Pleure � pays bien-aim� ! Quelle autre alternative te reste-t-il quand tes propres enfants s�extasient et se f�licitent des d�boires survenus � leur F�d�ration nationale d�athl�tisme en raison de sa suspension due � l�intervention de monsieur le ministre de la Jeunesse et des Sports qui n�a fait, ni plus, ni moins, qu�user des pr�rogatives que lui conf�rent les lois de la R�publique, les d�crets d�application et les textes l�gaux subs�quents relatifs � l�organisation et � la promotion des activit�s physiques et sportives. La suspension temporaire des activit�s de la F�d�ration nationale, la mise en place de proc�dures de gestion particuli�res et temporaires en vue d�assurer la continuit� des activit�s de la f�d�ration et le renouvellement anticip� des organes dirigeants de la f�d�ration sont des exigences contenues � l�article 100 de la loi 04/10 du 14.08.2004 relative � l��ducation physique et aux sports. Cette loi, con�ue par des l�gislateurs alg�riens, approuv�e par les deux chambres du Parlement, sign�e par Son Excellence, Monsieur le Pr�sident de la R�publique et promulgu�e au Journal officiel d�une R�publique d�mocratique et ind�pendante se doit d��tre respect�e par tout le monde, y compris les f�d�rations internationales de sport, qui ne sont pas juridiquement comp�tentes pour s�opposer aux l�gislations nationales de leurs membres. Dans cet ordre d�id�es, nous nous devons d��tre fiers de notre ministre des Sports, car nous savons pertinemment que notre suspension de toutes les comp�titions rel�ve de faits subjectifs. La mise en conformit� des statuts de la FAA s�est faite par l�ancien bureau f�d�ral, convocation de l�AG et approbation des nouveaux statuts. Compte tenu que les cas de dysfonctionement graves ainsi que les imp�ratifs d�int�r�t g�n�ral et d�utilit� publique ne peuvent �tre d�finis que par le MJS, toute mesure disciplinaire est prise par lui. Ces sanctions peuvent faire l�objet de recours aupr�s de l�instance nationale institu�e � cet effet. Les personnes sanctionn�es peuvent �galement recourir � la justice si elles se sentent diffam�es, ou si une atteinte grave a �t� port�e � leur int�grit� morale. La proc�dure d�appel au niveau national n�est autre que la CASA (Cour arbitrale du sport d�Alg�rie) qui r�pond � tous les principes exig�s par l�article 12 de la r�gle 60 des statuts de l�IAAF. Cette derni�re ne pouvant intervenir qu�apr�s �puisement de toutes les voies de recours au niveau national. Les comp�tences arbitrales de la CASA �tant reconnues par l�article 56 alin�as A.B.C de la loi 04/10. Par l�article 39 des statuts du COA. Compte tenu que l�approbation des statuts d�un CNO (Comit� national olympique) par la commission ex�cutive du CIO est une condition � sa reconnaissance, il en d�coule que m�me le CIO agr�e cette CASA. Nous nous devons d��tre fiers de notre ministre, la suspension de la FAA rel�ve de la discrimination � l��gard d�un pays. Il nous est interdit de constituer un comit� transitoire, alors qu�un pays voisin et fr�re dont l�athl�tisme est administr� depuis le 18.08.2000 par un comit� de gestion transitoire peut le faire. Nous nous devons d��tre fiers de notre ministre, car la suspension de la FAA est en violation avec le point 4 des principes fondamentaux de l'Olympisme �la pratique du sport est un droit de l�homme. Chaque individu doit avoir la possibilit� de faire du sport sans discrimination d�aucune sorte�. Quelle faute a �t� commise par les athl�tes alg�riens � l��gard de l�IAAF pour se voir interdire toute participation aux comp�titions internationales ? Sont-ils responsables des probl�mes d�administration interne qui opposent leur association nationale � leur FI. C�est � toutes ces questions que devra r�pondre l�IAAF et elle devra garder en m�moire la m�saventure survenue � la F�d�ration internationale de volley-ball lors du conflit qui l�a oppos�e � la F�d�ration argentine de la m�me discipline. Nous devons �tre fiers de notre ministre, car l�IAAF a d�lib�r�ment viol� les points 4, 7 et 11 de l�article 3 de ses statuts. Nous devons �tre fiers de vous Monsieur le Ministre, car bien que la FAA ait respect� ses obligations contenues � l�article 4/8 (a...e) elle a, quand m�me, �t� suspendue et nous sommes fiers de vous, Monsieur le ministre n�en d�plaise � vos d�tracteurs, car nous savons, que la suspension de la FAA ne vise qu�� atteindre