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Tendances
Légitimité (s)
Publié dans Le Soir d'Algérie le 15 - 11 - 2017


Youcef Merahi
[email protected]
Je crois déceler une faille fondamentale au sein de l'Alliance présidentielle. Une faille fondamentale, de principe, faut-il le préciser ? Ce qui réunit les partis de l'Alliance repose sur la recherche d'un équilibre, afin de garder le plus longtemps possible le pouvoir. Il n'y a pas, à proprement parler, une plate-forme politique, idéologique voire, à plus ou moins long terme, qui rassemble ces partis, éloignés les uns des autres par leur histoire, leur trajectoire, leur leader et leur appréciation de certains concepts. S'il y a entente sur le financement non conventionnel, car il serait – selon les tenants de la planche à billets – une obligation vitale, une fatalité à même d'éviter au pays de tomber dans les fourches caudines de l'endettement extérieur. Il y a entente également sur la loi de finances 2018, puisque l'Alliance – donc la majorité – l'a déjà approuvée. Aussi, le débat parlementaire ne serait qu'un cri de rage et d'impuissance pour l'opposition, dont le seul programme reste la soif du pouvoir, selon un des leaders de l'Alliance. Comme si le FLN est prêt à céder le pouvoir qu'il accapare depuis 1962.
La seule lézarde, à mon sens, repose sur le concept de légitimité. Le patron du FLN n'a de cesse de mettre en avant la légitimité historique (donc révolutionnaire) de son parti. Car, dit-il à l'envi, que le FLN est l'âme de l'Algérie. Il a libéré le pays. Il a signé les accords d'Evian. Il a construit le pays. Il est l'avenir du pays. En somme, le FLN, c'est l'Algérie. Tout cela pour aboutir à la possible problématique des présidentielles de 2019 ! Que faut-il entrevoir par là ? Que le cinquième mandat se prépare, n'en déplaise à toute la classe politique qui s'inquiète déjà de la passation de pouvoir, qui risque d'être une passation de main en main. De gré à gré. Dynastique. Aussi, le patron du FLN se drape (comme le burnous qu'il a reçu à Tizi) d'un pouvoir à vie. Pour toujours. Voyez-vous, la mouhafadha de Batna a même lancé un appel solennel pour le cinquième mandat ! C'est de bonne guerre, dirai-je. La politique est basée essentiellement sur le rapport de force, principalement dans les pays comme le nôtre. Là où la démocratie est balbutiante. Je ne serai pas dans l'exagération si je dis que la légitimité historique est le seul programme du FLN. Sauf que personne ne nous dit si la chute des prix du pétrole est l'unique cause de la crise qui secoue notre pays. Qui était aux commandes depuis 1999 ? Le FLN, non ? Alors ? Avouez et assumez votre échec, c'est le moins que vous puissiez faire. Je ne suis pas inquiet pour le FLN, il est capable de monter un cinquième mandat. Il en a les capacités. Il veut le faire, il le fera. Qui l'en empêchera ? L'opposition ? Les Algériens ont assisté à leur tentative de faire un front commun. Quelle rigolade ! Quelle perte de temps ! Quelle perte de crédit politique ! Je le vois, d'ici, le cinquième mandat. Il sera légitimé au nom, justement, de la légitimité historique. Car le FLN a libéré le... La chanson est désormais apprise. Alors, répétez, dit le maître !
