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DECODAGES
�Faites ce que je dis, mais ne faites pas ce que je fais�
Publié dans Le Soir d'Algérie le 16 - 11 - 2011


Par Abdelmadjid Bouzidi
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Cette rentr�e sociale restera incontestablement marqu�e, au plan �conomique, par la controverse qu�a aliment�e la derni�re tripartite et notamment le d�bat qu�elle a permis sur la question de la protection de l��conomie nationale envahie par des importations de toutes natures et pas toujours, ni utiles ni n�cessaires. Mais au-del� de cette question qui somme toute reste conjoncturelle, cette tripartite a permis de remettre sur le tapis la grande question de l�ouverture commerciale des �conomies en d�veloppement et ce qu�elles auraient � esp�rer ou, au contraire, � craindre d�une politique libre-�changiste.
En d�autres termes, et pour parler de notre pays, le gouvernement a-t-il raison de chercher � �serrer les boulons� du commerce ext�rieur ? Tout de suite, la r�ponse est oui. Mais le fait-il judicieusement et a-t-il emprunt� la meilleure voie pour atteindre son objectif ? Les op�rateurs �conomiques nationaux ainsi que les analystes sont plut�t nombreux � r�pondre : non. Mais l� n�est pas notre propos, aujourd�hui. Ce qui nous occupe aujourd�hui c�est cette tendance de la pens�e �conomique dominante au plan mondial � pr�coniser, avec insistance, l�ouverture commerciale et le libre-�change aux pays en d�veloppement car ce serait l� que r�siderait leur bonheur. Pourtant, c�est bien dans les pays capitalistes d�velopp�s qu�a �t� remis � l�honneur ces derni�res ann�es le concept de �patriotisme �conomique� consid�r� jusque-l� comme un� mot interdit et que sont agit�es de plus en plus ouvertement les politiques protectionnistes, chaque pays voulant sauvegarder ses emplois, ses unit�s de production, ses �quilibres financiers ext�rieurs. Ce sont bien ceux-l� m�mes qui ont d�fendu les bienfaits d�une �conomie mondialis�e, sans fronti�re, libre-�changiste qui, aujourd�hui, revendiquent une r�gulation mondiale, une gouvernance mondiale de ce processus de globalisation. Et la crise �conomique mondiale actuelle les a encore plus confort�s dans leur retour au �patriotisme �conomique � et la d�fense des int�r�ts nationaux chaque fois que le lib�ralisme les remet en cause. Le pr�sident de la R�publique fran�aise rappelait encore r�cemment que �la France ne peut pas accepter n�importe quelle concurrence� et que �l�Etat a des responsabilit�s dans la d�fense des int�r�ts �conomiques de la France et il entend bien les assumer pleinement �. Mais il n�y a pas que le pr�sident fran�ais qui clame le bien-fond� du patriotisme �conomique. Rappelons-nous l�administration Bush qui a r�institu�, d�j� au d�but des ann�es 2000, le syst�me des quotas pour prot�ger l�acier am�ricain, peu comp�titif sur le march� int�rieur. Ou bien encore, le Congr�s am�ricain, qui, pour stopper une tentative d�achat d�une compagnie am�ricaine de p�trole par des investisseurs chinois, a class� cette compagnie �entreprise strat�gique�, comprenez non cessible. Rappelons-nous aussi la vague protectionniste qui a fait face � la comp�titivit� du textile chinois sur les march�s am�ricain et europ�en � la suite de la fin du syst�me des quotas pr�vue et prononc�e par l�OMC. Au sein m�me de l�Union europ�enne, et � la suite de son �largissement notamment aux pays d�Europe centrale et orientale (PECO), rappelons-nous la lev�e de boucliers v�h�mente avec laquelle a �t� re�ue la lib�ralisation du march� des services (la fameuse circulaire Bolkenstein) dans des pays comme la France et l�affaire du �plombier polonais (les travailleurs polonais co�tant beaucoup moins cher que les travailleurs fran�ais, allemands ou anglais, allaient envahir les march�s europ�ens, concurrencer les travailleurs de ces pays et y accentuer le fl�au du ch�mage). Enfin, et pour ne citer que ces quelques exemples, apr�s l�affaire Danone, entreprise dont le gouvernement fran�ais a refus� la d�localisation, il y a eu l�affaire Arcelor, entreprise sid�rurgique qui a fait l�objet d�une offre publique d�achat (OPA) inamicale de la part de la soci�t� indienne Mittal Steel et qui a suscit� le courroux du gouvernement fran�ais ainsi que de la plupart des �conomistes de ce pays, offusqu�s par l�initiative indienne, reniant ainsi les �vertus� du lib�ralisme financier et acceptant d�entraver �le libre fonctionnement des march�s�, comportement qu�ils se presse pourtant � d�noncer d�s que des pays du Sud cherchent � d�fendre leurs int�r�ts �conomiques et leurs march�s int�rieurs. Ainsi et pour revenir � notre �conomie, les termes du d�bat doivent �tre clairs : il n�est pas question de discuter le bien-fond� des mesures du gouvernement alg�rien visant � prot�ger l��conomie nationale, le march� national et les entreprises nationales. L��conomie de march� peut tr�s bien fonctionner dans un contexte r�gul�, une ouverture commerciale ma�tris�e, une gestion des �quilibres financiers ext�rieurs. Encore une fois, ce sont les m�thodes utilis�es pour assurer cette r�gulation et ces contr�les qui demandent � �tre revues dans le sens d�une plus grande concertation avec les acteurs �conomiques et sociaux nationaux, c�est cela aussi le patriotisme �conomique.


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