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A FONDS PERDUS
Que nous r�servent les deux prochaines ann�es ? Par Ammar Belhimer [email protected]
Publié dans Le Soir d'Algérie le 17 - 02 - 2009

Que nous r�servent, pour 2009-2010, les perspectives �conomiques trac�es par la Banque mondiale ? Son dernier rapport �Perspectives pour l��conomie mondiale 2009, les march�s des produits de base � la crois�e des chemins�, m�me s�il n�est pas inqui�tant pour le court terme, invite � la plus grande des prudences dans la conduite des politiques �conomiques, notamment budg�taires.
L�Alg�rie fait partie d�une r�gion (Moyen-Orient et Afrique du Nord) qui a subi des changements difficiles li�s � l��volution des prix mondiaux des produits de base ; elle a connu �des augmentations progressives puis une flamb�e des prix du p�trole brut, des denr�es alimentaires des c�r�ales en particulier) et des mati�res premi�res entre 2005 et le milieu de 2008, ainsi qu�un �clatement aussi soudain qu��nergique de la bulle durant la seconde moiti� de 2008� (le prix du p�trole a chut� de sa cr�te de pr�s de 150 dollars le baril au d�but du mois de juillet � environ 65 dollars le baril � la fin octobre 2008). Le rapport pr�voit un �revirement spectaculaire des comptes courants sur la p�riode 2008- 2010�. Les pays exportateurs de p�trole connaissent depuis le troisi�me trimestre de l�ann�e �coul�e une baisse sensible des recettes p�troli�res, des termes de l��change et de l�exc�dent des comptes courants qui se manifestera plus nettement en 2009. Le solde positif des transactions courantes des pays exportateurs de p�trole a, certes, continu� d�augmenter en 2008, quoique mod�r�ment, passant de 17,2 % du PIB en 2007 � 18,7 % en 2008. Cependant, la r�cession de l��conomie en 2009 exercera une pression vers le bas plus forte sur les cours du p�trole et entra�nera un fl�chissement suppl�mentaire non n�gligeable de la demande mondiale de p�trole. L�exc�dent des comptes courants du groupe devrait accuser une forte baisse � 8 % du PIB en 2009 et � 5,4 % au plus tard en 2010. La croissance de l��conomie r�elle sera affect�e par la contraction des revenus, avec une �r�duction en nombre d'ambitieux projets d'investissement ou le report de programmes envisag�s�. Le PIB de la r�gion devrait r�gresser, passant de 5,8 % en 2008 � 3,9 % en 2009. La croissance des pays exportateurs de p�trole et des �conomies diversifi�es devrait tomber � environ 4 % en 2009. L'augmentation tr�s graduelle de la demande mondiale de p�trole entravera probablement la progression du PIB dans les pays exportateurs de p�trole, la limitant � 5 % en 2010. Jusque-l�, les effets directs de la crise financi�re sont relativement mod�r�s ou peu visibles, mais plusieurs pays restent vuln�rables. Que nos banques aient �t� d�connect�es de la finance internationale, de son ing�nierie financi�re (les banques publiques locales ne d�tiennent pas de titres hypoth�caires � risque �lev� ou �actifs toxiques�) et autres produits d�riv�s, d�une part, et que le pays ait entrepris le remboursement anticip� de sa dette ext�rieure, d�autre part, cette conjonction de facteurs, qu�elle ait �t� calcul�e ou qu�elle r�sulte du hasard, a largement prot�g� l��conomie nationale. Les banques publiques, qui sont le principal allocataire de ressources pour l�investissement, ont vu leurs fonds propres conna�tre une croissance en hausse, du fait de leur assainissement, de la r��valuation de leurs actifs et des r�sultats positifs qu�elles ont enregistr�s en 2007 : le retour sur capital ou investissement a ainsi �volu� de 3 % en 2003 � 25 % en 2007 (de 25 � 27 % pour les banques priv�es). Les grands projets (eau, �lectricit�, transport, p�trochimie) sont financ�s par des groupements de banques. L�anticipation du remboursement a finalement particip� � amortir les effets indirects de la crise financi�re. Suite � l�annonce du plan de relance du secteur financier par les autorit�s am�ricaines au d�but du mois d�octobre 2008, les spreads sur la dette souveraine, donc la dette publique externe, ont augment� de 170 points de base pour le Liban (un des pays les plus endett�s au monde) et de 100 points pour l�Egypte (fortement tributaire des ressources ext�rieures et des aides) ; ces augmentations soutenaient toutefois la comparaison avec la hausse moyenne de 250 points de base pour l�ensemble des pays en