Sauf que le patron du MPA ne l'entend pas de cette oreille, lui qui, de temps à autre, retrouve ses réflexes d'ancien opposant. Oui, il était dans l'opposition ! Est-ce un atavisme ? Un réflexe ? Ou le rêve d'un destin national ? Le patron du MPA a le droit de rêver d'un destin, à la taille du pays. De ce fait, il s'oppose avec son allié du moment, le FLN. Et met en avant la légitimité démocratique ! Oui. Oui. Oui. Je retrouve l'opposant d'hier. Par les temps qui courent et par les temps où certains rêvent d'un retour vers le passé, il est agréable d'entendre un politique dire : «La légitimité démocratique est notre leitmotiv.» Ça met du baume au cœur. Ça ventile des poumons crasseux de désespoir politique. Ça requinque les vieux os, fourbus de ne pas entrevoir le bout du tunnel. Oui, la légitimité démocratique est la seule issue. Encore faut-il que les élections soient démocratiques. Non ? C'est jouable, Monsieur Benyounès ! Mais en dehors de cette Alliance qui, elle, est complètement hors de propos. Puisque vous-même savez les tenants et les aboutissants de nos élections. La légitimité démocratique ? Il est beau ce concept ! C'est à un niveau de survie pour notre pays, comme le financement non conventionnel. C'est la seule issue, comme vous le dites vous-même. Vous êtes, de ce fait, en opposition totale avec le FLN qui, lui, ne voit que la légitimité historique ; à défaut de posséder la légitimité des urnes. Alors, différence de fondement idéologique, ou simple lézarde de circonstance ? L'avenir nous le dira ! Notamment, en 2019 ! C'est là où le patron du MPA devra se déterminer définitivement. D'ici là, que Dieu nous prête longue vie ; à moins que «babor australia» ne mouille au port d'Alger.
Le patron du RND veut faire des Assemblées populaires de wilaya (APW) un parlement. Attention à la tentation autonomiste ! Ce ne serait pas une mauvaise idée, que l'Assemblée élue échappe à l'emprise du wali. Car, pour le moment, rien ne bouge sans l'assentiment du représentant du gouvernement. Donc, du centre ! Ce ne serait pas une mauvaise idée que l'Assemblée élue «légifère» localement, et que le wali exécute sur le terrain de la réalisation. L'APW fait les «lois locales». Et le wali les concrétise. De son côté, le patron du FLN veut faire de la Kabylie une «grande Suisse». Là, il ne s'agit ni plus ni moins que de l'électoralisme de mauvais aloi. Il a caressé dans le sens du poil. Il sait que le FLN n'est plus, depuis des années, en odeur de sainteté en Kabylie. Alors pour reprendre du poil de la bête, faire de la Kabylie «une grande Suisse», juste pour quelques mairies de glanées, oui, pourquoi pas ? C'est juste une parole lancée en l'air, sous couvert d'un burnous flambant neuf. Dommage que les coupures d'électricité ont fait leur sale boulot. J'aurais voulu entendre davantage le patron du FLN. Je me suis mis à rêver des promesses que le patron du FLN aurait pu faire à la Kabylie. J'en ai plein la tête de ces rêves. Je ne peux pas les dire. Je laisse l'exclusivité au patron du FLN de les annoncer, s'il veut bien revenir en Kabylie, à condition qu'il ordonne à la Sonelgaz de bien tenir ses fils.
Ce matin, un ami – qui a arrêté de remonter le temps, pour se perdre dans le «cruciverbisme» – commentait l'actualité. En fait, nous parlions de tout et de rien. A l'algérienne ! Jusqu'au moment où j'exprimais une pensée à voix haute : «L'intellectuel algérien meskine...» Il répéta, après moi, meskine. Et éclata de rire. Wallah, meskine. Il n'a pas fini, qu'il me montra du doigt un passant : «En voilà un !» Je jette un coup d'œil. J'ai vu un sexagénaire, le dos courbé, une casquette béret enfoncé sur le crâne, marchant sans se rendre compte des trombes d'eau qui fouettent ses épaules et me rappelant un fétu de paille au milieu d'un torrent. Qui est-il ? Un spécialiste en médecine ? Un prof de mathématiques ? Un poète en mal d'édition ? Un philosophe qui s'ignore ? Un journaliste, à la recherche d'un scoop ? Un romancier qui a perdu le fil de sa narration ? Il est un peu tout cela ! Cet intellectuel meskine !


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