Les contestataires du secrétaire général du FLN refusent toujours de céder au fait accompli, ne désespérant pas encore à renverser la vapeur, «sûrs» qu'ils sont de leur position de venir à bout de «l'illégalité» qui frappe, selon eux, «les instances» du vieux front du pouvoir. M. Kebci - Alger (Le Soir) - Le rouleau compresseur imposé par le secrétaire général du FLN dont les sorties et les «prédictions» rythment l'actualité nationale, a réduit à néant ou presque le mouvement de redressement qui n'a de cesse de contester sa légitimité à la tête du parti et celle des instances issues du dernier congrès de la «honte», comme il le qualifie. A telle enseigne que d'aucuns considèrent que la mouvance anti-Saâdani relève du passé et que celle-ci a fini par céder la partie. Mais pour le chef de file de ces redresseurs, il n'est pas question de céder à ce qu'il considère être un «fait accompli», ou une simple «apparence». «Il ne s'agit pas pour nous de tomber dans l'agitation, nous avons toujours agi dans la légalité. Nous attendons la décision de la justice qui prendra le temps qu'elle voudra», affirmait, hier Abderrahmane Belayat, ajoutant «ne pas être seul» et revendiquant une bonne centaine de membres de l'actuel comité central et pas moins de 87 députés en sus de noyaux dans les mouhafadhas et les kasmas du parti à travers le territoire national. «Que chacun assume ses responsabilités», ajoute-t-il, à l'adresse de ceux qui ont «intronisé Ammar Saâdani à la tête du FLN pour le «salir et le mettre à terre», considérant que tout le monde est au courant de l'illégalité qui frappe les instances du parti avant même le déroulement du dernier congrès de la «honte». Et de défier «l'indu secrétaire général» de «rendre publique la liste des membres du comité central «triturée mille fois trois mois après». Et le comble, c'était l'instauration d'un bureau de recours, chose qui «n'a jamais existé» au FLN et dans aucun autre parti. Selon Belayat, près de 30% de cette composante ne remplissent même pas les conditions de délégués, certains parmi ces indus délégués émargent encore dans d'autres partis. A l'image, illustre-t-il, de cet «élu local et membre du comité central de Khenchela élu sénateur au nom du FLN alors qu'il est toujours membre d'un autre parti». Jurant que Saâdani «ne sera jamais légitime», le redresseur en chef du FLN estime que les choses évoluent dans le parti. Et de relever, dans ce sens, que quand l'indu secrétaire général est absent de la scène ou commet une bévue, comme ce fut le cas concernant la question sahraouie, il n'y a personne pour parler au nom du front et lui apporter la contradiction. C'est la négation du FLN».