Ce qui reste de l�inestimable patrimoine floral que compte le Jardin d�Essai, sauv� in extremis gr�ce � un plan de r�habilitation, est de nouveau menac� de disparition. Cette menace vient des rejets salins de la gigantesque station de dessalement d�eau de mer d�El Hamma construite sur la face nord du jardin. Lotfi M�rad - Alger (Le Soir) - La probl�matique �voqu�e lors des travaux du premier atelier international sur la valorisation du Jardin d�Essai, organis� par le mouvement �cologique alg�rien avec la contribution de l�Unesco, ouvert hier � la Biblioth�que nationale d�Alger, n�a malheureusement pas trouv� de r�ponse lors des d�bats. �Les rejets hypersalins de la station effectu�s � 350 m du rivage risquent de contaminer la nappe phr�atique et de causer la perte d�esp�ces v�g�tales �, avertit Malika Adli, ing�nieur au niveau du bureau d�hygi�ne communal d�Hussein-Dey. Selon elle, une �tude r�alis�e en 2004 a d�montr� la pr�sence de concentration anormalement �lev�e de chlore dans l�eau d�un puits situ� au niveau de la partie sud du jardin. Les statistiques parlent de pas moins de 600 000 tonnes de saumure qui sont rejet�es quotidiennement dans la mer depuis la station de dessalement d�eau de mer d�El Hamma. Les atteintes � l�espace du jardin d�Essai, cr�� en 1832 sous l�appellation de P�pini�re centrale du gouvernement, ne datent pas d�aujourd�hui. A ce sujet, Ghanem Laribi, architecte paysagiste, �voquera la disparition de l�horizon marin et des usages baln�aires du Jardin d�Essai suite � la construction des voies de chemins de fer, de la route moutonni�re et l�extension du port durant la p�riode coloniale et, plus tard, avec la construction de l�autoroute et la station de dessalement d�eau de mer et bient�t du tramway. En attendant que le risque de l�hypersalinisation de la nappe phr�atique qui constitue la premi�re menace soit r�ellement pris en compte, le Jardin d�Essai d�El Hamma tente de reprendre vie. M�me si les premiers travaux de remise en l��tat des lieux ont �t� effectu�s avec succ�s, ce qui permettra de rouvrir ses portes au public �incessamment �, reste cependant la mise en place des structures et des �quipes scientifiques de recherche, de conservation et d��ducation pouvant permettre au site de retrouver sa premi�re vocation de jardin botanique � travers, notamment, les op�rations d��tiquetage des plantes existantes et la mise en place d�une banque de semences. Le directeur du Jardin d�Essai, Abderezzak Zeriat, esp�re que cet �lan continuera.