C�est un m�decin plut�t serein et des plus modestes que nous avons rencontr� ce mercredi dans son cabinet, euh pardon, dans sa maison de di�t�tique, c�est comme cela qu�il pr�f�re baptiser le si�ge dans lequel il re�oit ses patients, � Bouira. Lui, c�est le Dr Bessaou Lhac�ne, m�decin biologiste, phyto-aromath�rapeute install� r�cemment � Bouira. Dipl�m� en biologie dans les ann�es 1970, il poursuivit pendant plusieurs ann�es des �tudes au niveau de l�Institut Pasteur d�Alger avant de s�envoler pour la France o� il fit une autre formation � l�Ecole sup�rieure de phytoth�rapie et d�aromath�rapie, et m�decine chinoise � Montpellier. Apr�s cette formation fort int�ressante, M. Bessaou travailla pendant quelques ann�es en Yougoslavie comme collaborateur avant d�opter pour l�Arabie saoudite o� il travailla pendant cinq ans comme collaborateur au niveau du Centre am�ricain de nutrition et de plantes m�dicinales. Entre-temps, il participa � plusieurs s�minaires en Allemagne, en Angleterre et en Belgique aux c�t�s d��minents m�decins pour des formations sous la houlette de professeurs mondialement connus tant am�ricains comme Andrew Well et Joseph L�vy, tous deux membres de l�Acad�mie des sciences et de m�decine de New-York, que chinois, comme Vinh Dang ou encore fran�ais comme Raymond Dextrit, Jean Valnet et Jean Plausel, pour ne citer que ceux-l�. En outre, il sillonna l�Afrique occidentale, particuli�rement le S�n�gal et la C�te- D�Ivoire o� il �tablit un tableau sur les plantes m�dicinales de ces pays. Install� depuis peu en Alg�rie, le Dr Bessaou qui dispose d�une v�ritable �quipe constitu�e d�une biologiste, une laborantine, une ing�nieur en industrie pharmaceutique et un �cologiste, qui est �galement kin�sith�rapeute, re�oit des patients de tous bords et souffrant de diverses maladies. Dans son cabinet, maison de di�t�tique, l�on a remarqu� des centaines de plantes m�dicinales toutes r�pertori�es et rang�es dans des tiroirs bien entretenus. Bien entendu, de ces plantes, outre celles qu�il collectionne lui-m�me � partir de notre flore abondante et qu�il prescrit � ses patients sous forme de tisanes, la plupart sont des extraits et d�autres sont sous forme de capsules. Abordant son sujet, le Dr Bessaou nous dira d�embl�e que son objectif est d�arriver � installer en Alg�rie un laboratoire pour l�extraction des essences de plantes qu�il importe � fortes devises, cr�er des p�pini�res dans diff�rentes r�gions du pays pour r�pertorier les diff�rentes plantes existantes dans le pays et les cultiver pour les commercialiser. Comment instaurer dans le pays une certaine culture chez les gens afin qu�ils s�habituent � ce genre de traitement bio ? Pour cela, le Dr Bessaou compte lancer une formation � l�endroit surtout des biologistes qui sont des centaines � ch�mer. Et dans le premier temps, il assure avoir d�j� l�aval de l�Institut fran�ais de phytoth�rapie et d�aromath�rapie pour l�assister dans le lancement d�une telle formation en Alg�rie. Aussi, le Dr Bessaou, qui a pr�par� un dossier complet pour une telle formation, lance-t-il un appel pressant aux minist�res de l�Enseignement sup�rieur, de l�Agriculture et celui de l�Environnement auxquels il a envoy� des demandes afin qu�ils l�aident dans la naissance de cette �cole. Car une fois cette �cole agr��e, le Dr Bessaou dira que la formation sera assur�e non pas uniquement par ses soins mais aussi par d�autres professeurs de l�universit� alg�rienne surtout dans les modules de botanique, et des professeurs de l�Institut fran�ais de phytoth�rapie et d�aromath�rapie, lequel d�livre des dipl�mes d�Etat. Car, souligne-t-il, ce qu�il faut savoir, c�est que l�objectif premier de cette nouvelle sp�cialit� qui jouira d�sormais d�un apport scientifique d�ment certifi� par les instituts �trangers de la phytoth�rapie et l�aromath�rapie, m�me le m�decin classique pouvait prescrire dans son ordonnance ces produits de plantes � l��tat naturel, que le patient retrouvera dans les pharmacies sp�cialis�es, ou encore comme cela se passe actuellement aux USA, dans des grandes surfaces o� sont vendus sp�cialement ces produits bio des plantes m�dicinales. Le personnel qui travaille est un personnel