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REFUS MASSIFS DES CONSULTATIONS AUTOUR DE LA REVISION CONSTITUTIONNELLE
Vers un dialogue à sens unique
Publié dans Le Soir d'Algérie le 13 - 05 - 2014

Assistera-t-on au remake du scénario de la Constitution du nouveau gouvernement Sellal à l'occasion des concertations auxquelles le président de la République a appelé la classe politique et les personnalités nationales dans la perspective du projet de révision consitutionnelle ?
Car, au vu du refus signifié par plus d'un parti parmi l'opposition, soft ou rigide soit-elle, il est à craindre que ce projet soit l'exacte copie opposée de celle que Abdelaziz Bouteflika voulait, lui qui tient à une constitution consensuelle. A moins que ça ne soit là, ce qui serait souhaité en sourdine, en haut lieu, qu'une manière d'acculer dans ses ultimes retranchements une opposition visiblement pas facile à «domestiquer».
Encore une fois, le pouvoir se retrouvera face à lui-même, ou presque, dans un monologue politique bien singulier avec nombre de partis ayant décliné l'offre de dialogue et de concertation autour du projet de révision de la première loi du pays. En effet, Ahmed Ouyahia, ministre d'Etat et chef de cabinet du Président, auquel le chantier de ces conciliabules a été confié, n'aura, vraisemblablement, comme vis-à-vis que ses compères parmi la sphère présidentielle (FLN, RND, TAJ et MPA). Il aura également comme potentiels interlocuteurs, les patrons du PT, du FNA et du Front el Moustaqbal et ceux de cette kyrielle de partis qui n'ont jamais pu s'imposer au fil des élections qui ont eu à se dérouler dans le pays.
M. Kebci
FLN, RND, MPA, TAJ ET AUTRES
Les traditionnels «participationnistes»
Dans le camp de ceux qui ont dit oui à ces consultations, on ne pouvait ne pas comptabiliser le duo FLN-RND auquel se sont joints les nouveaux arrivés à la sphère présidentielle, le MPA et le TAJ en sus de quelques autres partis à ancrage limité au vu de leurs scores électoraux insignifiants à chaque fois collectés. Au FLN, on considère que ces concertations s'inscrivaient dans le cadre du «processus de mise en œuvre des promesses faites par le Président Bouteflika dans son programme électoral, plébiscité à la majorité par le peuple le 17 avril dernier». Saïd Bouhadja, le chargé de la communication du front, estime qu'«un amendement consensuel de la Constitution tel que voulu par le Président Bouteflika, est désormais une priorité afin de s'adapter aux développements survenus sur la scène internationale, consacrer la pratique démocratique et instaurer l'Etat de droit qui garantit la protection des droits individuels et collectifs de tous les citoyens».
Lecture similaire ou presque du RND pour qui l'amendement de la Constitution «se veut un couronnement des réformes engagées par le Président de la République», comme le soutient sa chargée de la communication, Nouara Saâdia Djaafar pour qui «permettre aux partis politiques de prendre connaissance des propositions de la commission chargée de l'élaboration de la Constitution «dénote le souci du président de la République d'associer la classe politique à cette démarche en vue de consolider la démocratie participative et parvenir à une Constitution qui garantit notamment la consolidation du rôle de l'opposition et consacre le principe de séparation des pouvoirs».
Au parti de Louisa Hanoune, on a favorablement accueilli cette invitation, estimant être «prêt» à prendre part au débat dans le cadre de nouvelles consultations sur la révision de la Constitution, lancées par le président de la République. Un «oui» tout ce qu'il y a de logique dans la démarche du PT qui rappelle sa longue militance pour une refonte globale de cette Constitution, estimant positif et important d'associer les partis politiques à la discussion sur la révision constitutionnelle».
Pour sa part, le FNA juge que «la prochaine Constitution doit refléter la vision du peuple vis-à-vis de toutes les questions, ce dernier étant souverain». Pour son président, Moussa Touati, il sera question lors de ces consultations de réitérer les propositions du parti dont «un régime parlementaire, la promotion de l'identité amazighe de l'Algérie à travers la création d'une Académie supérieure de la langue amazighe qui veillera à l'unification des dialectes amazighs des différentes régions du pays».
Autres chefs de partis à être les interlocuteurs d'Ouyahia dans le cadre de ces concertations autour du projet de révision constitutionnelle, Abdelaziz Bélaïd et Belkacem Sahli, respectivement président et secrétaire général du Front el Moustaqbal et de l'ANR. Les deux ont même décidé de dédier à cette échéance des commissions et des conférence de réflexion et de suivi.
