Vingt-sept directeurs qui se sont succ�d� � la t�te des 19 cit�s universitaires de la capitale ainsi que des directions r�gionales de l�Office national des �uvres universitaires (ONOU), font actuellement l�objet d�une enqu�te judiciaire. L�enqu�te porterait, selon une expertise judiciaire, sur la passation de march�s non conformes au code des march�s publics et d�avantages non justifi�s au profit de certains fournisseurs durant la p�riode allant de 2000 � 2007. Mehdi Mehenni - Alger (Le Soir) - Tout au long de cette p�riode, les 19 cit�s universitaires d�Alger ont pratiquement toutes travaill� avec seulement trois fournisseurs � travers le recours au gr� � gr� sur la base de bons de commande. Apr�s que l�Office national des �uvres universitaires se fut constitu� partie civile dans cette affaire, le procureur de la R�publique du tribunal d�El Harrach a saisi la police judiciaire de la S�ret� de la wilaya d�Alger pour effectuer une enqu�te pr�liminaire. Toutes les parties ont �t� auditionn�es � l�exception de certains directeurs de cit� universitaire, qui se trouvaient d�j� en prison mais pour d�autres raisons, comme le signale le rapport de la police judiciaire adress� au procureur d�El Harrach. Le motif de l��urgence� a souvent �t� avanc� par les directeurs et les fournisseurs auditionn�s pour justifier le non-recours aux avis d�appel d�offres, comme l�exige la r�glementation en vigueur. Suite � quoi, le juge d�instruction du tribunal d�El Harrach a d�sign� un expert pour d�terminer la nature des march�s �tablis et leur conformit� avec le code des march�s publics. �Dans le cas o� il y aurait des donn�es faisant �tat d�infraction � la r�glementation en vigueur, il est n�cessaire de d�terminer les personnes concern�es et le montant des sommes dilapid�es�, est-il mentionn� dans le document portant la d�signation de l�expert sur ordre du juge d�instruction d�El Harrach. Il s�agit de faire la lumi�re sur la gestion de 27 directeurs qui se sont succ�d�s � la t�te de deux directions r�gionales de l�ONOU (Alger-Ouest et Alger-Centre) ainsi que 19 cit�s universitaires (Taleb Abderahmane, Taleb Abderahmane II, D�ly Brahim, Dergana filles, Bab-Ezzouar I, Bab- Ezzouar III, El Alia filles, Garidi I, Vieux-Kouba, Bouzar�ah filles, Hydra-Centre, Hydra II, Hydra III, B�ni-Messous, Baya-Hocine, Houari- Boumedi�ne, Bouraoui-Amar et le restaurant universitaire Amirouche d�Alger centre), entre les ann�es 2000 et 2007. Dans son rapport, l�expert fait �tat de plusieurs infractions, mais ne mentionne ni le montant des sommes dilapid�es ni les personnes susceptibles d�avoir transgress� la loi. �Concernant la dilapidation de deniers publics ou ce qui fait �tat d�octroi de privil�ges � autrui, nous soulignons que la non-application de la r�glementation li�e au code des march�s publics, ainsi que le non-respect de la note minist�rielle d�finissant le recours au gr� � gr� a, au minimum, permis l�octroi de privil�ges sp�ciaux non justifi�s � autrui�, est-il mentionn� dans la conclusion du rapport de l�expert adress� au juge d�instruction du tribunal d�El Harrach. La conclusion �tant vague et n�impliquant aucun individu, il a �t� d�cid�, pour le moment, de poursuivre les investigations.