Par Kader Bakou L'ingratitude est-elle devenue un sport national ? Après le Mondial 2010 en Afrique du Sud, l'équipe nationale d'Algérie de football n'arrive pas à s'imposer, notamment à cause d'une chronique inefficacité offensive. L'entraîneur Rabah Saâdane est remplacé par Abdelhak Benchikha, le 13 septembre 2010. Le 4 juin 2011, lors du match retour contre la Maroc, l'Algérie perd 4-0. Cette défaite provoque la démission du sélectionneur Abdelhak Benchikha. Le 22 juin 2011, la Fédération algérienne de football engage Vahid Halilhodzic comme sélectionneur de l'équipe nationale d'Algérie pour trois années à partir du 1er juillet 2011. Il réussit à qualifier l'Algérie à la Coupe d'Afrique des nations 2013 en battant la Libye au match aller (1-0) et au retour (2-0). A la CAN 2013, l'équipe d'Algérie, ne s'est pas qualifiée au 2e tour de la compétition, mais avait séduit par son jeu et dominé ses adversaires (les actions de buts et les chiffres concernant la possession du ballon l'attestent). Le 19 novembre 2013, l'Algérie se qualifie pour la Coupe du monde au Brésil en 2014, après un parcours impressionnant. Tous les chiffres et tous les statistiques montrent que Halilhodzic a réussi son pari. Notre équipe nationale aujourd'hui, bat le plus normalement du monde une équipe européenne comme la Slovénie (score 2- 0). Le Franco-Bosnien est respecté par l'Algérien moyen. C'est dans la presse que ses détracteurs sévissent. Certains vont jusqu'à lui faire dire ce qu'il n'a pas dit. D'autres se lancent dans des interprétations fantaisistes de certains de ses propos. Depuis que Vahid Halilhodzic a pris ses fonctions, le Centre sportif de Sidi Moussa a été réhabilité. Ainsi, plus de longs séjours de préparation en Europe, avec «en prime» des matchs amicaux en France de l'équipe algérienne qui «accueille» une équipe africaine à l'etranger. Les résultats positifs de l'équipe nationale montrent que l'Algérie possède les infrastructures capables d'assurer une bonne préparation at home (en attendant la réhabilitation d'autres centres comme Seraïdi à Annaba). La préparation à Sidi Moussa, a fait économiser à notre pays de colossales sommes en devises. Certains doivent regretter cette époque des séjours à l'étranger «aux frais de la princesse». L'explication de cette étrange cabale contre Halilhodzic est peut-être là ! K. B.
