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CHRONIQUE DES TEMPS SORDIDES
Simulacre de d�mocratie Par Ma�mar FARAH [email protected]
Publié dans Le Soir d'Algérie le 15 - 09 - 2005

Qui peut �tre contre la paix, la concorde et la r�conciliation ? La question �tait pos�e pertinemment par mon fr�re et coll�gue Ammar Belhimer dans l�une de ses chroniques. En fait, une fois la r�ponse donn�e � cette question, chacun peut y aller avec ses certitudes propres pour d�montrer que ce chemin ne m�ne pas forc�ment vers une v�ritable paix et ne r�gle pas les questions politiques fondamentales qui se posent au pays depuis bien longtemps.
Oui, qui peut �tre contre la paix ? Personne, apparemment. Et la veuve qui r�clame justice, les orphelins qui veulent donner un visage � l�assassin de leur p�re, les m�res accabl�es et qu�on arrache presque de force au silence des cimeti�res ; toutes ces victimes du terrorisme qui continuent de demander l�application de la loi ne sont pas forc�ment contre la paix ! Ils peuvent m�me se pr�valoir d�avoir tr�s ch�rement pay� le prix de la paix ! Car, ne faut-il pas aussi poser la question suivante pour bien comprendre le sens de ce sacrifice supr�me : pourquoi Belkhenchir, Djaout ou Belka�d sont-ils morts ? N�est-ce pas parce que leurs id�es, leurs combats et leurs engagements quotidiens pour la paix, le droit et la libert� d�rangeaient les plans de ceux qui voulaient installer un r�gime islamiste fasciste derri�re la fa�ade de la �dawla islamya� ? Personne n�a le droit aujourd�hui d�attenter � la m�moire de ces martyrs � les martyrs de la cause r�publicaine, de la paix et de la v�ritable r�conciliation � au nom d�une douteuse manipulation politicienne ! Or, chaque jour, dans les colonnes d�une certaine presse tr�s certaine et dans les discours des hommes politiques qui ne sont pas � une contradiction pr�s, nous entendons de v�ritables sentences dirig�es contre tous ceux qui r�clament lumi�re et justice. On ne peut appeler � un r�f�rendum transparent, faire cause pour la paix et la r�conciliation et continuer � man�uvrer dans les eaux troubles des accusations gratuites et de la diffamation. En fait, certains partis et associations en rajoutent tellement qu�ils en perdent toute cr�dibilit�. Leur implication est une esp�ce de mission command�e, sans plus. Autrement dit, si la pr�sidence avait pondu un texte du style �feu sur le terrorisme et pas de r�conciliation �, ils auraient gueul� aussi fort ! Tout cela pour dire que la r�conciliation v�ritable et une paix durable ne se construisent pas sur l�opportunisme, le mensonge et la haine de l�autre. Ces messieurs sont-ils charg�s de pr�ner les vertus de la paix, donc du dialogue fraternel, des retrouvailles sinc�res ou de distiller � nouveau le venin de la division et de la discorde ? Question qu�il faut se poser par ces temps de terrible brouille id�ologique et politique ! Disposant � eux seuls du temps d�antenne global de l�Unique, ils n�ont ni contradicteurs, ni m�me un commentaire journalistique neutre pour les interpeller ! Ce r�f�rendum est d�j� entach� d�irr�gularit�s avant d�avoir commenc� : ce n�est pas rien ! Nous insistons, persistons et signons : ni l�opposition, ni les associations des familles victimes du terrorisme, ni les personnalit�s ind�pendantes oppos�es � la charte n�ont eu la possibilit� d�exprimer leurs opinions � la t�l�vision, le plus gros et le plus influent des m�dias alg�riens. Une t�l�vision publique qui n�en rate pas une pour nous dire que nous vivons dans une d�mocratie et qui s�acharne quotidiennement � nous prouver le contraire ! Que cela soit port� � la connaissance de tous les amis du r�gime �d�mocratique� alg�rien ! Que cela soit consid�r� comme une tache noire dans la pr�paration de ce r�f�rendum ! Que cela soit ajout� � la longue liste des infractions, d�passements, d�nis de droits �l�mentaires et autres joyeuset�s d�un pouvoir qui emprisonne � par hasard ? � le journaliste le plus courageux et le plus critique � son �gard ! Si ces limites anti-d�mocratiques n��taient que le signe d�une ali�nation de la t�l�vision et de sa soumission au pouvoir, on aurait pu expliquer cela par une esp�ce de �larbinisme� personnel tr�s en vogue dans notre pays, mais comme ces pratiques se manifestent � tous les niveaux, on ne peut plus parler de cas isol�s. Plusieurs partis et associations voulant animer des meetings pour clarifier leurs positions d�opposants � la charte se sont vu refuser les salles et les autorisations. Au-del� de la valeur d�un texte dont nous avons pu, par ailleurs, mesurer toute l�avanc�e en mati�re de rupture avec l�int�grisme politique � mais cela n�est qu�un point de vue personnel �, ce qui s�est pass� ces derni�res semaines n�augure rien de bon ! Oui � la paix et � la concorde, mais pas comme �a ! Pas sous forme d�unanimisme rappelant les fastes des dictatures les plus sombres du XXe si�cle ! Pas de cette mani�re ! La paix et la r�conciliation seraient-elles meilleures sans la d�mocratie, le respect de la diff�rence, la libert� ? C�est quoi cette r�conciliation qui commence par l�exclusion, la manipulation et l�autoritarisme ? Dommage ! Parce que le d�bat franc et loyal qui se