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HABIB REDA (RESPONSABLE A LA ZAA)
�Machiav�lique Schmitt�
Publié dans Le Soir d'Algérie le 20 - 10 - 2005

Deux condamnations � mort, vingt ans de travaux forc�s, cinq proc�s, Habib R�da, l�homme �des bombes des lampadaires� est pass� entre les mains de Schmitt lequel l��voque dans son ouvrage � travers des propos haineux et mensongers. Habib R�da a accept� de se livrer � notre confr�re lors d�un long entretien dont nous publions un extrait.
Habib R�da : (...) nous avons �t� conduits � l��cole Sarrouy. Les parachutistes m�ont isol� dans une salle o� �tait entrepos� tout l�attirail de torture, g�g�ne, bassine, etc. Quelques instants apr�s, les parachutistes sont entr�s accompagn�s de Babouche, des lieutenants Schmitt, Fleutiot et du capitaine Chabannes. Ils ne me connaissaient pas physiquement et donc ils ne m�ont pas reconnu. On disait que j�avais les cheveux blonds alors que je les avais teints en noir, je changeais fr�quemment de visage. J�ai essay� de tenir le coup en cachant mon identit�. D�s les premiers instants, j�ai �t� soumis aux tortures. Bastonnade, g�g�ne, eau, etc. L. S. : Qui vous torturait ? H. R. : C��tait Babouche, sous les ordres du lieutenant Schmitt. L. S. : Comment proc�daient-ils ? H. R. : Schmitt posait les questions. A chacune de mes r�ponses, il ordonnait � Babouche de me torturer. Tant�t en lui faisant un clin d��il en ma direction, tant�t en lui disant �vasy�. Schmitt m�exigeait de d�cliner mon identit�, me demandait si je connaissait tel ou tel militant. Il m�interrogeait � propos des attentats, des refuges, des caches d�armes... C��taient des phases de torture insupportables. Schmitt se dandinait, il souriait. Babouche me torturait et Schmitt le regardait faire ; une fois la s�ance termin�e, Schmitt reprenait les questions avec l�aide de Babouche lequel maniait la g�g�ne. Le lieutenant Fleutiot �tait pr�sent... Je ne me rappelle plus tous les d�tails. Cela fait si longtemps. De plus, il faisait sombre, j��tais sous tension... Leur int�r�t s�est port� sur les bombes, sur les militants qui faisaient partie du r�seau. Leurs questions renseignaient bien sur leur imb�cillit�, sur l�absence de coordination entre les militaires fran�ais. Ils m�interrogeaient sur des militants qu�ils avaient d�j� arr�t�s et qui �taient m�me en prison. Hamid Kadri, mon adjoint, arr�t�, Sta Sa�d aussi, mon fr�re Abdelmadjid et Nouredine �taient au maquis... J�en ai profit� pour dire qu�ils appartenaient � mon r�seau. Ils ne pouvaient pas pr�tendre que j��tais seul... Gr�ce � Dieu, j�ai pu pr�server mes compagnons en ne les citant pas. Je n�ai pas parl� de Marhoubi... D�ailleurs, ils n�ont plus cherch� � conna�tre les membres du r�seau, ils �taient pr�occup�s par les bombes, par les refuges, par les lieux de caches des armes, par les auteurs des attentats, ils ont omis l�essentiel. Seul Boualem Tapioca les int�ressait. Schmitt et Fleutiot voulaient savoir de qui se composait mon r�seau. J�ai donn� les noms de mon fr�re Abdelmadjid, de Nouredine, de Marhoubi, d�j� mont� au maquis o� il est tomb� au champ d�honneur, de quelques militants qui �taient soit au maquis, soit en prison. Quelques jours apr�s, les tortionnaires ont chang� de m�thode. Les officiers parachutistes voulaient me gagner par la douceur. Apr�s les premi�res tortures, ils ont tent� de me �travailler� de me �retourner". Malgr� les tortures, cela se passait bien pour moi puisque je n�avais pas �t� identifi� ou reconnu. Je continuais � jouer le jeu. H�las pas pour longtemps car, quelques heures apr�s, j�ai �t� d�nonc� par un tra�tre qui m�a reconnu. Celui-ci �tait derri�re un grand tableau plac� en travers de la salle. J��tais � l��poque tr�s c�l�bre par ma voix qui, vous vous en rendez compte vous-m�me, �tait particuli�re. Il m�a reconnu et leur a dit : �Mais c�est Habib R�da, salopard�. Ce tra�tre �tait Hac�ne Ghandriche qui roulait pour eux. A ce moment, j�ai re�u une racl�e que je ne suis pas pr�s encore d�oublier. Ils ont compris alors � qui ils avaient affaire. J��tais contraint de reconna�tre que j��tais Habib R�da mais en soutenant que j��tais un responsable politique sans lien avec les bombes, que j��tais le responsable politique de la R�gion 3... Schmitt usait de menaces en arguant qu�il allait me confronter � une personne t�moin de mes activit�s. Il voulait conna�tre les noms des membres de mon r�seau, des fabricants de bombes, des poseurs, etc. Je lui ai pr�tendu que j�avais su que c��tait une petite cellule qui avait pr�par� les bombes, que ses membres �taient pour la plupart mont�s au maquis ou morts. J�ai tent� de le convaincre en lui disant que je ne pouvais quand m�me pas lui donner des noms de personnes rien que pour le satisfaire... J�ai soutenu que j��tais un responsable politique sans contact avec les groupes arm�s.
