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L�entretien de la semaine
Pr MUSTAPHA GUENANE AU SOIRMAGAZINE �Le nombre d�agressions a pratiquement doubl� cette ann�e�
Publié dans Le Soir d'Algérie le 06 - 10 - 2012

Pr Mustapha Guenane, chef du service r�animation � l�h�pital des urgences m�dico-chirurgicales Salim- Zemirli d�El-Harrach, nous a fait part, dans cet entretien qu�il nous a accord�, des derniers bilans ayant trait aux cas d�agression trait�s dans l��tablissement au sein duquel il active. Il nous a r�v�l� que 4 033 cas d�agressions � l�arme blanche et autres objets contondants ont �t� enregistr�s rien que durant les six premiers mois de l�ann�e en cours uniquement pour la r�gion de l�est de la capitale. Agressions qui ont entra�n�, dans certains cas, des d�c�s et des handicaps. En comparaison avec l�ann�e 2011 qui en a enregistr� 5 147, le nombre d�agressions a pratiquement doubl�.
Soir magazine : La violence est en passe de devenir un ph�nom�ne g�n�ralis� qui touche toutes les institutions y compris les h�pitaux o� des m�decins ont �t� agress�s � maintes reprises au sein m�me de leurs bureaux. Quelle analyse faites-vous de cette situation ?
Pr Mustapha Guenane : Effectivement, la violence est un ph�nom�ne grandissant au sein de la soci�t�, et ces derniers temps, des m�decins ont �t� agress�s en plein exercice de leur profession. C�est effarant mais il faut le reconna�tre, l�ins�curit� est en train de gagner du terrain et il est inadmissible que des m�decins travaillent dans ces conditions. C�est arriv� que des personnes accompagnant un patient menacent le m�decin et l�agressent. Je pense que la s�curit� dans les structures hospitali�res doit �tre renforc�e. Le m�decin a besoin de travailler dans la s�r�nit� pour faire son diagnostic et prodiguer les soins n�cessaires � ses patients. Ce que je peux dire, c�est que nous sommes dans une situation telle que les pouvoirs publics doivent imp�rativement y rem�dier, car c�est un ph�nom�ne extr�mement dangereux. Le probl�me de la s�curit� dans les h�pitaux est devenu un probl�me national. Ce ne sont plus des cas isol�s. Je pense qu�il est imp�ratif d�int�grer la s�curit� des m�decins parmi les priorit�s du gouvernement.
Avez-vous des statistiques concernant les cas d�agressions que vous avez eu � traiter ?
Pour ce qui est des statistiques des cas d�agression que l�h�pital a eu � prendre en charge durant l�ann�e 2011, ou ce que nous appelons les cas de coups et blessures volontaires, on a recens� 5 147 cas. Soit une moyenne journali�re de 14 cas quotidiennement dont la gravit� varie d�un patient � un autre dont certaines tr�s critiques qui ont entra�n� soit le d�c�s soit un handicap. Cette fr�quence est �norme si on la compare aux ann�es pr�c�dentes. En outre, elle a pratiquement doubl� cette ann�e. Rien que pour les six mois �coul�s, nous avons enregistr� 4 033 cas de coups et blessures volontaires soit une moyenne de 22 agressions par jour. Il y a une augmentation consid�rable du ph�nom�ne.
Est-ce que ces chiffres concernent toute la capitale ?
Malheureusement non, ces chiffres ne concernent que la r�gion est d�Alger. On devine que sur l��chelle nationale, les chiffres doivent �tre tr�s importants.
Pour quel type de blessures ?