l�homme, qui a os�, envers et contre tous, appliquer � la lettre les directives de Son Excellence le pr�sident de la R�publique quant � la primaut� � accorder aux lois de la R�publique. Nous sommes fiers de vous, d�avoir revendiqu�, pour tout le contient africain, que soient d�finies de nouvelles sp�cificit�s du sport qui refusent le concept eurocentriste dans lequel on veut nous enfermer. Dans ces moments o� les conflits d�int�r�t (�lections) se multiplient, o� les liaisons contre nature se contractent et se profilent � l�horizon des �ch�ances de 2007, connaissant les capacit�s de nos gouvernants � mobiliser le contient africain, aucune f�d�ration ne vous fera de cadeau. Tout recul, devant cet odieux chantage, nous conduira in�vitablement � des ann�es-lumi�re des buts que notre pays s�est fix�s. Cette analyse s�applique �galement � la F�d�ration alg�rienne de football (FAF) dont le pr�sident affirme ne jamais mettre en application le d�cret ex�cutif 05/405 afin de ne pas exposer sa F�d�ration � la suspension de la part de la FIFA. Les questions qui se posent sont de savoir : 1 - Si la FAF est juridiquement comp�tente pour remettre en cause les lois de la R�publique ? 2 - Si elle poss�de les cadres juridiques capables de l�gif�rer aux lieu et place des l�gislateurs qui ont con�u ces lois ? 3 - Est-elle une F�d�ration supranationale exempt�e de toutes ses obligations envers l�Etat ? 4 - A quels niveaux situe-t-elle les comp�tences de Son Excellence M. le pr�sident de la R�publique et son gouvernement pour adopter un tel comportement ? 5 - Faut-il dans ce contexte, que l�Etat alg�rien, module ses lois en fonction de chaque f�d�ration internationale � laquelle chaque sport sp�cifique est affili� ? Est-elle seulement consciente du fait que lors de la promulgation de la loi 04/10 du 14/08/2004, Yahia Guidoum vaquait � ses occupations personnelles et de ce fait, ne peut en aucune fa�on �tre associ� � cette loi, ni aux textes l�gaux subs�quents relatifs pour susciter tant de haine de la part de ceux qui se sont jur�s d�avoir sa t�te ? Si la suspension de la FAF venait � �tre effective en raison de l�application de nos lois nationales que Monsieur le pr�sident, sache que sa responsabilit� serait totalement d�gag�e, l�Etat alg�rien �tant suffisamment fort pour assumer ses responsabilit�s internationales. Qu�il se soumette � ses obligations de respecter et d�appliquer les lois nationales et qu�il ne perde pas de vue que depuis le 17/10/2006 il est en violation de ces lois avec toutes les cons�quences que cela pourrait induire. Qu�il garde � l�esprit �galement que son Excellence monsieur le pr�sident de la R�publique a publiquement instruit son ministre des Sports d�accorder la primaut� aux lois de la R�publique ! Qu�il sache �galement qu�il ne peut raisonnablement ind�finiment tromper l�opinion sportive nationale - Le mandat non renouvelable est une exigence statuaire de la FIFA - Les experts d�sign�s par le MJS sont des personnes poss�dant la nationalit� du pays et susceptibles de renforcer l�efficacit� de la FAF (article 29/2/2) de la charte olympique que la FIFA a l�obligation de respecter. Conform�ment au paragraphe II des statuts standard de la FIFA, leur adh�sion doit �tre approuv�e par l�AG. La FFF b�n�ficie de plusieurs centaines de cadres techniques formation d�Etat mis � sa disposition et r�tribu�s par le minist�re de la Jeunesse et des Sports. Comment dans ce contexte peut-on refuser la nomination de ces cadres pour se plaindre par la suite des exigences du DTN qui souhaite avoir � sa disposition un certain nombre de cadres techniques que la FAF ne peut lui accorder ? Quant � l�article 11 du statut des f�d�rations qui semble �tre la source de tous nos maux, il suffit de changer de verbe �convoquer� par �provoquer� et chacun conservera ses pr�rogatives. Monsieur le ministre de la Jeunesse et des Sports aura la possibilit� de provoquer l�AGE, Monsieur le pr�sident de la FAF celle de la convoquer, car il ne faut surtout pas perdre de vue que les cas de dysfonctionnement graves et d�int�r�t g�n�ral ne peuvent �tre d�finis par le repr�sentant l�gal de l�Etat en l�occurrence Monsieur le ministre de la Jeunesse et des Sports et que la FAF agit par d�l�gation du ministre des Sports. Veuillez monsieur recevoir nos salutations distingu�es. Le pr�sident Mohamed Ben Kadda Abdelkader