nu, ces d�ments comme on les appelle ont des r�actions impr�visibles. Ils sont redout�s par tous, surtout par les femmes et les enfants. Il se trouve que les malades les plus calmes sont excit�s par des jeunes qui les font sortir de leurs gonds. Cons�quence : des vitrines qui volent en �clats ou des voitures d�t�rior�es par les jets de pierres que lancent �ces fous furieux�. Selon des habitants, beaucoup de malades mentaux sont issus de familles connues dans la wilaya de Blida. Celles-ci pr�f�rent les voir dans la rue que chez elles, car, expliquent certains parents, ils deviennent trop encombrants pour eux. Toutefois, dans la rue, ces malades deviennent une menace aussi bien pour les autres que pour eux-m�mes. Le cas d�un malade mental qui a �t� �lectrocut� tout r�cemment � Beni Tamou, 10 km au nord de Blida, est encore vivace dans la m�moire des uns et des autres. En effet, il a escalad� un support �lectrique et, loin de se douter du danger, il a touch� les fils �lectriques. R�sultat : il est mort sur le coup. Un autre, qui a jet� son d�volu sur le boulevard Mohamed- Boudiaf � Blida, s�acharne sur les jeunes filles. Mardi dernier, � Ouled Yaich, un malade mental, de grosses pierres dans les mains, a cr�� une grande panique � la sortie des �l�ves du CEM Taleb- Noureddine. Les commer�ants ont baiss� leurs rideaux craignant pour leurs vitrines briser. Et personne n�osa l�approcher pour le calmer tant il �tait mena�ant, nous fera savoir un riverain. A quand une r�elle prise en charge pour ces malades ? s��crient les citoyens de Blida.