C'est la premi�re fois de ma vie que je m�prise un homme J'avais souri � la lecture de votre �Pause-Caf� o� vous �voquiez votre passage dans une da�ra crasseuse et o� la file d�attente s'�ternisait du fait qu'il fallait laisser d'abord passer en priorit� absolue, la ni�ce de ..., le gendarme, le flic, le voisin de la voisine du ... Une r�alit� quotidienne assez crue tout de m�me. Nous avons convenu un ami et moi de manger dans un restaurant grec de la rue de la Huchette o�, par tradition, on vous invite � casser une assiette (allez savoir pourquoi ?) A la sortie du m�tro Saint- Michel et sur le boulevard du m�me nom, j'ai aper�u un monsieur, t�l�phone coll� � l'oreille. Il dandinait de sa marche nonchalante pour occuper tout le trottoir � lui tout seul. Je me suis dit qu'il devait �tre alg�rien. Il pensait certainement que les passants n'avaient d'yeux que pour lui. Lorsque je l'ai entendu de loin parler (pardon, je voulais dire hurler) au t�l�phone, je me suis dit qu'il est certainement alg�rien. Lorsque, enfin, j'ai entendu ce qu'il disait, il ne restait plus aucun doute. Je sais quand m�me � mon �ge reconna�tre nos produits. Et quels produits ! Ceux que tout le peuple alg�rien vomit. Voici ce qu'il disait, en fran�ais, en roulant les �r� et dans un accent � couper au couteau : �Oui, le fr�re du secr�taire g�n�ral de la da�ra est un ami d'enfance.� Quel hasard ! Je l'ai tois� de mon regard le plus haineux et j'avais soudainement ressenti un �norme besoin de lui cracher � la figure (version soft), puis je me suis retenu. J'avais, en effet, peur de salir ma salive. C'est la premi�re fois de ma vie que je m�prise un homme et je voudrais qu'il le sache. C'�tait le 20 f�vrier � midi sur le boulevard Saint-Michel. Du coup, ma terrible envie de venir � Alger se dissipa comme un nuage : �Hai likoum, koulouha� Amiti�s. Un lecteur de Paris Je ne regrette pas d'avoir quitt� l'Alg�rie La �harga�, c�est bien une solution. C�est ce que j�ai fait il y a 3 ans ! (harga en toute l�galit� bien s�r). Professionnellement, financi�rement et personnellement, la vie nous sourit, c�est la grande r�ussite. C�est ce que cherche un humain digne de la vie prosp�re, qui est r�compens� pour ses efforts, on est respect� par notre entourage, on n�est pas pris pour des �voleurs� ni des terroristes. Mais en tant que �identit� et en tant que communaut�, nous vivons la plus grande humiliation que puisse conna�tre l�Alg�rie ind�pendante ! A-t-on le choix ? Voulons-nous vivre cette terrible et honteuse exp�rience ? Peut�tre que oui, car au final, c�est l�identit� et la nation alg�riennes qui paient le prix de la b�tise de nos gouvernants. Et puis, qu�est-ce qui reste de la patrie et de la nation ? Durant les 25 ann�es que j�ai v�cues en Alg�rie, le seul endroit et les seuls moments o� j�ai appris � aimer notre pays, c�est quand Nordine Morceli et Hassiba Boulmerka gagnaient des m�dailles olympiques et quand les gendarmes tiraient sur nous � balles r�elles au Printemps noir ! Ni l��cole ni la t�l�vision, qui se sont donn� pour mission de nous transmettre le message des martyrs de la R�volution, ne m�ont appris � respecter et � aimer notre pays ! Je regrette de ne pouvoir servir mon pays, mais je ne regrette pas de l�avoir quitt� car au moins dans les pays occidentaux qui nous ont accueillis, m�me avec ce qu�ils pensent de nous, nous avons nos droits et surtout nous sommes trait�s comme des �tres humains. Nous, nous essayons de vivre comme eux et, comme on dit, de fondre dans la masse en attendant des jours meilleurs pour notre regrettable et cher pays : l�Alg�rie ! Rabah Victimes de l'autoroute Nous sommes les h�ritiers d'un terrain situ� � Bounashen, commune de Kharouba. La soci�t� chinoise CITIC-CRCC de Ouled Ouali, � Larbatache, a r�alis� un acc�s dans la propri�t� sur pr�s de 500 m sur 50 m sans autorisation ; le chef de section ANA ainsi que le groupement CITIC sont au courant. Les pi�ces justificatives ont �t� fournies, mais le directeur de la base vie, un certain M. T., nous a ignor�s. Cette soci�t� a endommag� notre terrain. Il a am�nag� cet acc�s pour rejoindre l�emprise de l'autoroute et notre propri�t� est concern�e par l'expropriation. H�ritier Medjden Les martyrs de la R�publique Je tiens � vous remercier pour l'excellente initiative que vous avez prise pour rendre hommage aux martyrs de la R�publique qui meurent dans l'indiff�rence officielle (quelle ignominie !) Moi, qui me trouve � Dra�- Ben-Khedda (une ville qui se trouve � 7 km de Tadma�t) pour passer quelques moments en compagnie de ma famille, j'ai beaucoup appr�ci� cette initiative. Car ceux qui se sacrifient pour que l'Alg�rie ne tombe pas entre les mains des barbares, m�ritent plus d'�gard et de reconnaissance. Sur ce, je vous souhaite bonne continuation et � tr�s bient�t cher ami.