A quelques jours de la f�te de A�d El-Adha, le nombre de march�s � bestiaux implant�s sur les communes de la wilaya de Chlef a largement doubl�, voire tripl�. Des march�s � ciel ouvert, notamment au bord des principaux axes routiers, � l�instar de la RN19, la RN 4 et m�me � proximit� de l�autoroute. On y trouve des b�taill�res immatricul�es � Tiaret, M�sila, Djelfa et aux autres wilayas des Hauts-Plateaux, connues essentiellement par l��levage bestial. Des �leveurs et des commer�ants venant de ces wilayas profitent de cette occasion religieuse pour commercialiser leurs b�tes. Devant chaque b�taill�re, se trouve un troupeau de moutons de tous types, races et tailles confondus. En d�pit du nombre ind�termin� d�ovins qu�offrent ces march�s, les sp�culateurs, semble-t-il, trouvent les lieux propices pour en profiter et jouer sur les prix au d�triment des acheteurs. En outre, ce sont les cornes du mouton qui font la loi de l�offre et la demande. A titre d�exemple, le prix d�un b�lier pourvu de simples cornes varie entre 20 000 et 35 000 dinars et celui avec des cornes spirales et pointues se vend � plus de 35 000 dinars. Des prix moins avantageux comparativement � l�ann�e pass�e, ce qui a priv� plusieurs familles de ce rituel de sacrifice, faute d�argent. Ces espaces commerciaux sont illicites, vu qu�aucune autorisation de vente n�a �t� d�livr�e par les services concern�s. Encore, faut-il signaler que l��tat de sant� de ces b�tes laisse � d�sirer. A ces imperfections, s�ajoute le mode d�alimentation auquel recourent ces �leveurs pour leur engraissement en un temps record. Un m�lange d�aliments connu sous le nom de �concentr� est consid�r� comme un suppl�ment alimentaire, tandis que la majorit� des �leveurs l�utilisent comme aliment de base sans ajouter du foin et du gazon. Le but principal des �leveurs est d�accro�tre consid�rablement le potentiel de profit d�un �levage au pr�judice de la sant� du consommateur, et ce, � cause de la mati�re grasse que contient la viande de ces b�tes �lev�es de la sorte. Par ailleurs, une autre activit� en �troite relation avec le rituel de la f�te du sacrifice a le vent en poupe : l�effilement des couteaux, des couperets et des hachoirs. Un m�tier qui est en voie de disparition et dont les artisans sont en nombre limit�. Ces artisans effileurs sont fort sollicit�s � l�approche de cette f�te. �Nous vivons dans l�oubli durant toute l�ann�e, il y a des confr�res qui ne font sortir leurs machines qu�au moment des f�tes religieuses�, confie un artisan effileur.