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Pardon et paix
RECONCILIATION NATIONALE
Publié dans L'Expression le 25 - 09 - 2005

La recherche de la paix est une contribution majeure, qui fait de l'implication citoyenne un devoir national de l'ordre du sacré car il y va de la survie de la nation.
Il faut se rendre à l'évidence que le moment est venu de mettre de la réconciliation là où il y a la blessure de la haine. Le pardon et la main tendue sont des gestes de bravoure qui méritent les plus grands éloges. La culture de la paix et la réconciliation est le stade suprême de l'humanisme.
Actuellement, la démarche initiée par le président de la République, Son Excellence Monsieur Abdelaziz Bouteflika, qu'est le projet de charte pour la paix et la réconciliation nationale, objet du référendum du 29 septembre 2005, est le meilleur projet de société proposé au peuple algérien, et ce, depuis l'indépendance du pays.
L'amour de la patrie est inné chez l'homme doué de bon sens. Cet amour est doublé du respect voué à ses semblables. L'expression de ce même respect se conjugue par l'engagement, sans réserve, pour la paix fraternelle, avec le coeur et la raison. Et il y a là l'obligation indispensable de faire, encore et toujours, des efforts et des sacrifices, y compris par des compromis responsables et des concessions positivistes dans le sens global de la finalité poursuivie.
L'Algérie, par la voix libre de son peuple, a déjà fait le choix consciencieusement déclaré en 1999, en votant massivement «oui» pour la concorde civile. Cette étape a assuré sensiblement la sécurité et la stabilité, sans lesquelles il n' y a ni liberté, ni démocratie. Faire le point de la réconciliation avec notre histoire, puisée des réalités bonnes et moins bonnes, pour faire honneur à son écriture. L'honneur de la parole est au sommet de l'exégèse. Il y a des moments, des moments précis, où le peuple souverain, de par sa volonté inébranlable et son élan salvateur, décide de prendre en main sa destinée et en finir avec une situation politique complexe, complexée et complexante, afin de sortir de la condamnation au labyrinthe de la folie suicidaire.
Un grand bond
L'extrême urgence commande ce grand bond en avant, plus que significatif. Ce passage obligé est une véritable révolution culturelle à dimension humaine.
Dieu a créé l'homme à son image, dans la meilleure forme. Cela dit, l'homme est la plus belle oeuvre que Dieu ait créée. Et donc, Dieu n'aimerait pas qu'on détruise sa meilleure créature, son oeuvre la plus précieuse. En clair, toute violence faite à l'homme est une offense faite à Dieu. Le Saint Coran nous dicte que: «Celui qui tue une âme, c'est comme s'il a tué tous les hommes, et celui qui fait vivre une âme, c'est comme s'il a fait vivre tous les hommes».
(sourate La Table-El-maïda).
Aucune cause ne justifie la mort d'un homme. Aucun idéal ne se légitime en semant la violence et le deuil.
La portée historique de la charte pour la paix et la réconciliation nationale a pour principe fondamental de mettre définitivement l'Algérie à l'abri des adversités plurielles. Cela représente à la fois, une démarche positive, une promesse d'espoir et un grand défi historique. L'engagement avec responsabilité et humilité sied à toutes les bonnes volontés qui cherchent à répondre positivement aux préoccupations majeures et aux aspirations vitales du peuple. Pour faire la guerre à la violence, il faut plaider pour le triomphe du pardon et de la paix et signer le début de la fin du conflit fratricide.
Le pardon est un acte noble, d'une suprême intelligence et d'une grande générosité et est une preuve manifeste de fraternité humaine. Pardonner, c'est faire table rase du passé et tourner la page de manière définitive et close.
La paix est une question extrêmement sérieuse qui ne peut être traitée avec légèreté car elle engage l'avenir du pays et le devenir du peuple.
L'adoption de la charte pour la paix et la réconciliation nationale est un contrat fondamental de morale politique globale et globalisante, concevable avec le coeur et la raison, et réalisable avec la mise en oeuvre de tous les moyens du bord et de toutes les capacités imaginables. Une option est une oeuvre de longue haleine qui impose un engagement permanent, d'une haute exigence.
Il faut convaincre que la démarche de la paix et pardon en Algérie n'est pas une première mondiale.
D'autres pays nous ont précédés sur ce chemin de la construction de l'histoire positive, tels que l'Afrique du Sud avec Mandela, la France de de Gaulle, l'Espagne franquiste et d'autres pays encore à travers le monde.
