Dr�le et � la fois triste est la vie � l�alg�rienne, faite de noir et de blanc, de hauts et de bas, de oui et de non, elle me laisse pensif et surtout perplexe : un pays des plus riches o� vit un peuple pauvre, un droit pas de justice, �norm�ment de jeunes qui se font vieux, de grands joueurs de football et une toute petite �quipe, un nouveau gouvernement, d�anciens ministres et de vieilles id�es, une histoire et pas de m�moire, de l��ducation mais pas de respect, des barbes et pas de musulmans, des belles et beaucoup de b�tes, des dipl�mes et pas d�emplois, des et des et des�, des pens�es et plus de mots ah que les exemples sont l�gion ! Entour� de tous ces contrastes, Dieu merci, je reste content de pouvoir lire Le Soir chaque matin, pourvu que �a dure. O. C. L�accouchement � l�alg�rienne Je suis all�e rendre visite � une cousine qui venait d�accoucher � l�h�pital Ibn Rochd d�Annaba. Je suis rentr�e chez moi an�antie apr�s avoir vu le spectacle humiliant des pauvres mamans couch�es par deux dans un lit. C�est en voyant une telle r�alit� qu�on mesure le point o� nous en sommes arriv�s ; c�est l�image la plus pitoyable de la mis�rable vie des Alg�riens. Je ne sais quoi conter, ou plut�t par quoi dois-je commencer, parce que c�est un devoir de parler et d�ouvrir les yeux � ceux qui ignorent ou veulent faire croire qu�ils ignorent cette r�alit�. C��tait une petite salle qui contenait une dizaine de lits, je pr�cise que c��taient des lits d�une seule place. Il y n�avait pas assez de berceaux et les mamans fatigu�es tenaient leurs nourrissons dans leurs bras. Dans le m�me lit il y avait deux mamans, une couch�e normalement et l�autre recroquevill�e dans l�autre sens, sans oublier que la plupart des mamans avaient pass� la nuit dans cette position. Ces pauvres mamans �taient dans un pi�tre �tat : elles n�avaient pas ferm� l��il de la nuit, de peur que leurs b�b�s, ces �tres si fragiles, tombent ou qu�ils heurtent la femme couch�e dans l�autre sens qui tenait, elle aussi, son b�b� ! C�est une belle chose d�enfanter, mais dans ces conditions, �a devient un calvaire ! L�Alg�rie est un pays riche et les Alg�riens sont mis�rables. Il y a des priorit�s dans la vie parmi lesquelles les h�pitaux ! L��tat des h�pitaux alg�riens m�rite un peu de cet argent que l�on balance dans les festivals de prestige en donnant des sommes astronomiques. Le bien-�tre du peuple et sa dignit� sont la priorit� absolue. Amira F. Rendez-nous notre bl� Je viens de tomber sur un article int�ressant : Grande-Bretagne : le prince Charles honore une dette royale datant de 1651 http://www.mensup.fr/buzz/insolite/ 16751/grande-bretagne_le_prince_ charles_honore_une_dette_royal e_datant_de_1651.html?xtor=EPR- 22, et je me demande pourquoi l'Alg�rie n'a toujours pas demand� le remboursement ou le paiement du bl� pr�t� ou vendu par le dey d'Alger avant l'invasion de l'Alg�rie par les pirates-diplomates-politiciens de l'Assembl�e nationale fran�aise de l'�poque (ce que Sarkozy essaie d'imiter avec l'UPM). Je sais que cela ne vaut pas grand-chose aujourd'hui mais m�me si cela ne vaut qu'un dinar, on est en droit de le demander et ce sera une grande symbolique pour la reconnaissance de la nature de la colonisation fran�aise, � savoir s'emparer des richesses de l'Alg�rie. Et on enverra le bateau El-Djaza�r pour r�cup�rer notre bl� film� en direct. Cordialement. Moos moos Taire, se taire, parler : des verbes qui tuent L�exc�s est pernicieux en toute circonstance. Car il produit l�effet