Alger, 1er ao�t. Chaleur torride, taux d�humidit� insupportable. Les Alg�rois suffoquent. Jamais les routes n�ont �t� aussi embouteill�es un mois d�ao�t. C�est � croire que personne n�est en cong�. La capitale offre un visage peu reluisant. A d�faut d�activit�s caract�ristiques de l��t�, les personnes qui y vivent ou qui y transitent meurent d�ennui. Le trajet Champ-de-Man�uvres/Bab-El- Oued est un vrai parcours du combattant. Au niveau de la tr�mie du 1er-Mai, conducteurs et passagers suffoquent. Les klaxons fusent de partout. On oublierait presque que c�est les vacances pour un grand nombre de personnes. Pour arriver � la rue Didouche-Mourad, il faut patienter au moins 10 minutes au niveau du Sacr�-C�ur. Qu�est-ce qui justifie ces interminables embouteillages ? Absolument rien. Le soleil de plomb qui tape sans aucune piti� ne semble pas dissuader les pi�tons. Ils font du l�che-vitrine ou d�gustent des glaces, le pas nonchalant. Des touristes prennent des photos de la ville. Ils ne font cas ni de la chaleur ni des embouteillages. Ils respirent la zen attitude. Ce n�est pas le cas des dizaines de personnes qui attendent d�sesp�r�ment un taxi � la station Audin. Transpirant et scrutant inlassablement l�horizon, leur temps d�attente est rallong� par l�embouteillage. Comme chaque �t�, la place Audin s�est transform�e en �norme �braderie�. Les artisans y exposent leurs produits qui vont du sac en �vrai� cuir aux petites babioles qui font tant plaisir aux gens qui sont en vacances. La chaleur n�a visiblement pas de retomb�es n�fastes sur le business. �a semble bien marcher. C�est �galement le cas pour les g�rants des caf�s-restaurants qui ne peuvent pas se plaindre. Le taux de fr�quentation est assez �lev�. Les tables install�es � m�me le trottoir ont beaucoup de succ�s. Des groupes d�amis bavardent. Des familles s�y arr�tent apr�s des heures de shopping. La Grande- Poste conna�t toujours la m�me fr�n�sie. On s�y balade tranquillement. Les policiers jouent au chat et � la souris avec des vendeurs � la sauvette qui font mine d�obtemp�rer et qui reprennent la vente � la cri�e deux minutes apr�s le d�part des policiers. Ces derniers sont discr�tement pr�sents au niveau de la placette d�El-Kettani. Il est midi trente. Le soleil est au z�nith, mais la fr�quentation est plus que moyenne. Des couples roucoulent sur les bancs. Ils sont totalement imperm�ables aux bruits, � la pollution � la chaleur. Rien ne semble �tre en mesure d�interrompre leurs r�veries. A quelques m�tres de l�, des enfants ont investi les man�ges. Des familles enti�res se dirigent vers la plage d�El- Kettani � la recherche d�un peu de fra�cheur. La plage est bond�e. Les parasols sont coll�s les uns aux autres, mais cela ne semble pas les d�ranger outre mesure. C�est tout ce qu�ils peuvent se permettre et semblent s�en contenter.