Tout au long de ces trois derniers jours, l�Alg�rie, avec les derniers attentats terroristes, a occup� � et continue encore � le faire � la une de la quasi-totalit� de la presse �crite fran�aise et de nombreux journaux radiophoniques ou t�l�visuels. D�p�che apr�s d�p�che, les bilans des victimes se font de plus en plus pr�cis, m�me si, comme le signalait France Info, les premiers bilans n�ont �t� donn�s que par des sources hospitali�res et que �le nombre officiel de victimes n�a cess� de fluctuer�. Si dans ses premiers papiers consacr�s � l�attaque suicide � Batna et 48 heures apr�s celle de la caserne des gardes-c�tes de Delys, la presse s�est content�e de d�crire l�innommable ; elle s�interroge depuis et de plus en plus, sur les raisons de ce regain de violence et donne la parole � des citoyens alg�riens qui expriment leur crainte, en cette veille de Ramadan, de voir le terrorisme se r�installer durablement. �L�Alg�rie en proie au terrorisme � est le titre d�un papier paru hier sur le site Internet du quotidien Lib�ration et dont la teneur ne laissait aucun doute et n�entretenait aucune �quivoque sur les acteurs islamistes des deux attaques, alors que dans un papier datant de jeudi, ce m�me journal entretenait encore la confusion. Entre-temps, il est vrai, il y a eu la revendication par ses auteurs de ces attentats, mais il y a eu aussi, une condamnation unanime de ces deux actes qualifi�s de �terroristes� par de tr�s nombreux gouvernements � travers le monde. Dans leur majorit�, les articles des m�dias fran�ais ont largement insist� sur les propos du chef de l�Etat alg�rien qui persiste et signe apr�s l�attentat de Batna, d�clarant : �Je dis au peuple alg�rien et au monde entier que nous avons choisi la voie de la r�conciliation nationale. Nous n�y renoncerons pas quel que soit le prix � payer.� Le journal Le Mondecompl�te cette citation en notant que le pr�sident Bouteflika rejette �aussi bien l�extr�misme des islamistes que celui des la�ques�. Mais ce qui interroge aussi les journalistes du Monde comme ceux d�ailleurs du Journal du Dimanche, ce sont les propos du chef de l�Etat alg�rien qui estime que les auteurs des attentats ��uvrent pour le compte de capitales �trang�res et de dirigeants �trangers�. Cette accusation est, selon le JDD et Le Monde �aussi impr�cise que nouvelle� Ce dernier quotidien rel�ve que �pour la premi�re fois, des capitales �trang�res ont donc �t� accus�es d�instrumentaliser le terrorisme alg�rien� alors que jusqu�� ce jour, pr�cise le journal, seule Londres �tait accus�e de laxisme vis-�-vis des terroristes. Tous les papiers consacr�s � ces deux attentats rappellent que l�organisation d�Al Qa�da au Maghreb islamique, qui a revendiqu� ces attentats l�a fait aussi pour celui qui avait fait 33 morts le 11 avril dernier � Alger et celui du camion-suicide du 11 juillet qui a co�t� la vie � 8 soldats. La cha�ne TV France 24 souligne � ce propos que les Etats-Unis suivent de pr�s les op�rations antiterroristes dans la r�gion qu�ils consid�rent comme �perm�able � l�organisation Al Qa�da� et rappelle en outre que le num�ro 2 de cette organisation avait fait allusion � l�Afrique du Nord dans une vid�o diffus�e sur Internet en juillet dernier et dans laquelle Ayman al Zarkaoui sugg�rait pour la r�gion �la poursuite du changement sous la forme d�un coup d�Etat militaire, d�un soul�vement populaire ou d�op�rations de d�sob�issance civile contre des gouvernements corrompus�. Le quotidien Le Figaro, dans un papier publi� avant l�attentat de Dellys, titrait : �L�attentat de Batna fragilise Bouteflika�. Pour ce quotidien �en ciblant le chef de l�Etat dans un climat d�incertitude politique, de grogne et de recrudescence du terrorisme, l�attentat alimente les sp�culations sur les in�vitables luttes d�influences au sommet de l�Etat. Et le journal de d�velopper sur cette guerre de succession qui �prend des proportions alarmantes� depuis la maladie de Bouteflika en 2005 et qui mettrait en prise de nombreux pr�tendants dont ceux de l�alliance pr�sidentielle Belkhadem, Ouyahia, Aboudjerra Soltani qui seraient � �couteaux tir�s� mais aussi Mouloud Hamrouche qui revient sur la sc�ne politique ; A�t Ahmed et Ali Benflis qui �multiplierait les consultations en coulisse�. Le journal donne la parole � un professeur de m�decine qui, sous couvert de l�anonymat, a d�clar� : �Les m�decins de (Bouteflika) dopent avec un traitement qui lui permet de tenir trois � quatre jours�.