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DECODAGES
MISE � NIVEAU DES ENTREPRISES OU DE L��CONOMIE ? Par Abdelmadjid Bouzidi [email protected]
Publié dans Le Soir d'Algérie le 17 - 09 - 2008

On peut, dans une premi�re approche, consid�rer que l�objectif recherch� par les programmes de mise � niveau des entreprises dans les pays du Maghreb est de renforcer la comp�titivit� de celles-ci qui �voluent maintenant dans un contexte d�ouverture �conomique et de concurrence accrue.
En renfor�ant la performance des entreprises, on cr�e les conditions d�une croissance �conomique robuste et durable, conditions n�cessaires � la cr�ation d�emplois, et donc, � la r�sorption du ch�mage. Ainsi, la mise � niveau des entreprises, c�est d�abord une pr�occupation micro-�con je suisomique mais c�est aussi un objectif macro-�conomique. Il faut rappeler que le concept de �mise � niveau� des entreprises est n� de l�exp�rience portugaise (1988). La Tunisie a lanc� son programme de mise � niveau en 1996 qui a concern�, � ce jour, pr�s de 3 000 entreprises et le Maroc en 2002 avec quelque 500 entreprises � ce jour. La mise en �uvre de ces programmes a combin� de mani�re assez efficace un interventionnisme �tatique et des initiatives d�centralis�es, notamment de la part des secteurs bancaire et manufacturier que l�Etat a encourag�s � dialoguer, � coop�rer dans le cadre d�un partenariat public-priv� (PPP). Le programme de mise � niveau en tant que concept est un processus continu qui vise � aider l�entreprise � s�adapter aux exigences de l�ouverture �conomique, de la concurrence et du libre �change. Mais l�environnement de cette entreprise est aussi concern� par le programme de mise � niveau. Ma�trise des co�ts, am�lioration de la qualit�, innovation, perfectionnement du management sont les objectifs cibl�s par la mise � niveau des entreprises. Dans le m�me temps, l�am�lioration du climat des affaires (doing business), c�est-�-dire l�efficacit� des institutions, la d�bureaucratisation des r�glementations, l�all�gement des proc�dures constituent aussi un volet du programme de mise � niveau. L�Onudi cible les objectifs suivants et insiste sur les aspects micro-�conomiques :
* moderniser l�environnement industriel
* renforcer les structures d�appui
* promouvoir le d�veloppement des industries comp�titives
* am�liorer le d�veloppement de l�entreprise industrielle
(cf. Les programmes de mise � niveau des entreprises,Agence fran�aise de d�veloppement Paris 2005). Mais ce sont, en fait, la comp�titivit� et les liaisons ouverture-croissance qui sont les questions que vise � r�soudre la mise � niveau. Il faut souligner que ces programmes constituent, pour leurs concepteurs et leurs promoteurs, un pr�alable � l�ouverture et la lib�ralisation m�me progressive d�une �conomie : renforcer la comp�titivit� globale des facteurs est une action qui se situe � l�amont des mesures de d�mant�lement des protections tarifaires et non tarifaires. Ce qui n�a pas �t� le cas pour l��conomie alg�rienne, faut-il le rappeler. Et c�est une action qui doit �tre poursuivie au fur et � mesure que l�ouverture �conomique s�amplifie. La logique poursuivie est certes d�abord une logique micro-�conomique d�appui aux facteurs productifs. Mais c�est aussi, et nous l�avons d�j� soulign�, une logique macro-�conomique d�acc�l�ration de la croissance et de cr�ation d�emplois. Comp�titivit�, croissance et emplois �sont au c�ur des programmes de mise � niveau�. Les imp�ratifs de l�ouverture �conomique impos�s par une mondialisation de l��conomie �qui va vite� obligent � une am�lioration de la productivit� du travail dans les entreprises qui seule peut assurer la comp�titivit� et donc la croissance �conomique globale. Bien �videmment, l�am�lioration de la productivit� du travail qui suppose le progr�s technique se traduit dans un premier temps par une diminution du rythme de cr�ation d�emplois. Mais en impulsant la croissance �conomique sur le moyen-long terme, elle g�n�rera des occasions d�investir et donc des opportunit�s d�emplois de plus en plus importantes. C�est un lieu commun de rappeler que la croissance de la production et de la productivit� a lieu dans les entreprises. Une �tude de l�OCDE montre que l�am�lioration de la productivit� appara�t comme le r�sultat de la combinaison de trois facteurs :
1/ Le renforcement au sein de l�entreprise de l�intensit� capitalistique � la fois par les investissements de capacit� et des investissements de productivit� (nouvelles technologies) mais aussi par l�am�lioration du �niveau moyen de qualification des personnes ayant un emploi�.
� Appara�t ici le premier volet d�un programme de mise � niveau des entreprises.
2/- La croissance de la productivit� dans une �conomie passe aussi par l�entr�e de nouvelles entreprises qui �vincent les entreprises les moins performantes et les moins productives.
� Appara�t ici un second volet de la mise � niveau : la restructuration d�fensive, c�est-�-dire la liquidation des canards boiteux et des ��l�phants blancs�. On touche ici � la fois aux aspects micro et macro�conomiques.
3/- Enfin la productivit� d�une �conomie est am�lior�e par les gains de parts de march�s que r�alisent les entreprises � haute productivit� (qui poussent la productivit� globale vers le haut).
� Appara�t ici l�aspect s�lectif des programmes de mise � niveau. Toute entreprise n�est pas automatiquement �ligible � la mise � niveau. On peut alors revenir au concept de mise � niveau des entreprises et le d�finir comme �l�ensemble des mesures qui contribuent � l'acc�l�ration de la croissance et � la cr�ation d�emplois par un renforcement de la comp�titivit� des entreprises � (cf. AFD op. cit.)
On ne peut r�duire un programme de mise � niveau � son application aux seules entreprises. Pour que celles-ci am�liorent leur comp�titivit� en contexte d�ouverture �conomique et de concurrence accrues, il est n�cessaire d�agir simultan�ment sur plusieurs volets compl�mentaires :
� Le volet qui concerne particuli�rement la comp�titivit� des entreprises : investissement investissement de capacit�, de productivit�, soutien � l�innovation, formation et recyclage des collectifs de producteurs, am�lioration du management.
� Le volet climat des affaires ou des actions de modernisation des proc�dures administratives, d�all�gement des r�glementations� doivent �tre r�alis�s.
� Le volet d�veloppement des infrastructures et leur modernisation n�cessaires � l�activit� �conomique.
� Le volet financier avec la modernisation- restructuration du secteur bancaire et le d�veloppement d�un march� financier.
� Le volet ressources humaines enfin, avec la modernisation du syst�me d��ducation- formation (l��cole mais aussi la formation professionnelle).
On voit bien qu�une r�elle mise � niveau des entreprises est indissociable d�une mise � niveau de l��conomie, l�une renfor�ant l�autre. L��conomie alg�rienne, toujours en attente d�un v�ritable d�collage � la mesure de ses grandes potentialit�s, accuse un grand retard � la fois dans la mise � niveau de ses entreprises mais aussi la mise � niveau de l�environnement de celles-ci. Si nouveau plan de croissance 2009-2014 il doit y avoir, c�est � ces deux programmes qu�il doit �tre consacr�.


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