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Tendances
Clap de fin
Publié dans Le Soir d'Algérie le 22 - 11 - 2017


Youcef Merahi
[email protected]
La campagne électorale a été rude pour certains, terne pour d'autres, et un non-événement pour beaucoup d'Algériens. Personnellement, je l'ai trouvée sans tête ni queue. Les partis se sont emmêlé les pinceaux, confondant souvent une élection de base avec l'élection présidentielle. Il n'a pas été question, me semble-t-il, de programme à niveau d'une commune. Il a été question de politique générale. Voire de généralités politiciennes.
Le FLN a beaucoup mis en avant le discours déjà usité lors des législatives. Que le FLN est un tout. Il est ceci. Et cela. Il est même à l'origine de l'implantation de l'usine Peugeot. De l'indépendance. De la gouvernance. Du passé de l'Algérie. Et de son avenir. Mais il est également l'initiateur de la Révolution agraire, avec ses inconséquences. Comme il est à l'origine de la gestion socialiste des entreprises. Et de l'industrie industrialisante. De beaucoup de choses qui n'ont pas fait le bonheur du pays. Aussi, le FLN refuse d'admettre son échec. Comme il refuse d'admettre les travers d'une politique qui génère un sauve-qui-peut général des Algériens vers un ailleurs sublimé. En termes de campagne, il y a à redire. D'autant que le patron du FLN n'a fait que mettre un certain programme du Président. Mais qu'en est-il des actions à mener au niveau d'une commune ?
Le RND, le frère ennemi du FLN, ne sait plus sur quel pied danser. Il met en avant également le programme du Président, portant par là la concurrence au FLN ; lequel ne se laisse pas marcher sur les pieds. Question à un dinar «planché» : le patron du RND a-t-il fait campagne ès qualités ? Quelle est la casquette qu'il faut prendre en considération ? Puis, la défense de la loi de finances 2018 et du financement non conventionnel a pris une couleur pathétique ; comme si le patron du RND lui-même n'y croyait pas trop. A force d'insister de cette manière, c'est une façon d'inhiber le moindre doute sur la réussite de l'une et de l'autre des mesures. Puis, les Américains et les Japonais ont eu recours à la planche à billets ! Pourquoi pas les Algériens ? Oui, pourquoi pas ? Les certitudes du patron du RND, néanmoins Premier ministre, provoquent en moi une frousse incroyable. Supposons (juste une supposition !) que la planche à billets ne donne pas l'effet escompté, que se passerait-il après ? Un autre financement non conventionnel ? Ou le recours au FMI ? Ou la faillite ?
Le MPA, lui, a eu un sursaut, un moment de lucidité, un mea-culpa, un retour aux sources, un réveil tardif... Le fait de militer pour la légitimité démocratique mérite d'être signalé. Alors que la vieille garde manipule l'épouvantail de la légitimité historique ; comme si l'Histoire (la nôtre, tout au moins) ne doit pas évoluer vers la modernité dans la gouvernance. L'alternance.
Le suffrage universel. Le patron du MPA n'en démord pas, de son côté. Il sait, parce que c'est le cas par ailleurs, que la seule légitimité, à même de sortir le pays d'un pouvoir à vie qui ne dit pas son nom, reste la légitimité démocratique. Encore que les urnes doivent être impérativement honnêtes.
Le PT, par la voix de la cheffe, reste fidèle à sa ligne de conduite. Les aspirations sociales doivent être le leitmotiv de toute politique, d'autant que la Révolution fut de souche populaire. Populaire, avant tout ! Il faut donc rendre à l'Algérie ses ambitions sociales. Aussi, la cheffe du PT ne cesse pas de marteler, à longueur d'année, que l'oligarchie dispose de la possibilité d'avoir le pouvoir économique, à même de phagocyter le pouvoir décisionnel. Le retrait de l'impôt sur la fortune prouve, si besoin est, le pouvoir des riches en Algérie. C'est là où l'on voit la justesse du discours du PT ; il est la gauche sociale. Et quand la cheffe du PT cite le peuple dans ses discours, il me semble qu'elle vise ce prolétariat (même si ce vocable n'est plus à la mode) qui n'arrive pas à boucler les fins de mois. Existe-t-il vraiment ? Oui, il existe!
Ce que je ne comprends pas dans cette campagne, c'est qu'on dise que la participation à ces élections n'est pas une caution donnée au pouvoir. Allons donc ! Comme dirait l'autre, «participez, participez, il en restera bien quelque chose». Il restera bien quelques communes à se mettre sous la dent ; autant dire des miettes. Puis, quel est le pouvoir d'un maire ? Réellement, quel est son pouvoir ? A-t-il un pouvoir politique ? Un pouvoir économique ? Quand on gère une commune déficitaire, quel pouvoir peut-on espérer ? D'autant qu'il faut l'approbation de l'organe déconcentré. Pourquoi dès lors boycotter les législatives ? C'est à ce niveau que la décision se dessine. C'est à ce niveau qu'on peut influer sur l'orientation politique du pays ? La mairie est la dernière roue de l'édifice. Ne nous trompons pas de cible ! L'élection municipale n'est que de la poudre aux yeux. Rien d'autre !
A ce clap de fin, il faut peut-être rajouter cette rencontre, ou pas, de l'ex-patron des droits de l'Homme. Celui-ci prétend avoir été reçu par notre Président. Qu'ils auraient parlé de l'avenir du pays. D'aujourd'hui. D'un cinquième mandat. Tiens. Tiens. Un cinquième mandat.
Là, je suis porté à croire notre avocat. Sincèrement, je le crois. Quel intérêt a-t-il à inventer une rencontre ? Des forces occultes ? Lesquelles ? Un clan ambitieux ? Peut-être ! Mais quel serait l'intérêt personnel de l'ex-chef des droits de l'Homme ? Désolé, je pense que l'entrevue a eu lieu. Bien sûr, je peux me tromper. A ce niveau de la hiérarchie, tous les coups sont permis. La présidence dément par un communiqué. Supposons (juste une supposition) que notre Président reçoit celui-là. Ou un autre. N'est-ce pas son droit absolu ? A moins que ce soit l'histoire du cinquième mandat qui vient semer le trouble ! Si tel est le cas, la légitimité démocratique fera son œuvre, n'est-ce pas Amara Benyounès ? C'est déjà une autre histoire.
En attendant, une journaliste observe une grève de la faim dans son bureau, corps et âme, pour sauver son outil de travail.
S'il faut recourir aux extrêmes pour se faire entendre, c'est que la faille (la fracture ?) ne cesse de s'agrandir. Est-ce vraiment le clap de la fin ?


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