Au premier jour du d�bat autour de la d�claration de politique g�n�rale du gouvernement, le chef de l'ex�cutif a essuy� de vives critiques. Hormis le RND qui s'est montr� �satisfait�, les autres partis de l'alliance pr�sidentielle ont fait part de leur scepticisme. Quant au PT, il s'est saisi de l'occasion pour r�affirmer son opposition au programme du gouvernement. Le d�bat se poursuivra encore aujourd'hui et demain afin d'�puiser les 209 interventions, avant que le chef du gouvernement ne r�ponde samedi prochain. Le PT : Des craintes confirm�es Djelloul Djoudi a d'embl�e annonc� la couleur. �Votre discours n'a fait que confirmer nos craintes�, dira-t-il � l'adresse du chef du gouvernement. Le d�put� du PT expliquera alors que les chiffres align�s par Ouyahia ne pourraient avoir de signification que s'ils se r�percutaient sur le v�cu des citoyens. R�affirmant les positions de son parti, il interpellera le chef du gouvernement sur son intention de se d�barrasser du secteur public, affirmant que contrairement � ce qu'avance le chef du gouvernement, les privatisations se feront certainement au d�triment des travailleurs. C'est ce m�me d�sengagement de l'Etat, dira-t-il, qui a mis � genoux aussi bien le secteur de la sant� que celui de l'�ducation. Djelloul Djoudi terminera son intervention en attirant l'attention d'Ouyahia sur les entraves � la libert� d'expression, lui rappelant que, contrairement � ce qu'ils avancent, des journalistes croupissent en prison et que d'autres risquent de les rejoindre. El Islah : vives critiques Les d�put�s d'El Islah ont s�v�rement critiqu� le bilan du gouvernement. �Vous profitez de la rente p�troli�re qui fait l'aisance financi�re sans que cela se r�percute sur le citoyen�, dira Salah Bouchouareb, accusant Ouyahia d'avoir vers� dans la d�magogie. Quant � Hass�ne Laribi, il a pr�f�r� remettre son intervention par �crit de crainte de n'avoir pas assez de temps pour tout dire. Il demande � Ouyahia de r�pondre clairement � des interrogations li�es � l'affaire Khalifa, celle de la BDL, des d�chets ferreux et non ferreux, du scandale du SKD- CKD et des cr�dits jamais r�cup�r�s accord�s � des entreprises priv�es. FLN : des chiffres loin de la r�alit� Critiques, les parlementaires appartenant au Front de lib�ration nationale se sont tous accord�s � dire qu'il ne suffisait pas d'aligner des chiffres, au demeurant difficiles � v�rifier. La vice-pr�sidente du groupe parlementaire, Sabah Bounour, a donn� le la. �en d�pit de l'embellie financi�re que conna�t l'Alg�rie et les 40 milliards de dollars de r�serves de change, la pauvret� est galopante, les prix ne cessent d'augmenter et le pouvoir d'achat des Alg�riens d�gringole�. Ce que reproche la parlementaire au gouvernement, c'est l'absence d'une politique clairement d�finie qui puisse aider � mener � bien les r�formes entreprises. Le secteur de l'�ducation n'a pas �chapp� aux critiques. C'est l'absence d'un vrai dialogue qui est � l'origine de la situation de blocage que conna�t l'�ducation. Sabah Bounour ne manquera pas d'�voquer la libert� d'expression, faisant part de son inqui�tude de voir �des journalistes emprisonn�s. Nous soutenons sans r�serve les journalistes et demandons � ce que soit d�p�nalis� l'acte d'�crire�. De son c�t�, Abbas Mekhalif a qualifi� l'intervention truff�e de chiffres d'Ouyahia de �fuite en avant�. A l'adresse du chef du gouvernement, il dira que �le peuple s'appauvrit, la d�mocratie est en otage et la presse est menac�e�. Les cinq minutes qui lui �taient imparties ne lui ont visiblement pas suffi pour dire tout ce qu'il pensait du bilan du gouvernement. Un autre d�put� dira tout simplement qu'il n'entrevoyait aucun message d'espoir dans l'allocution du chef du gouvernement. HMS : libert�s syndicales et flamb�e des prix au menu des interrogations De leur c�t�, les parlementaires du MSP, tout en s'interrogeant sur la r�percussion des statistiques du gouvernement sur le v�cu des citoyens, n'ont pas manqu� de commenter la mise en garde d'Ouyahia adress�e aux contestataires. Fateh Guerd a en effet expliqu� qu'il n'�tait pas juste de penser que l'ensemble des manifestants �taient manipul�s et que cette affirmation remettait en cause et les libert�s individuelles et celles syndicales. Ne pouvant faire l'impasse sur la suppression des sciences islamiques du cursus secondaire, ils ont �galement demand� au gouvernement plus de pr�cisions au sujet du dialogue avec les arouch, les r�formes en cours. A titre d'exemple, Ahmed Issaad a d�plor� que les prix des mati�res de premi�re n�cessit� flambent � mesure que les cours du p�trole grimpent. Une �quation que devra r�soudre Ouyahia. RND : ind�fectible soutien De toutes les interventions, celles des d�put�s appartenant au Rassemblement national d�mocratique �taient les moins virulentes. L'ensemble des d�put�s ayant pris hier la parole ont encens� le chef du gouvernement. Des mots d'encouragement, rarement empreints de reproches.