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CELEBRATION DU 31e ANNIVERSAIRE DE LA CREATION DE LA RASD "Le plan d'autonomie est une nouvelle version de l'annexion forc�e de 1975"
De notre envoy� sp�cial � Tifariti, Tarek Hafid
La R�publique arabe sahraouie d�mocratique a c�l�br�, hier, 27 f�vrier, sa 31e ann�e d'existence. A l'occasion de la c�r�monie officielle, qui s'est d�roul�e � Tifariti, une des principales localit�s des territoires lib�r�s du Sahara occidental, le pr�sident Mohamed Abdelaziz a r�it�r� son rejet du plan d'autonomie interne que tente d'imposer le Maroc. "A partir de ces territoires, imbib�s du sang de tant de nos martyrs, et lib�r�s au prix fort de leurs sacrifices et les souffrances des Sahraouis (es), nous disons au monde que le peuple sahraoui, sous la direction de son repr�sentant l�gitime, le Front Polisario, ne peut en aucune mani�re accepter une approche futile connue sous le nom de �l�autonomie interne�, qui est une vaine tentative pour l�gitimer l�occupation marocaine, et donc le fait colonial au Sahara occidental", a indiqu� hier Mohamed Abdelaziz dans un discours prononc� � l'occasion de la c�l�bration du 31e anniversaire de la RASD. Pour le secr�taire g�n�ral du Front Polisario, ce plan est une nouvelle version de la colonisation des territoires sahraouis. "Ce concept, en plus d��tre en totale contradiction avec la nature du conflit et de ne satisfaire aucune condition minimale, soit-elle en termes de crit�res internationaux, n�est, ni plus, ni moins, qu�une man�uvre dilatoire qui viole d�lib�r�ment le droit international et porte en lui les germes de la d�stabilisation de l�ensemble de la r�gion. C�est une nouvelle version de l�annexion forc�e et ill�gale du territoire du Sahara occidental, le 31 octobre 1975, susceptible d�engendrer les m�mes r�sultats n�fastes occasionn�s par ladite annexion, et dont ont souffert les deux peuples fr�res sahraoui et marocain, ainsi que les peuples de la r�gion". Mohamed Abdelaziz, qui ne manquera pas de saluer la m�moire des martyrs de la lutte, rendra un hommage particulier � El Loueli Mustapha Sayed "qui d�clencha la glorieuse r�volution et proclama, le 27 f�vrier 1976, la R�publique sahraouie". Le pr�sident de la RASD, qui a prononc� ce discours devant les membres des d�l�gations �trang�res prenant part � la conf�rence internationale de Solidarit� avec le peuple sahraoui, a d�nonc� le parti-pris de certains Etats. "La solidarit� internationale, qui a commenc� avec la trag�die due � l�annexion et l�occupation de notre territoire par le Maroc, conna�t aujourd�hui des d�veloppements graves aussi bien sur le plan humanitaire et des droits de l�homme dans les territoires occup�s que sur le plan alimentaire dans les campements de r�fugi�s. Ceux qui entravent la publication du rapport du Haut- Commissariat aux Nations-Unies aux droits de l�homme sur le Sahara occidental ou �uvrent � la r�duction de l�aide alimentaire, destin�e aux r�fugi�s sahraouis, comme moyen de pression politique visant � les contraindre � renoncer � leur droit de vivre libres et dignes sur leur territoire, font preuve d�une extr�me l�chet� et d�une duplicit� flagrante." A propos de la conf�rence internationale, qui a d�but� lundi, les 800 d�l�gu�s ont arr�t� des mesures concr�tes qui seront mises en �uvre pour apporter aide et soutien au peuple et aux institutions officielles sahraouis. Ils ont �galement adopt�, � l'unanimit�, la d�claration de Tirafiti qui d�nonce, entre autres, le projet d'autonomie que tente d'imposer le Maroc. Les participants consid�rent que la pseudo solution et soidisant proposition d�autonomie dans le cadre de la souverainet� marocaine constituent une grave �fuite en avant qui accentuera la