inverse de celui escompt�. Et �a, HHC et son �quipe l�ont tout de suite compris. Ils ont compris aussi que trop d�informations tue l�information. Raison pour laquelle on a �t� avare en images des �meutes et des autres �v�nements qui secouent le pays. HHC sait mieux que tout le monde que ses concitoyens, le cas �ch�ant, vont se rabattre sur Al- Djazeera et autre Youtube, sur des cha�nes qui ont brill� par la banalisation de la guerre et de la mort et qui ont rendu, du coup, la vie insignifiante. Mais HHC n�a pas pouss� la finesse de sa conception de l�information jusqu�� l�appliquer � toute la mati�re dont il dispose. En effet, il n�a pas omis de diffuser, avec une r�gularit� de m�tronome, des discours et des images du pr�sident Bouteflika, et ce, pendant bient�t une d�cennie. Il est vrai que Bouteflika n�a pas eu la parole pendant vingt ans et quand il l�a eue, il n�a pas su se taire, comme pour se venger du silence dont il a �t� victime. N�anmoins, bien que Bouteflika se soit tu ces derniers temps � un mutisme attribuable, selon la vox populi, � son �tat de sant� �, la t�l�vision de HHC n�a pas tari d��loges et de propagande en ce sens qu�on s�est langui du pr�sident et de son programme. Ainsi, l�envie de bien faire de HHC s�est retourn�e contre lui et, en vertu du principe cit� supra, a fini par faire dispara�tre l�image du pr�sident. Ce n�est pas le seul reproche qu�on peut faire � HHC, lui, qui ignore qu�une information tue elle aussi ! Toufik Bensaou Comment marchent les lessiveuses d'argent sale, ou comment l'argent propre mais sale devient sale mais propre ? Je vais � la poste de Hydra pour retirer 3 mois de ma maigre pension �conomis�e pour passer un soup�on de vacances (retrait� � 22 000 DA par mois pour 30 ans d'enseignement). La pr�pos�e gentille comme un roquet, me remet 300 billets de 200 DA que m�me une poubelle refuserait ! (archi scotch�s, noirs de salet�... un vrai bouillon de culture)... De l'argent proprement gagn� mais repoussant de salet�... 2e �pisode : op�ration de change en euros chez l'�picier du coin. Tiens, vous ne savez pas ? Une autre fois... Il y a la cha�ne : un monsieur devant moi �changeait des euros contre des dinars et je fus �bahi par l'�tat des billets de 1 000 DA que l'�picier remet � son client : on a l'impression qu'il vient de les imprimer ! �L��picier� regarde avec d�dain mes liasses repoussantes et accepte de me faire le change en disant que de toutes les mani�res, il va les d�poser � la banque (qui va de nouveau les refiler aux postes et finir dans les poches des retrait�s et autres damn�s de ce pays.) Votre argent proprement gagn� (mais de salet� repoussante) finit chez tous les requins, trabendistes, terros des faux barrages, bakhchiches, corruption, lequel argent replac� � la banque qui se charge de le rendre flambant neuf : de l'argent salement gagn� qui redevient propre. Voil� cher lecteur comment marchent les lessiveuses du pays. Moussaoui Ainsi soit-il ! C�est dr�le, jamais je n�ai pu m�imaginer, moi l��ternel assoiff� d��galit� entre les hommes, qu�un jour, en suivant �l��v�nement� de Charm-El-Cheikh, que je serais plein d�admiration pour un tyran des plus belliqueux ! Oui, pour une fois, je n�ai pas honte de me �ranger� du c�t� de cet homme des plus honnis, des plus disjonct�s et qui, promptement revenu sur terre pour faire la nique � ses semblables africains, et ainsi, leur faire rappeler qu�eux aussi, pourraient �revenir�, rien qu�un instant, sinon d�finitivement de leurs soyeuses destin�es