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L�ind�pendance, conte cruel ? Par Arezki Metref [email protected]
Publié dans Le Soir d'Algérie le 08 - 07 - 2007

Il est vrai que c�est un peu tristounet que le 5 Juillet soit pass� en rasant les murs. C�est pas folichon, �a, non ! On croirait que l�ind�pendance s�est effac�e, le jour de son anniversaire, comme pour s�excuser de la b�vue d��tre venue. Si ce n�est pas malheureux d�en arriver l� ! A ce propos, j�ai appr�ci� la courtoisie de Tomoji Tanabe, ce Japonais de 111 ans, doyen de l�humanit�, qui d�clarait le jour de son anniversaire : �J�ai v�cu trop longtemps. Je suis confus. Je vous pr�sente mes excuses�.
Le tact, oui ! Ceux qui, depuis ce jour de juillet blanc noy� de soleil et de joie, occupent sans discontinuer le pouvoir dans une long�vit� sp�cifique ne l�ont pas, ce tact ! Ils auraient plut�t celui du mouton des terres arides qui tombe sur des p�turages d�herbe grasse : ils ne laisseraient la place � personne ! Revenons � l�ind�pendance. Je rectifie avant que le correcteur ne se rebiffe : l�Ind�pendance avec un grand I� Elle s�est faufil�e par la porte coch�re, comme une ombre. Elle a pris la cl� des champs. Elle s�est cass�e, dans tous les sens du terme. Si les �officiels �, qui le sont devenus gr�ce � elle, � Elle, s�en tapent comme de leur premier parjure, les �officieux�, eux, se lamentent � l�envi de la trahison qui consiste � oublier les sacrifices.... Du coup, on ne sait plus ce qui est le plus risible des deux : le silence glac� des �autorit�s� ou le lyrisme torride des �largu�s� du syst�me. Les uns ont l�ind�pendance, ils sont m�me les seuls � l�avoir. Les autres, marginalis�s, pouss�s vers la sortie, d�cochent la fl�che du Parthe en traitant les �sorteurs� de trafiquants d�histoire. Le quidam, sceptique, se m�fie autant du froid que du chaud et se demande, en fin de compte, ce que �a p�se tout �a. Oui, en effet, �a p�se, quoi, tout �a ? Le tuyau, c�est de savoir pourquoi les �officiels� et les �officieux� se jettent � la figure l�ind�pendance en rappelant, au besoin, ce qu�elle leur doit. Ce qu�elle leur doit, � eux bien s�r, et pas aux autres. L�autre tuyau, c�est de comprendre comment pardi ils sont arriv�s � d�go�ter le peuple, cens� �tre le seul h�ros de l�histoire, de cette belle chose qu�est l�ind�pendance. Le fait est qu�ils y sont arriv�s. C�est dire s�ils ont fait fort, les gus ! A voir les tronches de ceux qui en parlent entre deux b�illements digestifs, on comprend que les jeunes classent �a dans le rayon des vieilleries. Ringard ? Ce qui est ringard, c�est tout � la fois le silence et le lyrisme qui servent de discours sur l�ind�pendance, ce n�est pas l�ind�pendance elle-m�me. Mais entendre ceux qui ont remplac� les colons, souvent un cran en dessous dans la gouvernance, en faire des tonnes et des tonnes sur la lib�ration et l�h�ro�sme, sur la g�n�rosit� et les valeurs, sur tutti et quanti, il y a de quoi te coller le bourdon. Tu les regardes agir et tu r�alises que ce sont finalement des p�tissiers de g�nie : en nous jetant plein de poudre aux yeux, ils sont arriv�s � faire de l�ind�pendance un g�teau. La cerise, ce sont eux ! In�narrable ! Pour autant, silence cynique et lyrisme soporifique renvoy�s � leurs p�nates respectives, il reste que l�ind�pendance de l�Alg�rie est un moment grave, solennel. Un de ces moments qui sont un tournant. Benyoucef Benkhedda, qui �tait encore le pr�sident du GPRA, d�clarait � la descente de l�avion qui le ramenait de Tunis : �L�Etat sera le serviteur du peuple et non son gendarme. Il doit s�appuyer sur le peuple, sans lequel il n�est rien.� Il ajoute ceci : �La volont� populaire constitue le barrage le plus solide contre la dictature militaire dont r�vent certains, contre le pouvoir personnel, contre les ambitieux, les aventuriers, les d�magogues et les fascistes de tous bords. La volont� populaire a �t� le moteur du combat pour l�ind�pendance. Elle est la garantie de la victoire dans la bataille pacifique mais gigantesque de la reconstruction.� Ce n�est pas que j�appr�cie particuli�rement l�orientation de l�honn�te homme qu��tait Benyoucef Benkhedda, mais il faut dire qu�il a vis� juste dans ces propos tenus � chaud apr�s la proclamation des r�sultats du r�f�rendum de juillet 1962 qui rendait la pl�nitude de sa souverainet� � l�Alg�rie. Tous ces �minents messieurs dont il a dress� la typologie ont, en fin de compte, saut� all�grement le barrage populaire et, �la bataille pacifique mais gigantesque de la reconstruction� reste encore � l�ordre du jour. Comme quoi ! Comme quoi, quoi ? Ce n�est pas l�ind�pendance qui est en cause, mais l�usage qui en est fait. Ces messieurs ont la psychologie du s�ducteur primaire : une fois la �chose� conquise, ils s�en d�sint�ressent totalement. Alors, on se tait. Au mieux, on se lance pour le fun un petit feu d�artifice au-dessus de Riad-El-Feth, une d�claration d�goulinant de grandiloquence et on passe � autre chose. Les autres, les largu�s, comme ils n�ont ni feu ni artifices, puisent dans l�in�puisable gisement de po�sie lyrique que constitue la geste nationaliste pour enduire de �hchouma� les amn�siques dans le but de d�montrer que, eux, l�amn�sie, ils ne boivent pas �a ! Tout cela nous �loigne de l�ind�pendance. C�est quoi, l�ind�pendance, au fond ? Eh bien, ce sont des jeunes gens qui ont sacrifi� leur libert� et, souvent, leur vie pour que leur peuple sorte de la nuit coloniale. Ils l�ont fait pour que cesse cette exploitation qui �tait l�essence m�me du colonialisme. Et qui est encore l� ! Ici et maintenant !

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