La commune de Chr�a, un site touristique situ� � 1500 m d�altitude et une station r�put�e pour ses abondants avantages tant en �t� qu�en hiver, est devenue depuis peu la proie d�une certaine classe bourgeoise qui s�attelle � d�naturer son panorama par la construction d�imposantes villas en b�ton en lieu et place, parfois, de plantations d�arbres. Sur cet �lan, Chr�a sera, il faut le dire, m�connaissable dans quelques ann�es, tant elle sera gagn�e par des maisons en b�ton � l�architecture fastidieuse celle-l� m�me qui est loin d��tre la particularit� du paysage et surtout l�environnement. S�il est vrai que la construction de chalets en bois co�te aujourd�hui cher, il n�en demeure pas moins que c�est le crit�re d��rection impos�, en principe, par les autorit�s concern�es qui doivent veiller au respect du site. Mais il semblerait que les autorit�s locales de Chr�a n�ont pas les coud�es franches pour freiner cette escalade surtout que les b�tisseurs de ces grands pavillons sont pour la plupart des entrepreneurs aux �bras longs�. �Nous n�avons ni les moyens, encore moins la latitude pour mettre fin � ces constructions�, nous dira un fonctionnaire de l�APC de Chr�a. Autre ph�nom�ne qui a fait irruption ces derniers temps dans cette commune est la construction de murs, hauts parfois de plus de trois m�tres, �lev�s pour isoler les chalets des regards des touristes. Un g�chis sans pr�c�dent d�autant que certaines maisons savoyardes sont faites pour �tre admir�es et non pour �tre �touff�es par des remparts qui n�ont pas leur raison d�exister. Une petite cl�ture en bois suffirait amplement pour d�limiter le bien. Toutefois, les mentalit�s �sectaires� de certaines gens les obligent � se claustrer dans une forteresse du conservatisme jusqu�� s�oublier que Chr�a est un endroit mirifique qui m�rite, plut�t, d��tre contempl� l� o� l�on se trouve. Chr�a qui accueille journellement des centaines de visiteurs depuis que la situation s�curitaire s�est am�lior�e manque tout de m�me d�infrastructures d�accueil, m�me si des efforts sont consentis par l�APC pour encourager et aider les propri�taires des chalets � am�nager leurs constructions. Ce faisant, nombre de maisons ont �t� rafistol�es. Que ce soit � Belv�d�re, � Belcr�te, Trois Moineaux ou � Kerrache, l�on constate des op�rations d�agencement, ajoutez � cela la mise en place des tables et de chaises en bois r�serv�es aux visiteurs qui veulent s�attabler sous les ombrages des c�dres et autres pins d�Alep et que le Parc national de Chr�a a initi�e pour le bien-�tre des amoureux de la nature. Sauf que quelques-uns parmi ces derniers ne se conforment pas aux lois de la nature et souillent l�environnement par les d�tritus qu�ils jettent � tout bout de champ.