C�est une semaine de gr�ves, de protestations et de sit-in qui a �t� v�cue par les �l�ves de 3e ann�e secondaire. Ils ont voulu attirer l�attention des pouvoirs publics sur la masse trop importante de cours prodigu�s en une ann�e. Le fatidique �chec planant les a amen�s � demander l�all�gement des cours. Le minist�re de l�Education nationale r�agit, enfin, et rassure. Meriem Ouyahia - Alger (Le Soir) - Ils ont voulu se faire entendre et se faire comprendre, les lyc�ens semblent avoir r�ussi. Ils ont boud� leurs classes dans la capitale, puis dans d�autres wilayas du pays, pour soulever le probl�me de surcharge des programmes scolaires et l�augmentation du nombre des �preuves � passer au baccalaur�at. Ces lyc�es repr�sentent la premi�re promotion de la r�forme. Et ils ne veulent pas �tre consid�r�s comme �des rats de laboratoire�. Le collectif d��l�ves repr�sentant plusieurs lyc�es de la capitale a vu ses rangs grossir. La contestation a atteint d�autres wilayas telles que B�ja�a, Tizi-Ouzou, Constantine et Relizane. Et pour cause, la r�forme ne les a touch�s que durant cette ann�e. Le faible taux d�assimilation doubl� d�un manque de moyens et de temps pour l�encadrement a fini par les exasp�rer. Aujourd�hui, ils devront reprendre leurs cours normalement. Ils ont toutefois pr�venu qu�ils reprendront la gr�ve illimit�e le 26 janvier prochain au cas o� aucune solution r�elle ne serait trouv�e � leurs probl�mes. L��engagement� de Benbouzid : Apr�s que la contestation ait pris de l�ampleur et ait �t� suivie en dehors de la capitale, le minist�re de l�Education nationale a r�agi. Par un laconique communiqu� de presse, ce d�partement, � sa t�te Boubekeur Benbouzid en poste depuis 1997, promet que les sujets du baccalaur�at 2008 porteront sur les cours r�ellement dispens�s au niveau national. �Les sujets que comportera l'examen du baccalaur�at seront non seulement conformes aux nouveaux programmes, mais �galement adapt�s aux contenus effectivement dispens�s au niveau national�, tente de rassurer le minist�re, par ce communiqu�, les lyc�ens et les parents. Dans ce sens, le minist�re de l�Education nationale a pris �l�engagement que les sujets ne porteront que sur les programmes r�alis�s et portant l�aval de la commission nationale de suivi et qu�ils seront �labor�s selon les m�thodes en usage � ce jour�. Cette commission est pr�sid�e par l�inspecteur g�n�ral de ce minist�re et regroupe des enseignants et responsables de mati�re de chaque wilaya et fait le point trimestriellement sur l��tat d�avancement des programmes. S�agissant de l'approche par comp�tence, introduite dans les nouveaux programmes, le minist�re affirme qu�elle �ne peut �tre appliqu�e au dispositif d'examination que de mani�re graduelle�. Et cette approche �ne sera pas appliqu�e pour le baccalaur�at de la session de juin 2008�. Enum�rant les mesures prises pour �soutenir cette premi�re promotion du bac de la r�forme�, le minist�re assure qu�une �premi�re �laboration de mod�les de sujets d'examen a �t� mise � la disposition des �tablissements scolaires pour familiariser les candidats au traitement de ces sujets�. Ceci en rappelant que des cours de soutien ont �t� �galement mis en oeuvre pour pr�parer ces lyc�ens � passer les �preuves de l'examen �dans les meilleures conditions possibles �. Le minist�re de l�Education nationale a conclu ce communiqu� par une mise en garde. Ce d�partement consid�re que ces actions de protestation ont des relents politiciens et d�autres vis�es inavou�es. Le baccalaur�at, �crit le d�partement de Benbouzid, ��tant un examen dont la valeur est reconnue au plan international, l'Etat veillera rigoureusement � sa pr�servation et par l� m�me � la protection des �l�ves contre toute instrumentalisation � des fins politiques �. De m�me les �l�ves, les parents d'�l�ves et l'ensemble de la communaut� �ducative sont �invit�s � d�jouer toute tentative destin�e � porter atteinte � la valeur et � la cr�dibilit� de l'examen du baccalaur�at et � son exploitation � des fins politiques�. Ce qui s�apparente � un v�ritable proc�s d�intention. M. O.