La violence a pour origine l'inhumanité totale et l'incroyable inconscience qui travestissent la nature humaine en monstre mécanique. Il suffit d'une seule personne pour déclencher un conflit, mais il faut plusieurs personnes pour faire cesser la violence.
L'anarchie est pire que la tyrannie, et l'exemple à méditer, le dernier en date, vient des USA, première puissance mondiale.
Pour faire face à l'ouragan Katrina qui a ravagé l'Etat de la Louisiane et entraîné des pillages, des viols et des crimes dignes de l'époque du Far West, il a fallu l'intervention de l'armée et de la police pour faire régner l'ordre et la sécurité. Ces forces ont reçu l'ordre formel du commandement suprême de la puissante Amérique, de faire usage de leurs armes, de tirer et tuer. Dans ce cas limité dans l'espace et le temps, la première intervention est militaire et non humanitaire. Et pourtant, cette catastrophe naturelle était prévisible et la population était en danger de mort. Dans le cas bien compris de 1'Algérie, la situation ingérable de violence extrême, d'une durée trois fois quinquennale, comparativement à la première puissance mondiale, le citoyen averti ne peut que rendre le plus grand hommage à nos forces armées et de sécurité. Malgré les dépassements et les bavures enregistrés sur le dos de l'armée et de la police, dans leur lutte antiterroriste, celles-ci ont fait preuve de plus de respect de la dignité humaine que le pays de l'oncle Sam. Il fallait sauver la République du danger, avec le minimum de pertes humaines et le maximum d'humanité. Ce qui fut fait.
Dans le tourbillon du conflit fratricide qui a mis le pays à genoux, les pertes humaines dépassent les cent mille morts et les dégâts matériels se comptent à plus de trente milliards de dollars.
L'après-conflit impose à l'Algérie de gérer équitablement la prise en charge morale et matérielle de toutes les victimes de la tragédie nationale. Les victimes du terrorisme aussi bien que les familles des terroristes. Les premières ont perdu des êtres chers et les dernières ne sont nullement responsables des actes commis par l'un des leurs car la responsabilité est individuelle, et il n'incombe à aucune personne de répondre des actes commis par une autre personne, aussi proche soit-elle. En ce qui concerne le dossier délicat des disparus, il faut savoir et comprendre qu'il n' y a pas une guerre ou un conflit de par le monde où l'on ne compte pas, en termes de pertes humaines, le nombre des disparus, parmi les morts et les blessés. Donc, la question des disparus ne se pose pas uniquement en Algérie, et n'est en aucun cas spécifique
à notre pays. La prise en charge des ayants droit des disparus est prévue, au même titre que les autres victimes de la tragédie nationale.
Et c'est ainsi que s'exprime le devoir de l'Etat envers tous ses enfants, en réponse aux droits citoyens à l'égard de l'Etat.
Le peuple est aussi victime. La vie de tous les Algériens a basculé dans l'horreur et l'incompréhension. Les Algériens, toutes classes confondues, ont souffert dans leur propre chair, de la peur, la douleur, la terreur et le malheur.
Il importe de témoigner que chaque violence faite à un Algérien est subie par tous les Algériens. Et la perte d'un Algérien endeuille l'ensemble du peuple algérien.
D'autre part, l'ignorance de l'épreuve algérienne est une expérience malheureuse vécue par notre peuple. Notre pays a fait l'exploration du champ de la solidarité des pays frères, amis, voisins et autres démocrates. Cette solidarité était la grande absente et la mémoire collective a recensé des souvenirs indélébiles d'une Algérie mise au banc des accusés, dans la solitude des solitudes et l'isolement misérabiliste et ce n'est qu'après les attentats de New York du 11 septembre 2001, suivis des attentats de Madrid et de Londres, que le monde entier s'est réveillé en découvrant subitement qu'aucune personne, ni aucune puissance au monde n'est à l'abri du terrorisme et que le risque zéro n'existe pas.
Le clair et l'obscur
En fin de compte, l'Algérie ne peut et ne doit compter que sur ses propres enfants pour sortir de cette tragédie nationale infernale. Sans chauvinisme, il n'y a que le remède local pour guérir le mal local.
L'ingérence étrangère dans les affaires algéro-algériennes représente une menace potentielle, voire réelle, sur le processus de pacification dans notre pays.