M. K.
L'OPPOSITION COMME UN SEUL HOMME
Une simple diversion
Dans le camp opposé, même constitué de pôles autour desquels gravitent des partis selon la lecture que l'on se fait de la situation du pays et de la feuille de route que chacun propose pour dépasser celle-ci, on partage le refus de cette offre de concertation autour du projet de révision constitutionnelle.
Au RCD, pour commencer, on estime que cette démarche du pouvoir n'est qu'une «simple opération de diversion tapageuse», visant, selon le chargé de la communication au sein du parti, «à faire oublier l'illégitimité du président de la République et l'arnaque électorale qui l'a imposé aux Algériens». Et à Athmane Mazouz de s'expliquer, affirmant que «donner une constitution au pays est un acte d'une extrême importance qui passe par le respect de l'arbitrage citoyen, lequel n'est pas garanti sous l'actuel régime qui est à sa huitième constitution». «Cette multitude confirme la fragilité d'un système incapable de garantir au pays l'harmonie, la transparence et la justice», estimera-t-il encore.
«Réviser la Constitution avant la tenue d'une conférence de consensus national, c'est mettre la charrue avant les bœufs», estime le Premier secrétaire du FFS dans son intervention samedi à Tizi-ouzou lors d'un forum des élus locaux du parti. Une sortie qui vaut un non «diplomatique» du FFS à ces consultations, puisqu'on estime prématuré de penser à la révision de la Constitution avant d'avoir abouti à une conférence nationale visant à élaborer, avec l'opposition, la société et le pouvoir, un programme consensuel de sortie de crise. Pour Ahmed Bettatache, la priorité est «la reconstruction d'un consensus politique national de sortie de crise» qui est, à ses yeux, «la solution pour instaurer un système de bonne gouvernance permettant une vraie démocratie en Algérie».
Quant au MSP, on juge ces consultations pour «rien» ou presque, puisqu'il s'agira, comme le dira son président, de réitérer pour les partis, chacun ses propositions. Dont, citera-t-il en ce qui concerme le MSP, «l'instauration d'un régime parlementaire, la consolidation de l'indépendance de la justice et du magistrat, la consolidation des mécanismes de lutte contre la corruption et le soutien de la liberté d'expression et d'information». Autant de propositions soulevées par le MSP à l'instance des consultations politiques» présidées en 2011 par Abdelkader Bensalah», précisera Mokri. Chez le FJD, c'est plus le profil du chargé du chantier de ces consultations qui suffit à lui seul pour «ne pas participer à ce dialogue». «L'ancien chef du gouvernement est connu pour être une personnalité politique impopulaire. Lui confier cette responsabilité suppose que la démarche du pouvoir « n'est pas sérieuse», affirme Lakhdar Benkhellef, député et cadre dirigeant du parti que dirige Abdallah Djaballah. Pour sa part, Nahda, assujétit sa participation aux nouvelles consultations sur la révision de la Constitution à la mise en place préalable de mécanismes consensuels et des personnes habilitées à opérer cette révision. Son secrétaire général rejette, dans ce sens, la commission chargée d'élaborer le projet de révision, ne revêtant, selon lui, «aucun caractère politique».
«Par cette initiative, le pouvoir ne veut que gagner du temps et vider de son sens le projet de constitution consensuelle auquel tout le monde appelle ». C'est, là, la lecture que fait le président de Jil Jadid. Pour Soufiane Djilali, «c'est une simple opération cosmétique à laquelle à Jil Jadid mais aussi au sein de la Coordination nationale pour les libertés et la transition démocratique nous ne souscrivons pas».
M. K.
IL NE S'EST PAS ENCORE EXPRIME SUR LE SUJET
Ali Benflis en stand-by
Seule inconnue encore quant à son attitude à l'égard de ces concertations, la position de l'ex-chef de gouvernement Ali Benflis. Fort de son escarcelle à l'issue de l'élection présidentielle du 17 avril dernier dont il a été un des six candidats, l'ancien patron du FLN voudrait peser de tout son poids électoral.
Ayant constitué un pôle, celui des forces du changement autour des partis et des personnalités l'ayant soutenu et qui est sur le chantier de mise sur pied de son propre parti, il est attendu à l'occasion de ce dialogue.
Surtout que l'autre pôle, celui ayant boycotté le rendez-vous du 17 avril dernier et qui prépare une conférence nationale sur la transition démocratique, a, en bloc, décliné l'offre de ce dialogue. La réponse de Benflis, attendue pour la semaine prochaine, dit-on dans son entourage, pèsera dans un sens comme dans un autre.


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