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Sc�nes de chaos au CHU Mustapha
Publié dans Le Soir d'Algérie le 12 - 12 - 2007

Alger a sombr�, hier, dans un climat de psychose g�n�rale. Le sc�nario du 11 avril 2007 s�est r�p�t�.
Wassila Zeghtitouche - Alger (Le Soir) - Quelques minutes apr�s les deux attentats qui ont cibl� le Conseil constitutionnel et le si�ge de l�ONU, les sir�nes des ambulances retentissaient dans la capitale. Les bless�s sont �vacu�s vers les diverses structures hospitali�res. CHU Mustapha- Pacha, 10h 30 : un dispositif de s�curit� est d�j� mis en place, notamment � l�entr�e principale de l�h�pital. Devant le service des urgences, une foule impressionnante s�est form�e. Des citoyens encore sous le choc sont venus sonder les premi�res informations. On y guette l�arriv�e des ambulances qui se succ�dent, transportant les premiers bless�s. Des consignes strictes sont donn�es, interdisant l�acc�s aux urgences � toute personne �trang�re au service. Difficilement, nous r�ussissons � apercevoir une jeune femme bless�e gri�vement au visage� par le souffle de la bombe. A sa vue, les citoyens qui se bousculent tentent de se rapprocher pour y voir plus clair. Les traits tir�s, ils se d�solent devant ce spectacle, qui se r�p�tera plusieurs fois en cette macabre journ�e. Apr�s avoir re�u les premiers soins, elle sera transport�e vers un service sp�cialis�. Au milieu de la foule, qui ne cesse de se densifier, commencent alors commentaires et rumeurs. Mais �galement des accusations. L�Etat est pris pour responsable. �Ce sont toujours les pauvres citoyens qui paient, m�me quand l�attentat vise les institutions de l�Etat�, lancera un jeune homme en essayant tant bien que mal de suivre des yeux un bless� �vacu�. Se d�solant pour l��tat des bless�s, une vieille femme tr�s �mue �voque l�attentat kamikaze de Bab-Ezzouar. A l�adresse d�autres femmes, elle insiste : �Cette fois-ci encore, c�est l��uvre d�un kamikaze. Ils prennent de jeunes adolescents, les endoctrinent, les mettent sous stup�fiants et les envoient vers l�enfer. � Elle ajoutera : �C�est le malheureux peuple qui paie.� Choqu�e, elle avouera : �Je pr�f�re p�rir dans la mis�re, mais pas d�chiquet�e comme ces pauvres victimes.� A quelques m�tres de ce service, une infirmi�re du service d�ophtalmologie est en pleurs. Elle revient du service des urgences. �C�est affreux. Comment r�ussirai-je � dormir ce soir ? J�ai vu un Africain compl�tement d�figur�. Le pauvre est m�connaissable. Son visage �tait comme d�vor� par des piranhas. Sa jambe d�chiquet�e �, raconte-elle en sanglotant. Moins d�une heure apr�s, le nombre de curieux s�est multipli�. Commence alors l�anarchie. Des dizaines de personnes se regroupent �a et l�, devant l�entr�e des urgences, g�nant le passage des ambulances. Les agents charg�s de la s�curit� dressent des barri�res de s�curit� afin de d�gager le terrain et faciliter l�acc�s aux v�hicules. Le directeur de l�h�pital, un peu �d�pass�, veille lui-m�me � ces op�rations. Assailli par les journalistes, M. Daher donne son premier bilan : �33 bless�s dont trois en situation critique. Un d�c�s est � d�plorer et je regrette de le signaler. Nous avons �galement parmi les bless�s un agent de police amput� d�une jambe.� La majeure partie de ces bless�s sont, selon lui, des victimes de l�attentat de Hydra. Deux �vacuations ont �t� faites � partir de l�h�pital de Bir-Traria vers Ben-Aknoun. Parmi les bless�s graves figurent des �trangers : �un Africain et un Asiatique.� Il s�agit de ce m�me Africain dont parlait l�infirmi�re. Une premi�re liste portant les noms des bless�s est placard�e. C�est la ru�e : plusieurs personnes se bousculent dans l�espoir de voir inscrit le nom d�un parent, d�un ami ou d�un voisin. A l�image de cette maman abattue, sans nouvelles de sa fille �tudiante � Ben-Aknoun. Compatissant � sa douleur, de jeunes �tudiants tentent de la consoler. En vain. Elle sera orient�e vers d�autres structures. A midi, les bless�s l�gers sont reconduits chez eux. �La plupart des bless�s l�gers ont quitt� l�h�pital. Certaines victime, sous le choc, sont prises en charge par des psychologues. Les autres cas ont �t� transf�r�s vers les services sp�cialis�s (chirurgie maxilofaciale, traumatologie, ophtalmologie�) �, a rassur� le directeur. Et d�ajouter : �En mati�re de consommable m�dical, tout est suffisant. Nous avons assez de sang et les citoyens sont venus massivement faire des dons. Les IRM, �chographes et autres appareils fonctionnent bien. Nous avons �galement d�ploy� 5 ambulances ultramodernes qui se sont d�plac�es sur les lieux des attentats.� Le ministre de la Solidarit� nationale, Ould Abb�s, s�est rendu aupr�s des bless�s. Des constats seront faits, des bilans seront �tablis, la vie reprendra son cours normal. Mais ce 11 d�cembre �dramatique � sera grav� dans la m�moire du peuple.

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