tension dans le territoire et dans la r�gion et ferme d�finitivement les voies d�un r�glement pacifique, juste et d�finitif du conflit. La conf�rence d�clare le projet marocain nul et sans valeur juridique ou l�gale. Les participants demandent � la France et � son gouvernement de reconsid�rer leur position et qu�ils abandonnent leur alignement sur les th�ses expansionnistes marocaines qu�ils maintiennent au d�triment de la l�galit� internationale et des obligations et responsabilit�s contract�es avec le Maghreb dont la configuration future ne saurait �tre r�alis�e sur la base d�une modification par la force des fronti�res h�rit�es de la colonisation et sur la violation du principe cardinal du droit � la libre autod�termination du peuple sahraoui, qui demeure le dernier peuple colonis� d�Afrique�. T. H. ABDELKADER MESSAHEL, MINISTRE DELEGUE AUX AFFAIRES MAGHREBINES ET AFRICAINES �La position de l'Alg�rie est inchang�e depuis 1966� "La position de l'Alg�rie vis-�-vis du dossier de d�colonisation du Sahara occidental est inchang�e depuis 1966, date � laquelle cette question a �t� inscrite sur les tablettes des Nations- Unies. L'Alg�rie a insist� plus d'une fois, par la voix de la personne la plus autoris�e, le pr�sident de la R�publique, sur sa position sur cette question. Nous sommes pour la recherche d'une solution pacifique dans le cadre de la l�galit� internationale et dans un cadre politique", a soulign�, hier, � partir de Tifariti, Abdelkader Messahel, ministre d�l�gu� charg� des Affaires africaines, qui participait � la comm�moration du 31e anniversaire de la proclamation de la RASD. Messahel, qui �tait accompagn� de Mohamed Ch�rif Abbes et de Abdallah Baali, a indiqu� que plusieurs Etats europ�ens restent attach�s � l'organisation d'un r�f�rendum d'autod�termination au Sahara occidental. "D'importants Etats europ�ens, � l'image de l'Allemagne, de l'Italie, de la Hollande ou encore des pays scandinaves, ont clairement exprim� leur soutien � la r�solution adopt�e par l'assembl�e g�n�rale lors de sa derni�re session". T. H. UN OFFICIER FRANCAIS PROVOQUE LES SAHRAOUIS Grave parti-pris d'un �l�ment de la Minurso Un incident, qualifi� de "tr�s grave" par les officiels sahraouis, a �maill� les festivit�s marquant la comm�moration du 31e anniversaire de la proclamation de la RASD. Un officier fran�ais membre de la Minurso, la force d'interposition de l'ONU au Sahara occidental, a accroch� � son uniforme un autocollant portant l'inscription "El Ayoun, Sahara marocain". "J'ai vu ce Casque bleu se promener avec cet adh�sif sur la poitrine au moment de l'op�ration de destruction des mines. Il �tait avec un officier �gyptien. Il faisait en sorte d'�tre vu par les Sahraouis qui �taient pr�sents en force � cette op�ration", a indiqu� Carlos Ruiz Miguel, professeur de droit constitutionnel et membre d'un comit� de soutien � la cause sahraouie. "L'officier fran�ais a �t� interpell� par la population, une femme lui a demand� pourquoi il se comportait de la sorte. Je me suis approch� de lui � mon tour pour avoir des explications � propos de cet acte. Il m'a alors expliqu� qu'il est en poste � El Ayoun, dans les territoires occup�s, et qu'il �tait oblig� de porter cet autocollant pour �viter d'avoir des probl�mes avec les autorit�s marocaines. Il est clair que cette excuse est absolument inacceptable", a ajout� ce t�moin. Carlos Ruiz Miguel a, par la suite, interpell� le g�n�ral major Kart Masgaard, commandant en chef de la Minurso, qui �tait hier � Tifariti, � propos de cet acte de provocation. "Il n'a rien voulu savoir. Pour lui, son �l�ment n'avait commis aucun acte grave. Il s'est content� de dire que l'officier fran�ais a �t� agress� par la foule, ce qui est totalement faux."