d�veloppement � cette p�riode. Par la suite, chaque pays �tant confront� � un contexte marqu� par des mesures concert�es visant � r�duire les taux dans l�ensemble des pays de l�OCDE, des plans renforc�s de relance �conomique et le d�but du d�gel des march�s du cr�dit, les spreads ont grimp� en Egypte atteignant 350 points, tandis qu�ils montaient en fl�che au Liban, s��tablissant � 730 points de base au d�but du mois de novembre. Il s�agit ici des emprunts � taux d�int�r�t variable ou flottant soumis � une double charge : la marge ou �spread� que le d�biteur doit payer en couverture des co�ts et des risques de l�interm�diation bancaire et de la �prime rate� (ou taux de base, taux privil�gi� ou taux d�escompte officiel appliqu� par les banques centrales � partir duquel les autres banques fixent leur taux de pr�ts. L�indice de vuln�rabilit� pr�sent� (une mesure pond�r�e des risques encourus par un pays en raison de l��volution des spreads sur les fonds souverains, des march�s boursiers, des taux de change et des apports bruts de capitaux) donne � penser que le Liban, la Syrie, la Jordanie et l�Egypte comptent parmi les pays les plus affect�s de la r�gion. La r�gion a enregistr� une augmentation de l�investissement de l�ordre de 20 % en 2008, ce qui repr�sente 3,4 points de pourcentage compris dans les 5,8 % de taux de croissance de la r�gion, tandis que les d�penses de consommation ont augment� de 7 %. Parmi les exportateurs de p�trole de la r�gion, l�Alg�rie affiche une croissance en hausse en 2008 avec un taux de 4,9 % contre 3,1 % en 2007, alors que se poursuivaient, � un rythme soutenu, les gains de croissance, � hauteur de 6 % dans le secteur non p�trolier, notamment dans la construction et les services li�s aux projets d�infrastructure. Ces chiffres corroborent � la virgule pr�s ceux du CNES qui a pr�vu pour 2008 une croissance de 4,9 % (contre 5,8 % selon la loi de finances et 3,5% selon la loi de finances compl�mentaire). Une croissance en hausse comparativement aux ann�es pr�c�dentes : 2 % en 2006 et 3 % en 2007 contre respectivement 7,9 % et 6,7 % dans les pays �mergents (2,7 et 1,3 % dans le monde). Elle est port�e par les services et le BTPH. Moins par l�industrie � 1 % (en volume) � qui voit sa part dans le PIB d�gringoler de 18 % au d�but des ann�es 1980 (h�ritage de Boumediene) � un peu plus de 5 % aujourd�hui. A titre comparatif, l�industrie fournit plus de 20 % du PIB tunisien, contre 18 % pour l�agriculture, un peu plus de 10 pour les TIC. Contrairement aux pr�jug�s, le tourisme est rel�gu� aujourd�hui � la portion congrue du PIB (6 %). L�Alg�rie est en bonne posture pour supporter les effets de la crise financi�re internationale non pas parce qu�elle a r�ussi � diversifier son �conomie mais parce que la conjoncture p�troli�re lui a �t� longuement favorable ; � la fin du mois de septembre 2008, les r�serves du pays s��levaient � 140 milliards de dollars, soit 30 milliards de dollars de plus, compar� � la fin de 2007. Les incertitudes qui plombent la croissance et le d�veloppement tiennent essentiellement � l��volution moyenne des prix du p�trole ; elles sont le facteur de risque le plus �lev�. Se hasardant � �tablir un ordre de grandeur, les auteurs du rapport �crivent : �Le niveau auquel se stabiliseront les prix mondiaux du p�trole, sur la base des fondamentaux et des pressions exerc�es par l�Opep, d�terminera la dynamique de croissance potentielle des �conomies de la r�gion domin�es par le p�trole. Le sc�nario de r�f�rence repose sur l�hypoth�se de prix mondiaux du p�trole brut se situant entre 65 et 75 dollars le baril jusqu'en 2010, �voluant ensuite vers un prix d��quilibre r�el de 60 dollars le baril (2007) d�ici 2015�. N�anmoins, si une r�p�tition du sc�nario de 1985-86, o� les cours du p�trole ont plong� � 10 dollars le baril, n'est pas envisageable, la probabilit� de passer en dessous du seuil de 50 dollars le baril n�est pas � �carter, cela s�accompagnant des mesures d�ajustement qui s�imposeront aux exportateurs de la r�gion. La deuxi�me source d�inqui�tude r�side dans �l'�ventualit� de remous au sein de la population, face aux conditions potentiellement difficiles que cr�erait une r�cession �conomique mondiale�. Le bouillonnement et le m�contentement sociaux n�ont pas encore dit toute leur ampleur et leur profondeur.

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