Des pseudo-politiciens, en total décalage avec les réalités intérieures au pays, cherchent par tous les moyens, l'internationalisation de la crise nationale, et plus particulièrement la question des disparus. Cette position politique est à la fois injuste, injustifiée et injustifiable. On ne répètera jamais assez que la tragédie nationale n'a de solution possible et imaginable que la solution algéro-algérienne. A tort ou à raison, des citoyens indécis s'interrogent.
Y a-t-il des contradictions au sein du peuple ou des contradictions dans le texte portant charte pour la paix et la réconciliation nationale initiée par le président Bouteflika? Certes, il n'y a ni l'une ni l'autre. Il y a seulement une infime minorité qui joue à l'amplification de la propagande des néoaventuriers politiques, qui investissent dans le créneau du marchandage de la mort.
Ces maîtres chanteurs ne lésinent pas sur les moyens pour abuser de leurs compatriotes par le verbe, la plume et autres relais à leur solde.
Par indigence d'esprit et stérilité politique, ils prêchent la haine en vue de condamner perpétuellement le peuple à la violence et la misère, et mettre le pays éternellement sous le joug de l'arbitraire et de l'injustice.
Ces esprits suicidaires ont franchi le seuil de tolérance. Il est impératif de leur faire savoir que toute opposition, sous quelque forme que ce soit, et toute contradiction apportée à la grande marche de la paix et la réconciliation nationale sont vouées à l'échec.
Oser semer la confusion et entretenir la polémique est un manquement grave à la correction politique.
La bande de faucons enragés qui émargent sur la liste des oeuvres diaboliques, vise la division du peuple et l'éclatement du pays.
Faut-il s'entretuer jusqu' à ce qu'il y ait trente millions de victimes moins une?
La revendication citoyenne de la paix maintenant, la réconciliation avant tout, est un choix entre le clair et l'obscur, et le peuple ne risque pas de se tromper.
Aujourd'hui, les langues se délient et les positions politiciennes se précisent, se clarifient et les masques tombent, au fur et à mesure que ces maîtres nageurs en eau trouble agitent leur propagande malsaine, à la longueur du présent qui passe, pour nous faire découvrir leurs alliés au sein même du pouvoir. «Si on ne balaie pas , la poussière ne s'en va pas d'elle même.» disait Mao Tsé-Toung, ancien président de la Chine populaire. La paix dérange les intérêts mafieux et le changement ne profite nullement aux roitelets de la rente.
On constate que des hypocrites qui sont encore incrustés au sein du pouvoir, font de la résistance en vue de la pérennisation de la violence terroriste, pour la simple raison qu'ils tirent des profits colossaux qui dépassent l'imagination citoyenne.
Ces caméléons politiques jouent à la comédie de bas étage, en vue de maintenir la stagnation de l'Algérie dans une situation de ni guerre ni paix. Leur argumentaire négativiste se situe aux antipodes des libertés démocratiques et des espérances humaines. Il est juste de déclarer solennellement que les politiciens de malheur et leurs alliés, qui prônent le statu quo et le boycott sont coupables de non-assistance à peuple en danger et d'incitation aux crimes contre l'humanité.
La violence est le langage qui cache bien trop de faiblesses et le don est une force immense de l'esprit qui exprime la noblesse des vertus humanistes.
La sauvegarde de l'Algérie a la primauté sur toutes les autres considérations . Donc, il est impératif de transcender les différences et les divisions, les visions et les positions afin de construire la paix et vivre la réconciliation. La convergence solidaire est indispensable pour maintenir la cohésion nationale et consolider l'unité du peuple en vue de préserver les intérêts vitaux de l'avenir et la chance d'un devenir stable et prospère.
L'appel de la patrie nous invite à la parfaite communion pour la consécration de la paix annoncée, dans toute son algérianité.
Il est du devoir sacré de chaque Algérien d'agir dans le bon sens de la solidarité porteuse d'espoir, selon sa position, ses moyens et ses capacités. La majorité silencieuse de l'Algérie profonde est capable de changer le cours de l'histoire de par sa participation massive et son vote dominant pour le «oui» de l'espoir, qui nous ouvrira le grand portail sur une nouvelle ère de sécurité, de stabilité, de liberté, de justice, de paix et de prospérité.
Demander au peuple de pardonner, il ne dira pas non, car il sait pertinemment que la barbarie est une incroyable monstruosité.
Confier la paix au peuple, il l'adoptera. Le peuple a la plus haute certitude que le terrorisme n' a pas de religion.


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