Nul ne s�attendait � entendre une telle requ�te pr�sent�e par Me Arab lorsqu�il demanda, hier apr�s-midi, � prendre la parole d�s lors que la partie civile avait termin� sa plaidoirie. Il dira au pr�sident de la cour : �Je repr�sente le liquidateur de la BCIA qui voudrait se constituer partie civile et d�fendre les int�r�ts de la banque dans cette affaire.� La r�action des avocats de la d�fense et ceux de la partie civile ne s�est pas fait attendre : �Nous nous opposons formellement � cette constitution. Jusqu�� preuve du contraire, la BCIA fait partie de l�accusation, elle est l�essence m�me de toute cette affaire !� Amel B. - Oran (Le Soir) - Le repr�sentant du liquidateur fut interrompu par l�intervention spontan�e de tous les avocats qui furent surpris par une telle demande et ont tenu � dire d�une m�me voix : �Non � cette tournure que pourrait prendre le proc�s alors que les plaidoiries de la partie civile viennent � peine de prendre fin. Il n�y a qu�une seule partie civile dans cette affaire et c�est la BEA.� D�s lors, le juge calme l�assistance et se retire afin de d�lib�rer quant autoriser ou pas l�avocat du liquidateur de la BCIA � prendre la parole. Apr�s une br�ve suspension, la parole lui a �t� accord�e. Il dira � la cour qu�� aucun moment ni la police ni le juge d�instruction et encore moins durant le proc�s, le liquidateur de la BCIA, en l�occurrence M. Djarad Djamel, n�a eu la parole. Il dira � la cour, qu�il faudrait faire la distinction entre les Kharoubi en tant que personnes accus�es et la BCIA en tant que banque ayant d�montr� � travers l�expertise de son liquidateur que certains parmi les accus�s lui sont redevables de plusieurs millions de dinars, le liquidateur qui repr�sente l�institution bancaire, aimerait qu�on lui restitue son d�. Les avocats de la d�fense s��l�vent contre ses d�clarations et rejettent en bloc cette demande : �La BCIA ne doit pas et n�a pas le droit de se constituer partie civile puisque ses propres gestionnaires sont les principaux accus�s dans l�affaire. D�ailleurs, en se constituant partie civile, il va de soi que l�on recherche un d�dommagement, mais o� est le pr�judice qu�elle a subi ?!� Invit�e � donner leur avis devant de la cour, les avocats de la partie civile d�fendant les int�r�ts de la BEA, tout en rejetant �nergiquement cette constitution de la BCIA, n�h�sitent pas � qualifier cette requ�te comme �tant �parachut�e � ce moment pr�cis de la fin de leurs plaidoiries pour permettre un certain stratag�me visant un int�r�t quelconque, en cr�ant un proc�s dans un proc�s�. Les avocats de la d�fense feront remarquer au pr�sident de la cour qu�une telle requ�te aurait d� �tre faite au premier jour du proc�s et non pas apr�s plus de trois semaines. A cela et contre toute attente, l�avocat repr�sentant le liquidateur de la BCIA fera remarquer au pr�sident que depuis le 27 janvier 2007, il lui avait remis une copie de cette demande de constitution en tant que partie civile. Apr�s avoir entendu la requ�te de Me Arab, le juge fera savoir qu�il tranchera cette question apr�s d�lib�ration, c'est-�-dire aujourd�hui. Les commentaires, qui ont suivi cet incident, allaient tous dans un m�me sens : �En se constituant en tant que partie civile, la BCIA ne fait que repr�senter les Kharoubi qui veulent r�cup�rer encore plus d�argent. C�est du jamais vu !� Un autre avocat lui r�plique : �Rien d��tonnant lorsque ce m�me accus� en fuite parvient � travers ses avocats � obtenir l�accord afin qu�il d�pose un pourvoi en cassation et ainsi il n�a pas �t� jug�, lui et les cinq autres accus�s. Ou encore lorsque ce principal accus� Ahmed Kharoubi et son fils, tout deux en fuite, voient leurs requ�tes pr�sent�es par leurs avocats � la cour et prises en consid�ration alors qu�ils font l�objet d�un mandat d�arr�t international, d�s lors, entendre que la BCIA veuille se constituer partie civile plus rien n��tonne dans cette affaire.� La derni�re parole reviendra aujourd�hui au juge et sera de suite suivie du r�quisitoire du procureur g�n�ral. A. B.