Ce sont des conditions d'hébergement et de restauration loin d'être optimales que décrit l'Organisation estudiantine algérienne libre (OEAL). L'organisation estudiantine a élaboré un rapport détaillé des manquements enregistrés et en a envoyé une copie au ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, à qui il est demandé une feuille de route pour l'amélioration du quotidien des étudiants. Nawal Imès - Alger (Le Soir) - La qualité des prestations au niveau des cités universitaire est très souvent décriée. Pas d'exception dans le rapport établi par l'Organisation estudiantine algérienne libre (OEAL) qui fait état de conditions d'hébergement, de restauration et de transport déplorables. Dans un rapport que l'organisation estudiantine a adressé au ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, mais également au Conseil supérieur des droits de l'Homme, les rédacteurs déplorent que les nombreuses directives données pour améliorer le quotidien des étudiants soient devenues «routinières» sans réel impact sur le terrain ni encore moins sur une réelle mise en œuvre. Certaines résidences universitaires sont gérées «comme des propriétés privées», lit-on dans le rapport qui note que «les directeurs de wilaya ne semblent plus avoir d'autorité sur les directeurs des cités universitaires», dans un contexte de fermeture de tous les canaux de dialogue avec les partenaires sociaux. L'OEAL note une absence totale de coordination entre les volets pédagogiques et les services fournis par les œuvres sociales, proposant la création d'un bureau des œuvres sociales au niveau des universités pour y remédier. Faisant un long listing des incohérences relevées, le bureau de l'organisation estudiantine, évoquant l'exemple de la capitale, s'étonne, à titre d'exemple, que les étudiants de première année médecine, qui avaient été affectés dans un premier temps à la cité Taleb-Abderrahmane, soient transférés à celle de Hydra, créant une totale anarchie dans le transfert des dossiers. Autre incohérence : le lancement de la réfection de la cité universitaire Taleb-Abderrahmane 2, après le début de l'année universitaire, alors que le restaurant universitaire de la Faculté de médecine est toujours fermé, privant les étudiants de restauration. Pire encore, note l'organisation estudiantine, des directeurs de cités universitaires ayant fait l'objet de mesures disciplinaires pour mauvaise gestion sont revenus aux affaires en tant que conseillers. Au quotidien, les étudiantes hébergées dans les cités universitaires sont victimes de harcèlement aux abords de leur lieu d'hébergement lorsque ce n'est pas le cas à l'intérieur même des cités universitaires par des personnes totalement étrangères à l'administration. Les agressions sont de plus en plus fréquentes. En ce qui concerne le transport, l'OEAL réclame que le programme des navettes soit clairement affiché pour permettre aux étudiants de s'organiser. La situation qui prévaut au niveau des cités universitaires nécessite, selon la même organisation estudiantine, non seulement des visites d'inspection, mais surtout une « rapide intervention » de la tutelle pour corriger des manquements qui portent préjudice aux étudiants. L'OEAL dit ne pas réclamer des services «exemplaires», mais une feuille de route claire, qui puisse hisser le niveau des services vers le haut. Le projet de révision des œuvres universitaires est lancé depuis plusieurs mois. Une commission avait été chargée d'élaborer une nouvelle vision. Ses membres n'ont toujours pas livré leurs recommandations. N. I.
