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LAIMECHE ALI
Une bougie trop vite consum�e par le vent du berb�ro-nationalisme Par Ferhat Mehenni
Publié dans Le Soir d'Algérie le 23 - 08 - 2005

C�est le 06 ao�t 1946 que Ali La�m�che, un berb�ro- nationaliste, est d�c�d� � l��ge de 21 ans. Malgr� sa jeunesse, son nom a travers� le temps gr�ce � la m�moire collective kabyle alors que, durant toute la p�riode du parti unique (1962-198 9), il �tait occult�. Cela est d�autant plus impressionnant que cette volont� de l�an�antir �tait le fait, en Kabylie, des relais du r�gime islamo-ba�thiste qui faisait l�impasse sur tout ce qui �tait berb�re en g�n�ral et kabyle en particulier.
Malgr� une vie consum�e telle une bougie allum�e au vent violent du nationalisme alg�rien de l��poque, une vie intens�ment consacr�e au combat contre le colonialisme fran�ais, le fait qu�il militait dans sa langue maternelle, langue dans laquelle il cr�ait et traduisait des chants pourtant nationalistes, l�avait condamn� � l�ingratitude et au m�pris de l�Alg�rie ind�pendante. A ce jour, il ne fait pas partie de la m�moire collective de la r�gion. L�Alg�rie est un miroir bris� dont chaque morceau refl�te une identit� r�gionale isol�e. Auteur pr�sum� de Kher a mmi-su u mazigh, Ghuri yiwen umeddakel ou Newwi-d tafat s wudem� Ali La�m�che �tait aussi un organisateur n�. Ayant vu le jour en 1925 � Icher�iwen, village natal du c�l�bre po�te Si Mohand u Mhand, dans la commune de Tizi-Rached, il avait fr�quent� l��cole primaire locale durant quatre ans puis le coll�ge � Tizi-Ouzou o� il �tait imm�diatement immerg� dans le bouillon de culture nationaliste qu��tait toute cette ville et commen�a le combat contre le colonialisme fran�ais. Il fut d�ailleurs arr�t� quelques mois plus tard en possession d�un tract du PPA (Parti du peuple alg�rien) probablement r�dig� par Amar Imache. Voulant devenir enseignant, son admission au lyc�e l�avait encourag� � continuer ses �tudes secondaires. C�est ainsi qu�il fr�quenta le lyc�e de Ben Aknoun, actuel lyc�e El-Mokrani, o� il �largit son champ de vision et se distingua par ses qualit�s d�organisateur et de meneur d�hommes au profit de la cause nationale � travers notamment son implication dans le scoutisme. En novembre 1942, les Am�ricains d�barqu�rent � Alger et le lyc�e qu�il fr�quentait �tait r�quisitionn� pour les troupes alli�es de la Seconde Guerre mondiale. La�m�che �tait transf�r� � l�Ecole normale de jeunes filles de Miliana. C��tait l� qu�il s��tait enti�rement engag� dans le scoutisme : sensibilisation, recrutement, organisation, animation et� cr�ation et traduction de chants r�volutionnaires en Kabyle dont ceux �voqu�s plus haut. En 1944, il avait repris ses �tudes � Ben Aknoun, et fut admis, en fin d�ann�e scolaire, � la premi�re partie du baccalaur�at avec mention �bien�. Il ne passera jamais la deuxi�me partie dudit dipl�me pour cause des massacres du 8 Mai 1945 � la suite desquels il d�cida de prendre le maquis en compagnie d�une poign�e de ses camarades de lyc�e. Il venait d�entamer la p�riode la plus intense de sa vie qui allait lui �tre fatale. Leader charismatique hors normes malgr� son jeune �ge, courageux et lucide, il �tait charg� par le parti du recrutement et de la formation politique et paramilitaire de centaines de jeunes en Kabylie. Il fut terrass� par une fulgurante tuberculose et rendit l��me pr�s d�A�t Zellal, localit� entre Souama� et Djema� Saharidj. C��tait le premier enterrement nationaliste qui avait d�plac�, selon une source �crite, une foule de pr�s de deux cent mille personnes. C�est en 1981 que j�ai �t� invit� par des amis de Tizi-Rached � comm�morer la date de sa mort dans la localit�. Un concert public �tait pr�vu vers 20 heures et le maire aurait donn� son aval. Arriv� avec ma guitare sur l��paule � l�heure pr�vue, quelle ne fut ma surprise de trouver la ville plong�e dans l�obscurit�. Le FLN avait tout simplement coup� l��lectricit� pour ne pas disposer de la sonorisation. Le public m�attendait. Mais devant l�interdiction qui m��tait verbalement signifi�e par ceux-l� m�mes qui m�avaient invit�, j�avais demand� � mon jeune public de me suivre en contre-bas de la ville et c��tait au clair de lune et entre les oliviers que j�eus, sans le savoir, l�insigne honneur et le privil�ge d�entamer ce qui est devenu une tradition de la comm�moration d�un symbole du combat pour l�Alg�rie, l�amazighit� et la Kabylie. Lorsqu�en 1991 de nombreux notables corrompus et alli�s du r�gime �taient convi�s � lui rendre un hommage officiel, une indicible col�re m�envahit. J�avais l�impression qu�on �tait en train de nous d�poss�der du combat de ce g�ant, de le r�cup�rer au profit du r�gime et des hommes qui, des d�cennies, durant veillaient scrupuleusement � ce que le silence se fasse sur sa tombe. Il est fort probable que l�ann�e prochaine qui co�ncidera avec le soixanti�me anniversaire du d�c�s du martyr La�m�che Ali, nous voyions de nouveau les dignitaires et autres relais du pouvoir venir en masse pour tenter de r�cup�rer la m�moire d�un homme qui, rien que par les chants qu�il a laiss�s, les combat depuis sa tombe.

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