Tr�s diverses. Cependant, il est utile de signaler que la plupart des blessures sont en ce moment commis au moyen des �p�es, ensuite vient le couteau et les autres armes blanches. On ne comprend pas d�ailleurs comment les agresseurs peuvent se balader avec des �p�es qu�ils ne peuvent pas cacher dans leurs poches comme le couteau par exemple. Cela nous interpelle sur une situation d�anarchie qu�on a du mal � expliquer. Quant aux blessures, elles sont localis�es g�n�ralement dans la partie molle du corps comme le c�ur, le thorax, l�abdomen, l�art�re f�morale ou alors la t�te. Ce sont des blessures le plus souvent mortelles ou entra�nant des s�quelles � vie. Nous avons �galement des cas de d�c�s, qui sont constat�s sur les lieux du crime, et les corps sont directement transport�s � la morgue. J�ai relev� dans mon service des cas tr�s graves dont des plaies du c�ur, des traumatismes cr�niens avec un s�jour en r�animation et assistance respiratoire qui d�passent parfois les 15 jours. Je cite le cas d�un jeune de 17 ans qui a eu une blessure au niveau de la partie interne de la cuisse. On a pu le traiter chirurgicalement mais son cas �tait tellement grave qu�il a succomb� au bout d�un mois d�hospitalisation en r�animation.
Selon les cas que vous recevez au sein de votre h�pital, quels sont les motifs d�agression ?
Ce sont g�n�ralement pour des vols qui sont souvent tr�s b�nins tels que le vol de t�l�phones portables. Je cite le cas derni�rement d�un coll�gien agress� pour un portable � Baraki. Il est arriv� ici dans un �tat tr�s grave, plaie du c�ur. Il s�en est sorti par miracle. Il y a eu aussi le cas d�un p�re de famille � qui on a port� un coup mortel pour lui voler sa voiture. Il est rest� � peine deux jours en r�animation, malheureusement, il est mort. Il y a eu le cas d�un imam qu�on a trouv� baignant dans son sang pour lui voler de l�argent donn� par les fid�les. Il y a �galement des bagarres entre jeunes qui sont sous l�effet de la drogue et qui finissent toujours tr�s mal par l�usage de l�arme blanche.
Quel est la tranche d��ge des patients admis dans les cas de coups et blessures volontaires ?
Tr�s jeune. Cela va de 17, 25, jusqu�� 30 ans. Ce sont des jeunes qui sont agress�s et parfois des toxicomanes sont bless�s au cours de beuveries qui se terminent en bagarres. Souvent, il n�y a que le motif de l��tat second qui peut expliquer des actes pareils. Bien s�r, on ne conna�t pas les suites des agressions. Cela rel�ve des services de s�curit�. A notre niveau nous traitons les bless�s, mais les dossiers d�agression ne rel�vent pas de nos pr�rogatives, donc les motifs peuvent �tre tr�s diff�rents d�un cas � un autre. Cependant, ce que je peux dire, c�est que cette ins�curit� est alarmante et fait froid dans le dos. L�alerte est au rouge. On parle de port d�armes prohib�es mais sur le terrain, c�est le contraire. Je pense qu�aujourd�hui, on se permet tout. N�importe qui peut se balader librement avec une �p�e sans qu�il soit oblig� de rendre des comptes, alors que le port d�un simple couteau peut co�ter un s�jour en prison selon le code p�nal. Il y a des contradictions flagrantes, la loi n�est pas appliqu�e et les mesures r�pressives ne sont pas suffisamment dissuasives et � la hauteur de ce que la soci�t� exige. On ne se sent en s�curit� nulle part.
Y a-t-il un suivi psychologique des victimes d�agressions qui survivent � leurs blessures ?
Quand on est en face d�un toxicomane, on essaie de le diriger vers des psychologues ou des psychiatres, mais je vous dirais franchement que ce n�est pas syst�matique.
Concernant les bagarres de quartier qui sont devenues l�gion, est-ce que vous recevez beaucoup de cas dans ce sens ?
Oui, beaucoup. Le plus terrible dans l�histoire, c�est que dans ces cas de bagarres de clans, de bandes rivales ou de quartier, il arrive que les agresseurs qui sont g�n�ralement des jeunes envahissent l�h�pital pour tenter d�achever leurs adversaires.


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