form�, sorte de pharmacien actuel et o� le patient se voit d�livrer la plante qu�il faut ou ses extraits sous diff�rentes formes pour le mal qu�il ressent. Et parlant de ces maladies, le Dr Bessaou assure avoir des traitements pour toutes sortes de maladies en avan�ant comme arguments que la m�decine classique �tait traditionnelle avant de se moderniser. Il cite entre autres maladies les plus courantes et dont les patients le sollicitent : la colophatie, les arthroses, les h�patites, l�insuffisance r�nale, le diab�te et m�me les tumeurs, le sida et la st�rilit�. Et au sujet de la st�rilit�, le Dr Bessaou assure que sauf pour des cas d�athropie d�organes de reproduction chez l�homme ou la femme, tous les autres cas de st�rilit� sont normalement curables et il les traite avec les essences des plantes ajout�es � du miel, la gel�e royale et le pollen ainsi que d�autres produits naturels. Des traitements qui ont donn� � plus de 90% de r�sultats positifs. Sa m�thode est puis�e � partir de l�ensemble des m�thodes chinoises, hindoue appel�e Ayur Vida� et celle arabo-musulmane. Comment le Dr Bessaou peut-il extraire sa m�thode de celle couramment appel�e m�decine traditionnelle ou, disons-le franchement, comment se dissocier de cette image qui colle � la m�decine traditionnelle que l�on d�signe du vocable charlatanisme ? A cette question, le Dr Bessaou nous dira que la m�decine naturelle a besoin d��tre soutenue et structur�e afin de r�pondre � une certaine p�dagogie de sorte � ce qu�elle soit enseign�e et sanctionn�e par un dipl�me et la pr�munir contre les d�rapages. Ce stade, dira-t-il, est franchi en Am�rique et en Europe, et m�me en Tunisie o� des �coles sont agr��es et forment des phytoth�rapeutes et des aromath�rapeutes. Quel apport peut-elle avoir pour la m�decine moderne ou classique ? Pour notre interlocuteur, la m�decine classique se base sur le c�t� mat�riel des choses ; elle cible l�organe alors la m�decine naturelle cible l�organisme. Pour lui, la plante est un organisme vivant et l�homme est un organisme vivant. De ce fait, tout traitement fait avec une plante se voit facilement assimil� par l�organisme et m�me d�une mani�re naturelle tant la plante est charg�e d��nergie naturelle. Chose que ne poss�dent pas les produits synth�tiques. Exemple : la vitamine C. Absorb�e � l�Etat naturel, la vitamine C qui se pr�sente dans la nature sous sa forme L�vogyre ou L, est facilement assimilable par le corps, alors que sous sa forme synth�tique, la vitamine C ne peut �tre form�e comme mol�cule que sous les deux formes L�vogyre et Dextrogyre, c�est-�-dire L et D. Une fois absorb�e, le corps accepte le L et rejette le D. La m�me chose pour l�aspirine extraite du saule blanc. Absorb�e en infusion, cette substance qui poss�de toute son �nergie est plus b�n�fique pour le corps qu�� l��tat synth�tique. Cela �tant, le Dr Bessaou souhaite que la m�decine naturelle constitue un apport pour la m�decine moderne et non un concurrent ; que des m�decins prescrivent m�me dans leur ordonnance ce genre de plantes et autres produits fabriqu�s par les phytoth�rapeutes sous forme de capsules, de sirops ou de tisanes. Enfin et tout en rappelant qu�en France, m�me l�herboristerie est un dipl�me que l�on d�livre apr�s une formation de 3 ans, le Dr Bessaou lance une autre fois son appel aux minist�res concern�s pour l�assister dans ses ambitions en cr�ant une �cole de formation, une unit� de production de toutes ces huiles et autres essences des plantes avec des p�pini�res � travers le territoire national, et ce, dans le but d�atteindre le niveau des autres pays d�velopp�s o� existent des cadres capables de prescrire ces plantes ou leurs extraits sur des bases scientifiques, loin des m�thodes archa�ques assimil�es � tort ou � raison � du charlatanisme. Ce d�autant que le financement du projet est presque acquis puisque des particuliers qui, sont convaincus de ce que fait le Dr Bessaou, se sont d�j� pr�sent�s et ils n�attendent que le feu vert de l�Etat pour concr�tiser ensemble un tel projet. Notons enfin qu�en Alg�rie, outre le Dr Bessaou, il y aurait deux autres phytoth�rapeutes, un Libanais et un Syrien, qui exercent au niveau de la capitale.