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LE QOUNTA, CAPITALE DE LA CULTURE AMAZIGHE
Un oubli... capital
Publié dans Le Soir d'Algérie le 28 - 02 - 2015


De notre bureau de Bruxelles, Aziouz Mokhtari
Au fait, les pouvoirs publics ont-ils sélectionné une cité pour abriter la culture amazighe ? Y ont-ils simplement pensé ? C'est sûr. Le fédéral belge pour une omission pareille aurait été démissionné et obligé de s'expliquer devant la nation. Récit d'un oubli... capital que Bruxelles n'aurait jamais imaginé. Affaire de configuration cérébrale... «Tlemcen, capitale de la culture islamique» c'est fait. C'est réglé. C'est réalisé. «Constantine, capitale de la culture arabe», c'est en marche, bon an, mal an, cahin-caha, avec des hauts et des bas, comme Tlemcen, du reste. Enfin, des choses de l'identité nationale, composentes de la personnalité algérienne ont été célébrées. Pourtant, cela risque de tourner au vinaigre et des blessures profondes, béantes, que seul le régime en a l'effroyable secret, apparaîtraient. Il sera, alors, difficile de les soigner et les remèdes qui y seraient appliqués dans la précipitation aggraveront le cas.
Où est, mais où est donc la ville qui a été sélectionnée à être capitale de la culture amazighe ? Y a-t-on tout simplement pensé ? A-t-on envisagé au moins cette dimension, reconnue dans la Constitution après des combats homériques et des batailles infinies ? Est-ce Ghardaïa la martyre ? Ouargla qui depuis des années est dans la rue pour manifester ? Tamanrasset ? Adrar ? Tiaret-Tihert ? Relizane ? Bouira ? Sétif ? Guelma ? Biskra ? Oran- Wihran ?Tebessa-Thevest ? Tizi-Ouzou qui a dès les années 80 lancé les alertes pour imposer l'amazighité du pays ? Béjaïa, la jolie, l'élégante, ville de toutes les dimensions historiques et dont l'amazighité est savante, ouverte, cité de Ibn Khaldoun, Sadek Lebjaoui, Hassen El Annabi, où le mot poésie n'est nulle part mieux à l'abri ? Alger, peut-être...
ça ne serait pas une mauvaise idée de célébrer dans les quartiers de Bologhine Ibn Ziri et de Mezghenna un tel événement. Pourtant, ça craint. Fort, jusqu'à l'angoisse, cette «Qounta» amie fidèle de l'Algérie. Les pouvoirs publics semblent avoir omis d'inscrire dans leur agenda un abri culturel pour l'amazighité.
Tlemcen pour l'islam et Constantine pour l'arabe et puis s'en vont. Pour le reste, rien à voir, circulez, allez voir ailleurs, si des responsables culturels s'y trouvent. Et voilà, c'est reparti pour l'exclusion, la discrimination, la bêtise, la haine de soi, l'amazighité étant, évidemment, la partie du corpus algérienn que l'on maltraite le plus. A la psychanalyse d'en décortiquer les causes. Alors même qu'elle est la dimension première, l'âme éternelle, celle sur qui le tout repose. Si aucune cité algérienne n'est éligible à être capitale de la culture amazighe, il faut s'arracher les cheveux, frapper la tête contre les murs et puis résister, militer, ne pas abandonner en cours de route jusqu'au jour J.
La Belgique, Etat fédéral, où les régions ont des pouvoirs réels, il serait inimaginable que l'exécutif central puisse lancer des projets genre Bruxelles, capitale de la francophonie ou Verviers, capitale germaine en oubliant les neerlandophones. Il tombera illico presto et sera amené à rendre des comptes aux citoyens pour son irresponsabilité et pour avoir divisé le pays... On ne joue pas impunément avec les composentes identitaires d'une nation. Elles sont assumées de bout en bout ou pas. Si elles ne sont pas prises en charge, toutes, sans exclusive, il y a un sérieux problème de gouvernance qui a empêché les pouvoir publics algériens d'organiser plusieurs manifestations, avec le même budget, qui prendraient en compte non pas seulement l'islamité, l'arabité et l'amazighité mais aussi son africanité et sa méditerraneité.Suggestions pour la route, «Tlemcen, capitale de la culture arabe», «Constantine, capitale de la culture amazighe», elle fut, Cirta, après tout, Béjaïa, capitale de la culture méditerranéenne, Tamanrasset, capitale de la culture africaine. Il y avait de la place par ce genre de projets. Encore faut-il avoir des responsables politiques configurés pour. Place donc aux ressentiments, aux blessures, à la colère et au désappointement...


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