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DECODAGES
NOTRE �COLE PRODUIT DU CH�MAGE Par Abdelmadjid Bouzidi [email protected]
Publié dans Le Soir d'Algérie le 24 - 10 - 2007

Ces trois derniers jours, les walis ont �t� r�unis en conclave portant un ordre du jour comprenant un seul point : la situation de la jeunesse alg�rienne en perdition et en d�sesp�rance de plus en plus inqui�tantes. Bien �videmment, les probl�mes de la jeunesse alg�rienne sont nombreux et complexes. D�ailleurs, peut-on parler de jeunesse alg�rienne lorsqu�on sait que les jeunes lyc�ens n�ont pas les m�mes soucis que les jeunes �tudiants qui, � leur tour, ne connaissent pas ceux des jeunes ch�meurs totalement inactifs.
De plus, dans notre contexte, le jeune gar�on et la jeune fille ont � faire face � des probl�mes diff�rents. Mais laissons ces questions bien difficiles et abordons le seul aspect de l��cole. La rentr�e scolaire s�est d�roul�e cette ann�e dans des conditions �normales� (entendez similaire � celles des ann�es pr�c�dentes pour le meilleur comme pour le pire !) m�me si les enseignants ont fortement contest� la nouvelle grille des salaires qu�ils trouvent bien d�cevante. Mais dire que la rentr�e scolaire a �t� �normale� n�est assur�ment pas une satisfaction quand on sait ce qu�est r�ellement notre �cole. Mise en relation avec l��conomie nationale, notre �cole est une sorte de machine qui tourne pour elle-m�me, qui �p�dale dans le vide� ! L�analyse des chiffres du ch�mage qui frappent l��conomie alg�rienne �claire sur �l�utilit� de notre �cole� : presque un jeune sur deux est au ch�mage (dans la tranche d��ge 16-24 ans). Une m�taphore illustre parfaitement la probl�matique du ch�mage qui s�vit dans notre pays et �claire sur les �checs des tentatives engag�es � ce jour pour le r�duire puis le juguler : lorsque votre appartement est inond� d�eau, ce n�est pas en �pongeant sans arr�t l�eau qui y est d�vers�e que vous arr�terez l�inondation. Il faut, bien s�r, localiser la fuite et la r�parer et vous n�aurez plus d�eau � �ponger. En tout cas, l�eau qui provenait de la fuite ne vous importunera plus. Expliquons-nous . Nous savons que la population la plus touch�e par le ch�mage en Alg�rie est celle des jeunes (16-24 ans). Le ch�mage touche, en effet, 62% de la population �g�e entre 16 et 24 ans et 49% de celle �g�e entre 16 et 19 ans ! Or, les jeunes de la classe d��ge 16-24 ans sont cens�s �tre au lyc�e ou � l�universit�. Dans notre pays, ils sont sur le march� du travail et gonflent consid�rablement les files d�attente des postulants � un emploi. L�une des principales sources du ch�mage (l�origine de la fuite d�eau de notre exemple) est donc, dans notre pays, l��cole (y compris l�universit�). Les d�perditions scolaires sont consid�rables : 500 000 exclus du syst�me scolaire chaque ann�e. En 2001, pr�s de 2 millions de jeunes, �g�s entre 16 et 18 ans, n��taient pas ins�r�s dans le syst�me scolaire si l�on en croit les chiffres repris par le Conseil national �conomique et social dans sa session de juillet 2005. Un autre chiffre parle de lui-m�me et n�a pas besoin de commentaires : 75% des jeunes �g�s de 18 ans se trouvent en dehors du syst�me scolaire. Le rendement interne de notre syst�me �ducatif est tout simplement catastrophique et ne cesse de r�gresser. Le taux de r�ussite au bac �tait de 43% en 1963, de 59% en 1969. Il a �t� en moyenne durant ces dix derni�res ann�es de 25% ! Ainsi, chaque ann�e, l��cole �lib�re� des colonnes de jeunes en �chec scolaire qui viennent grossir les files d�attente pour un emploi et d�s�quilibrent encore plus un march� du travail d�j� bien �encombr� envoyant � l��conomie des demandeurs d�emploi sans qualification que celle-ci est bien �videmment incapable d�absorber. Au plan qualitatif, on sait que la formation dispens�e � nos jeunes par notre syst�me scolaire et universitaire n�est pas qualifiante. Notre �cole d�livre des dipl�mes mais pas de qualifications. Elle fonctionne dans un syst�me d�offre et non pas de demande, et bien �videmment nos entreprises et nos administrations ne trouvent pas sur le march� du travail les ouvriers et les employ�s qualifi�s dont elles ont besoin. L��cole est sans connexion avec l��conomie. C�est bien une machine qui fonctionne pour elle-m�me. De son c�t�, le syst�me de formation professionnelle est totalement inefficient du point de vue du march� de l�emploi et fonctionne comme un exutoire au �surbooking� de l��cole. A titre d�exemple, le secteur du b�timent et des travaux publics, secteur fortement pourvoyeur d�emplois, est confront� � un grand d�ficit de main-d��uvre qualifi�e. L�ancien pr�sident du Forum des chefs d�entreprise, M. Omar Ramdane, �valuait � 500 000 ma�ons le d�ficit que conna�t le secteur de la construction. Dans le m�me temps, le taux d�abandon scolaire dans le secteur de la formation professionnelle est �lev� : de l�ordre de 15% en 2004 et 2005 (plus �lev� que le taux d��chec). Le ph�nom�ne touche m�me la formation dans les domaines du b�timent et des travaux publics pourtant fortement demandeurs de cette main-d��uvre. Ainsi, l��cole produit du ch�mage � la fois par son rejet sur le march� du travail chaque ann�e d�un nombre consid�rable de jeunes �g�s de 16 � 18 ans (d�perditions) et par la production de dipl�m�s non qualifi�s qui ne trouvent pas d�emploi. Il n�appartient pas � l��conomie de �corriger� le mauvais fonctionnement du syst�me �ducatif. Une partie importante du ch�mage trouve sa solution dans un meilleur rendement interne et externe de l��cole. Et nous n�avons pas soulev� la strat�gique question du r�le que doit jouer aujourd�hui l��cole pour l��mergence, chez nous, � l�instar de ce qui se passe dans les �conomies d�velopp�es et les �conomies �mergentes, d�une �conomie fond�e sur la connaissance, cette �conomie immat�rielle sur laquelle repose de plus en plus la fabrication de la croissance dans les �conomies avanc�es. Au fait... que sont devenues les conclusions de la Commission de r�forme du syst�me �ducatif ?!

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