L. S. : Que voulait-il exactement de vous ?
H. R. : Il voulait des noms, des armes et des bombes. Ils voulait savoir de quels attentats et actions j��tais responsable. Je n�ai pas assist� � ce qu�il a fait aux autres militants. Je ne peux t�moigner que de son comportement � mon �gard. Au d�but, il a dirig� contre moi les tortures, ensuite il a tent� de me faire parler en utilisant la m�thode psychologique. Je consid�re que je l�ai eu en long et en large. Schmitt n��tait pas intelligent malgr� son allure, il �tait fort en �tant violent et uniquement pour torturer. Schmitt est machiav�lique. Il pensait me faire c�der en employant la sympathie. Une fois, il m�a amen� dans une salle o� les parachutistes se restauraient. L�, il m�a propos� un steak. Comme j�avais peu mang� durant quatre jours, j�ai accept�. Il m�en a fait apporter un et s�est install� � c�t� de moi en me disant �Voila tu ne vas pas dire que nous ne sommes pas humains. Les paras te donnent � manger un steak�, je l�ai remerci� mais en lui disant que je ne pouvais pas le d�couper � cause de la blessure � mon bras droit � la suite des tortures. Il a lui m�me d�coup� le steak. Cette anecdote du steak m�a permis de le ridiculiser lors du proc�s. Il n�a jamais accept� cela. Plus de cinquante ans apr�s, il n�a pas dig�r� l�affront et la honte. Je l�ai eu � plates coutures. Je l�ai ridiculis� en long et en large. Schmitt a voulu faire de moi un salaud. Il n�a rien tir� de moi. C�est une cr�ature sans qualit� d�intelligence car, lors du proc�s, il a pr�tendu que j��tais un menteur, que je personnifiais Machiavel lui-m�me, que j��tais un com�dien. Aussit�t les avocats lui ont donn� la racl�e de sa vie en le traitant de criminel de l�art, de tortionnaire qui avait tortur� un com�dien � l�image de Moli�re en militaire inculte qui bafouait la culture et les arts. Le proc�s a �t� cass�, il a d�bord�. Chacun de nous a �t� condamn� � mort mais les parachutistes � l�exemple de Schmitt �taient condamn�s � vie. C��tait le scandale. Evidemment, nous avons interjet� appel. Il y a eu un deuxi�me proc�s � l�issue duquel nous avons �t� condamn�s � mort une nouvelle fois. Ils avaient ficel� un dossier d�inculpation tr�s charg�. J��tais accus� d��tre responsable du r�seau des bombes, des attentats, etc. Je n��tais pas responsable du r�seau des bombes mais responsable d�un r�seau de bombes. J��tais pour eux le symbole, la t�te pensante du r�seau bombes et donc ils voulaient se dorer sur mon dos... Je dois pr�ciser que j�ai �t� jug� dans d�autres proc�s mis � part celui se rapportant aux bombes (...).
L. S. : Quel commentaire faites-vous apr�s la lecture de l�ouvrage du g�n�ral Schmitt ?
H. R. : Les propos de Schmitt sont charg� de mensonges, de calomnies et de contrev�rit�s. Je n�ai jamais �t� responsable de la R�gion 2. J��tais chef de la R�gion 3. Il �crit que j�ai �t� arr�t� le 20 ao�t 1957. C�est faux, j�ai �t� arr�t� le 18 ao�t 1957. Ce n��tait pas Ali Moulay qui m�avait identifi� de derri�re le tableau comme Schmitt le pr�tend mais Hac�ne Ghandriche qui avait retourn� sa veste et s��tait mis � leur service. Schmitt soutient dans on livre que j�ai �t� recrut� au FLN par Madani Amar. C�est faux. J�ai �t� recrut� par Ahc�ne Laskri. Madani Amar, et non Hamar, a �t� mon deuxi�me responsable apr�s la mort de Laskri. Jamais je n�ai fait � Schmitt de d�clarations �crites ou verbales � propos des bombes. C�est du faux et de l�usage de faux. Jamais je n�ai d�clar� que la bombe d�pos�e dans �la villa d�Oran� a �t� remise par Amara Ali � Sidi-Ali Belhafef qui l�aurait remise � son tour � Boualem �Tapioca�. C�est un mensonge. Tout est du bluff. Des mensonges. Des mensonges quand il soutient que j�ai �t� pr�sent� � la justice apr�s mon d�part de l��cole Sarrouy, alors que j�ai �t� amen� vers d�autres lieux sinistres. J�ai �voqu� auparavant mon itin�raire... M�me Djamila Bouazza, une fille honorable, n�a pas �chapp� � ses insultes et mensonges... C�est moi qui ai recrut� Djamila Bouazza par l�interm�diaire de mon d�funt fr�re Abdelmadjid qui �tait son fianc�. C�est moi qui ai demand� sa main � ses parents. Ils devaient se marier en ao�t 1957. C��tait une fille de famille honorable. Pellissier, Schmitt l�ont calomni�e (...)


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