Les travaux du Séminaire africain des journalistes sportifs organisé le week-end dernier à Alger, en marge de la 10e Convention internationale du sport en Afrique (CISA), ont convenu d'un immense chantier à l'endroit de la presse écrite soumise au défi de la compétitivité que lui impose la nouvelle ère du numérique et la montée en puissance des réseaux sociaux. Mohamed Bouchama-Alger (Le Soir) - C'est, en tout cas, l'aveu de la plupart des intervenants et des participants à ce séminaire des journalistes sportifs africains, tenu samedi et dimanche à Alger. Des journalistes algériens, kenyans, tunisiens, burkinabés, togolais, sénégalais, mauritaniens, camerounais, éthiopiens mais aussi français qui ont soumis au débat plusieurs thèmes directement liés à la réalité de la presse sportive africaine. Ses problèmes et ses perspectives. Tous ont reflété les «peurs» affichées par leurs organes depuis l'émergence des nouveaux phénomènes de communication «difficiles à contrôler et qui façonnent, à leur manière, le nouveau paysage médiatique», assurait un conférencier. Ceci, sans oublier les contraintes qu'imposent nombre d'institutions de gestion du sport mondial en matière d'accréditation. A ce titre, l'officier média de la CAF, le Camerounais Junior Binyam a soulevé l'intention de certaines ligues professionnelles, la Liga espagnole notamment, d'imposer une taxe aux radios et aux titres de la presse écrite. «La Ligue espagnole de football a demandé de grosses sommes aux radios pour retransmettre des matchs sur leurs ondes. Ces radios ont boudé la couverture de la Liga pour un moment et la Ligue a fini alors par céder en permettant au grand public de suivre les matchs. L'image est importante, mais la radio et les supports écrits le sont également», a-t-il dit, appuyé par l'un des mentors de la presse sportive africaine, l'Ethiopien Fekrou Kidane, modérateur du séminaire qui s'est, d'abord, félicité du «niveau atteint» par la presse en Afrique mais qui se dit «désolé» par le nombre «infime» d'accréditations accordées aux Africains lors des grands événements sportifs mondiaux. «L'Afrique tout entière ne prend pas le nombre d'accréditations d'un pays comme la France», assure-t-il. Le séminaire a vu, par ailleurs, l'intervention du ministre de la Communication, M. Grine, lequel a mis en exergue les avancées de la presse spécialisée en Algérie et en Afrique ainsi que de plusieurs journalistes algériens à l'exemple de Omar Kharoum (président de l'AJSA) qui a souligné la difficulté d'être journaliste sportif en Algérie. Des communications et des recommandations qui ont recueilli le consentement des personnalités présentes, celles notamment de l'ACNOA, le COA et des pouvoirs publics en Algérie appelés à réunir les commodités nécessaires pour l'accomplissement d'un métier soumis aussi bien aux «agressions» technologiques que celles d'un environnement dominé par les forces du mal.