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LETTRE DE PROVINCE
Les caboss�s de la soci�t� et l�apr�s-Ramadan
Publié dans Le Soir d'Algérie le 18 - 08 - 2012


Par Boubakeur Hamidechi
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Les petites gens n�ont que de modestes attentes. De celles qui ne d�passent gu�re les besoins basiques ou ordinaires. Rompues � l�abstinence et au mieux � la frugalit� pour survivre tout au long des jours profanes, elles sont certainement la seule cat�gorie sociale � cultiver un rapport serein avec les ramadanesques privations dict�es par la religion. Et c�est, par cons�quent, aupr�s d�elles que l�on mesure le mieux la vanit� de cette transition festive qui, au nom du devoir divin accompli, met un terme � une courte saison d�une solidarit� �nonc�e comme le compl�ment d�une pi�t� d�apparence et si peu discr�te pour �tre sinc�re.
Ce sont donc elles seules qui savent � quoi s�en tenir sur cette comp�tition dans la charit� qui leur est destin�e et, pourtant, ne concernant qu�une douzi�me fraction de l�ann�e. A l�annonce de l�A�d, ce sera le retour au huis clos dans ce qu�ont �t� auparavant les restaurants du �c�ur et de la foi�. Et il en ira de m�me du droit � un couffin institutionnel. La ration de la survie dont l�Etat croit tirer quelques m�rites en termes de justice. Renvoy�es � la condition initiale, ces petites gens-l� renouent alors avec le cynisme et l�indiff�rence habituels. Aussi chaque jour qui se l�ve pour elles est annonciateur d�une �preuve de plus pour assurer la subsistance dans leurs masures. Comme quoi l�on ne leur garantit la marmite que pour la dur�e d�un mois sanctifi�. Hormis la p�riode d�un car�me collectif, dont la vertu principale est d��galiser la �Ouma� par la faim et la soif, le d�cret divin de la solidarit� serait donc sans effet. Ou, tout au moins, son appr�ciation serait alors laiss�e au libre arbitre de tout un chacun ! Peu importent les gloses des �foukaha� sur la valeur ajout�e des �uvres li�es uniquement � ce mois ; par contre, il reste surtout le fait, qu�� hauteur d�homme tout autant qu�� partir de l��thique que pr�tend incarner la soci�t�, la pauvret� et le d�nuement sont insupportables � assumer, surtout lorsqu�on ne s�efforce de les exorciser que par le recours au sacr�. S�parer le spirituel et le temporel aurait d� �tre non seulement un pr�alable formel mais aussi une exigence constante afin de pouvoir s�attaquer � la plus haute des iniquit�s. H�las en Alg�rie, comme d�ailleurs un peu partout dans les terres d�Islam, nous sommes revenus � l��ge th�ocratique. Une r�gression en termes de justice rationnelle qui substitue � l�effort vers l��quit�, la �consolation� par l�aum�ne et au nom de la foi. Autant dire, qu�au jour d�aujourd�hui, les premi�res victimes de la d�votion apparente de la soci�t� sont paradoxalement les strates sociales fragiles ! Sujets et objets de la pr�dication politico- religieuse n�ont-elles pas constitu� la masse de man�uvre des courants int�gristes ? Gr�ce au recours au populisme de l�entraide notamment autour des c�l�brations religieuses, n��taient-ils pas parvenus � agr�ger � leurs mots d�ordre des cohortes enti�res de d�class�s ? Leur efficacit� dans ce domaine fut telle qu�elle inspira le pouvoir qui se contenta de reconduire leurs proc�d�s. D�ailleurs le couffin de la honte fut, d�une certaine mani�re, institu� sur le m�me mode op�ratoire et avec les m�mes objectifs d�magogiques. A savoir le d�ploiement de la sollicitude � l�ombre des canons de la foi� ! Les cons�quences de cette surench�re, dans laquelle s�impliqua l�Etat et de fa�on maladroite, ont fini par faire de lui le croupion du puissant lobby des mosqu�es. Depuis une dizaine de ramadans, l�on constate les m�mes effets d�sastreux de ce mim�tisme et dont la ponctualit� se limite exclusivement au r�le de cantinier des jours de car�mes. En d�finitive, les caboss�s de la soci�t� ne se font plus gu�re d�illusion au sujet des lendemains de ces �f�tours�. M�me si elles doivent subir pour longtemps encore la dure condition d�assist�s, elles savent d�exp�rience d�sormais que leur d�pendance mat�rielle n�est jamais soluble dans la prompte g�n�rosit� des tartufes du Ramadan et moins encore dans la fausse sollicitude d�une puissance publique qui se renie � chaque nouvelle lune.


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