On prend les m�mes et on recommence. La DGSN a mis en place un dispositif quasi-identique � celui du 12 et du 19 f�vrier pour emp�cher, hier, la marche de la Coordination nationale pour le changement et la d�mocratie. Tarek Hafid - Alger (Le Soir) - Un dispositif totalement disproportionn� au vu du nombre de manifestants qui ont r�pondu pr�sents au troisi�me appel de la CNCD. La police a tout juste revu la disposition de ses effectifs pour cause de changement du point de d�part de la marche. Contrairement aux manifestations pr�c�dentes, celle-ci a d�but� place des Martyrs et aurait d� aboutir place du 1er- Mai. L�axe, d�une longueur de quatre kilom�tres, �tait plac� sous �troite surveillance polici�re. Mais le gros des troupes � en casques et boucliers � �tait visible dans le p�rim�tre compris entre le square Port-Sa�d et le complexe El Kettani. Au centre, la DGSN a pris une d�cision radicale en fermant herm�tiquement la place des Martyrs. Interdiction formelle de traverser l�esplanade. La marge de man�uvre des manifestants a donc �t� r�duite au maximum. Ils n�ont pu d�passer le si�ge de la mairie de la Casbah. Les policiers ont r�it�r� la m�me strat�gie que celle de la semaine derni�re : s�paration des manifestants en petits groupes �pars et charges muscl�es. Une strat�gie qui a fait ses preuves encore une fois puisque les marcheurs se sont retrouv�s divis�s en quelques minutes. L�entr�e en action des pro-Bouteflika � ils ont b�n�fici� d�une protection particuli�re � et le maintien du trafic automobile ont fini par casser toute dynamique. A 11 heures, moment arr�t� par la CNCD pour le d�but de la procession, les marcheurs �taient totalement �parpill�s. Le groupe, compos� de personnalit�s politiques et de journalistes, s�est retrouv� immobilis� sur les marches de l�escalier qui m�nent vers l�avenue de l�ALN. Un autre groupe, plus important en nombre, a �t� repouss� sur la rampe menant vers l�ancienne station de taxis inter-wilayas. Notons que les policiers n�ont proc�d�, hier, � aucune interpellation. Mais ils semblent avoir re�u des instructions pour marquer de pr�s les journalistes. Certains, � l�instar de Kamel Za�t, correspondant de France 24, en feront d�ailleurs les frais.