serait instaur� � cette occasion aurait permis de d�gager un consensus national dont a tant besoin le pr�sident de la R�publique pour mener les t�ches de son second mandat. Un consensus est le contraire de l�unanimisme, de cette fi�vre qui enflamme les petits et les grands, les douars et les grandes villes, les chanteurs et les sportifs, au point d�instaurer un climat de ferveur artificielle qui rappelle les exc�s de tous les r�gimes totalitaires. Parfois, il suffit de quitter la salle d�un meeting surchauff� et de p�n�trer dans un caf� mitoyen pour entendre un autre son de cloche, le langage du peuple qui peine � survivre ! Il y avait une autre mani�re de voir les choses. Une paix et une r�conciliation bien assimil�es auraient pu s�ouvrir comme une grande fen�tre b�ante sur les vents salvateurs de la fraternit� et des retrouvailles sinc�res ! Une occasion unique d�entendre tous les sons de cloche, de donner la parole aux familles meurtries, aux patriotes et � tous ceux qui ne partagent pas le point de vue officiel. Si ces derniers avaient pu s�exprimer dans un large d�bat populaire, ils auraient compris peut-�tre mieux certaines clauses, en pensant que c�est l�avis de la majorit� et que, de toutes les mani�res, la roue de l�histoire est ainsi faite qu�elle ne peut tourner � l�envers� Mais, priv�s de parole, ignor�s par les grands m�dias publics, voire manipul�s individuellement � les familles victimes du terrorisme qui ont acc�s � la t�l�vision sont justement celles qui �pardonnent � �, ces pans entiers de la soci�t� ont l�impression d��tre victimes d�une terrible nouvelle guerre qui les humilie apr�s que la premi�re les eut confront�s aux pires �preuves ! La paix pourrait peut-�tre trouver son chemin � travers les sentiers sinueux et cahoteux d�une campagne � sens unique, pervertie par les r�flexes de la pens�e unique ; mais elle resterait incompl�te car priv�e de son essence m�me. La paix comme faire-valoir � un pl�biscite, ce n�est plus un r�f�rendum pour la r�conciliation, mais un pas vers plus d�autocratie. Quant � la r�conciliation, il faudrait dire � MM. Bouteflika, Ouyahia et aux autres animateurs des meetings qu�elle ne saurait �tre b�tie sur les accusations et les menaces. C�est m�me tout � fait le contraire ! Dommage ! Oui, r�p�tons-le, dommage ! Parce que le texte qui nous est propos� met fin officiellement et d�une mani�re solennelle au retour des forces politiques r�trogrades et souligne le caract�re irr�versible des options r�publicaines, en mettant l�accent sur le r�le historique de toutes les forces de progr�s impliqu�es dans le combat contre l�int�grisme arm�. C�est la fin d�une �poque marqu�e par l�incertitude et la crainte d�un retour � la situation des ann�es 90. On aurait pu f�ter une telle victoire, mais il faudra attendre. Et, surtout, se pr�parer � livrer un nouveau combat contre l�autoritarisme et le lib�ralisme sauvage. Un combat pacifique, bien entendu. Par la parole et la plume. Et la n�tre est contamin�e, au fond de son encre, par la rage des r�volutionnaires. Ou des populistes, c�est selon�
M. F.
P. S. : Certains lecteurs qui ne sont pas d�accord avec ce que j��cris, me trouvent quand m�me un c�t� sympa gr�ce aux hommages que je rends � Mohamed Benchicou. Et de s�interroger sur les �dessous� de cet acharnement � qu�ils approuvent du reste. Cela fait facilement plus de 13 ann�es que je n�ai pas vu Mohamed. Donc, mon amiti� ou du moins la sympathie que j�ai pour cette personnalit� de la presse ne date pas de la p�riode o� il �tait au fa�te de sa gloire et o� certainement il devait compter beaucoup d�amis (?). Je suis un ancien coll�gue de Mohamed, du temps o� nous travaillions ensemble � El Moudjahid. Nous avions beaucoup de points de rencontre sur les th�mes les plus vari�s, comme la lutte pour le socialisme. Mais comme j��tais un boumedi�niste convaincu � et j�ai le malheur de le demeurer �, nous n��tions pas sur la m�me orbite id�ologique. Je ne sais pas ce qu�est devenu Mohamed sur ce plan-l�. Tout ce que je sais, je le tiens de ses savoureuses chroniques qui respirent l�engagement ferme et courageux en faveur de la libert�. Cela m�a fait tr�s mal d�apprendre que l�Alg�rie en est arriv�e � mettre un journaliste en prison pour ses �crits (honn�tement, je ne crois pas � l�histoire des bons de caisse). Mais ce qui m�a le plus fait mal � et quels que soient les griefs de ses anciens amis contre lui �, c�est le recul de tous ceux qui, au d�part, se tenaient sur la ligne de la solidarit� sans faille avec le c�l�bre d�tenu d�El Harrach. Peu � peu, les r�solutions et les discours se sont couverts d�une couche poussi�reuse faite d�un peu d�abandon, de beaucoup de renoncement et, aussi malheureusement, d�un zeste de l�chet� et de calculs mercantiles. Ce qui m�a d�cid� � r�server cet espace hebdomadaire � la cause de Mohamed est ce que j�ai entendu un jour de la bouche d�un repr�sentant d�un quotidien : �Nous allons gagner le lectorat du Matin �� Faites vos calculs, personne n�a gagn� ce lectorat qui attend, chaque matin, le retour de son canard, loin des eaux boueuses dans lesquelles baignent les nouveaux milliardaires�


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