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Ahmed Djamel Ghouli, chanteur du groupe Djmawi Africa :
«Notre musique est écoutée partout de la même façon»
Publié dans Le Soir d'Algérie le 11 - 08 - 2014

Tout simplement époustouflante fut la prestation de la troupe de musique Djmawi Africa vendredi soir à la maison de la culture Mouloud-Mammeri de Tizi-Ouzou dans le cadre de la 9e édition du festival arabo-africain. Sa féerie de couleurs et sonorités a drainé des dizaines de ses fans venus même de Bel-Abbès et Chlef pour chanter et danser toute la nuit au rythme d'une musique venue de nulle part. Le chanteur du groupe Ahmed Djamel Ghouli lève dans cet entretien le secret d'une notoriété grandissante.
Le Soir d'Algérie : Parlez-nous de votre groupe
A. Djamel Ghouli : On fête les 10 ans de Djmawi Africa, un groupe de huit musiciens algérois habités par une même passion. On est à Tizi-Ouzou pour la quatrième fois pour rencontrer notre public mais aussi pour présenter notre nouvel album Avancez l'arrière. On a deux albums, un DVD et un album des duos avec des troupes partout dans le monde. Là, on revient d'une tournée de Paria après le Sénégal et la Croatie et avant on était au Brésil. Nous avons un grand public en France. Au Brésil, on a rencontré beaucoup de groupes étrangers à Brasilia où on a été soutenus.
Comment qualifiez-vous le genre que vous chantez ?
C'est un métissage entre plusieurs styles mais à l'origine, c'était une musique algéroise à laquelle on a apporté une touche classique. Chaque membre du groupe apporte son expérience et son vécu des différents styles musicaux. Djmawi Africa fusionne les genres et les influences pourpartager les richesses issues des métissages. Il y en a un qui apporte sa touche classique avec sa clarinette, moi avec mon guembri, c'est le côté gnaoua et africain et Fethi avec son mandole apporte sa touche chaâbie.
C'est une fusion de plusieurs styles algériens arrangés dans un style africain. Mais on ne peut pas cataloguer notre style. On a un public éclectique et fidèle. On nous appelle d'un peu partout pour des concerts. On a modernisé la musique qu'on chante d'une façon très particulière dans un mélange original. Et notre public nous accompagne, danse et chante avec nous. On ne peut pas dire que c'est reggae ou du chaâbi, mais une musique algérienne actuelle. Notre style est écouté de la même façon partout en Algérie. Les inspirations de chacun de nous ressortent à travers nos influences et nos genres musicaux. Moi par exemple, je suis épris de tout ce qui est afro-jazz comme Richard Bona, Kezia Johns, mais surtout la musique traditionnelle africaine, du Sénégal, du Mali, et la musique gnaoua aussi.
Quelle place a le texte dans votre style de musique ?
Dans le deuxième album, on a traité des problèmes sociaux auxquels sont confrontés les jeunes Algériens. Dans Avancez l'arrière, le bus symbolise une Algérie en mouvement mais parfois à contre-sens.
Quel état des lieux faites-vous de la musique algérienne ?
Bonne question. D'un côté, il y a plusieurs groupes qui se sont formés sur la scène actuelle, certains ont vite percé, ce qui fait plaisir. Preuve de la motivation des jeunes pour faire de la musique bien que confrontés à des difficultés inattendues sur le terrain, ce qui les oblige à se débrouiller sans rien attendre des autorités. De l'autre, il y a la chanson commerciale, la pop musique algérienne et le pseudo-raï qui n'est pas en place et qu'on ne peut pas écouter. Le drame c'est que cette chanson marche à fond en Algérie. Et là, l'on se pose la question «est-ce là le public algérien ?». Et si je dois reconnaître malgré moi cela, je suis cependant mis en demeure d'émettre des réserves sur la qualité de cette musique et de ses paroles.
Est-il toujours facile d'accéder aux vœux du public ?
Dernièrement, on m'a demandé de faire un clip qu'on n'a pas fait depuis 10 ans. Chose qu'on a réalisée il y a deux mois. Le clip Delali sera disponible sur le Net.
Un mot pour conclure ?
On a un public très attachant. Dernièrement au Casif, les agents de sécurité les ont empêchés de manifester leur joie en s'approchant de nous. Ce qui a entraîné notre retrait de la scène en leur promettant un autre spectacle et aujourd'hui (vendredi) j'espère qu'ils sont parmi nous pour faire la fête à Tizi où il y a une grande organisation. A ce public, on dit «on est là pour vous !».


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