Elle est intervenue lors de la clôture de l'«Année du café littéraire 2013-2014». L'événement s'est tenu à la bibliothèque principale de wilaya. C'est avec une standing ovation que les intellectuels de ce cercle culturel ont accueilli Anya Mérimèche, cette jeune auteure de 17 ans qui a commencé a écrire à l'âge de 13 ans. Elle est venue présenter ses deux romans Alexander, la chute aux enfers paru en 2012 (histoire d'un jeune Américain qui perd tragiquement sa mère) et La nuit aux deux soleils. Elle nous apprend qu'elle est venue à l'écriture suite à la mort de son grand-père. «Il avait alors 100 ans et n'avait pas le droit de mourir», nous confie-t-elle. Aux questions de M. Aït Saâda, psychologue, et M. Belhanafi de savoir si cette carrière littéraire n'a pas perturbé son enfance, elle se contentera de répondre : «Les mots sont mes jouets.» Un intervenant lui fera remarquer qu'elle écrit en français alors que sa génération est arabophone. «J'utilise cette langue que je maîtrise le mieux. Il faut des bagages solides pour écrire en arabe, je m'adresse à la blogosphère où le français est très parlé», expliquera-t-elle. Dans ses romans, on sent l'influence des lectures d'Harry Potter. Elle se félicite de constater que ce dernier a donné aux jeunes le goût de la lecture. Elle avoue que son environnement littéraire a été déterminant pour son acte d'écrire. Tous le monde lit à la maison et le père d'Anya a déjà écrit des nouvelles. Après son dernier roman La nuit aux deux soleils qui raconte l'histoire d'une orpheline en possession du secret de la nuit aux deux soleils, elle a en tête une troisième œuvre, Nos âmes, à paraître prochainement. Enfant douée, Anya Mérimèche rêve de créer un jour sa maison d'édition. Elle emploie le conditionnel étant donné l'état des lieux de la culture dans notre pays. C'est sa maman qui a découvert sa prédisposition pour l'écriture quand elle achève les trois chapitres d'Alexander ou la chute aux enfers et s'attache à cette narration. Elle n'avait alors que 13 ans. C'est sa mère aussi qui a proposé ses manuscrits aux maisons d'édition. Anya a obtenu le prix livresque décerné dernièrement au Hilton lors d'un rassemblement d'écrivains. De même, l'ambassadrice de Suisse a offert un dîner en son honneur, organisé dans sa résidence, en présence de la plus grande écrivaine suisse, Sylviane Roche, et de l'ambassadrice d'Autriche. A cette même occasion, une vente-dédicace a été organisée en présence de journalistes notamment, celle de Marianne. Etait présente aussi l'association des femmes juristes présidée par Medjahed Ouarda. Anya Mérimèche possède un grand sens de la communication, ce qu'elle a pu démontrer lors du débat très animé du café littéraire de Chlef. Elle a un avenir prometteur. C'est ce que lui souhaitent les membres de la bibliothèque de wilaya.
