Le conflit opposant les travailleurs du complexe industriel Enel d�Azazga avec le P-DG de l�entreprise traverse, depuis le 15 avril dernier, une nouvelle �tape dans les actions men�es pour obtenir le d�part du premier responsable. Ainsi, les gr�vistes ont opt� carr�ment pour la fermeture du portail de l�entreprise. Pourtant, nul ne pr�disait cette radicalisation du mouvement entrepris pr�s de deux mois d�j� et dont la gen�se remonte � une ann�e. En effet, le comit� de crise, rencontr� sur place, a indiqu� avoir pris toutes les dispositions pour attirer l�attention de la tutelle, en l�occurrence la SGP Cab�leq, qui peine � donner suite � leurs sollicitations ou diligenter une commission pour les rencontrer et prendre des dispositions. En outre, les travailleurs, par l�entremise de leur comit�, assurent avoir un soutien ind�fectible de la centrale syndicale et de son num�ro un qui a �t� destinataire d�un dossier bien ficel�. Parall�lement, ajoutent les membres du comit�, les pouvoirs publics ont �t� saisi de l�affaire, dont le chef de da�ra et m�me le Premier ministre qui avait affirm� lors de son r�cent discours � Azazga, pendant la campagne �lectorale, que le dossier de l�Enel verra incessamment une issue et de surcro�t en leur faveur. Depuis, c�est le silence radio et, apparemment, nul ne se soucie du sort des travailleurs encore moins de celui de l�entreprise, s�inqui�tent-ils, pensant � juste titre qu�un cran au dessus dans le durcissement des actions qu�ils avaient entreprises jusque-l� am�nerait plus de consid�ration � leur mouvement, dont la plateforme revendicative est exclusivement tourn�e vers l�exercice de la gestion de leur entreprise, qu�ils jugent catastrophique et pr�lude � une fermeture imminente, ce qui montre la crainte g�n�r�e par l�installation de la nouvelle section syndicalement d�mocratiquement �lue et, forc�ment, la solution en serait le d�part de leur directeur, concluent-ils. 15 jours apr�s, c�est le statu quo ! Les gr�vistes avancent la liste �tablie en pr�sence d�un huissier de justice de 625 travailleurs, sur les 770 que compte l�entreprise, acquis � leur cause, rejetant du fait le nombre de 113 poursuivis en justice par le PDG, accus�s de l�avoir emp�ch� de rejoindre son poste de travail. Le conflit, remontant � une ann�e, tournait autour de la l�gitimit� de nouveau comit� �lu, avant de s�estomper pour c�der la place � des n�gociations qui ont vite pris l�allure d�un bras de fer, notamment sur le deuxi�me point relatif � la lev�e des sanctions, relate un membre de la section. A partir du mois de f�vrier dernier, le syndicat a pris le relais par une gr�ve de la faim des seuls membres du syndicat, avec comme revendication principale le d�part du PDG et, depuis le 15 avril, celle du DRH. S�en est suivie alors une autre fa�on de mettre la pression sur la tutelle en proc�dant � un piquet de gr�ve quotidien de 13h et 14h, tout en promettant de maintenir le m�me rendement dans la production de l�entreprise. Les syndicalistes se sont vu intimer l�ordre de quitter les locaux qui leur ont �t� affect�s dans l�exercice de leurs activit�s syndicales. Vint alors la d�cision de fermer le portail et d�arr�ter la production. Les travailleurs avancent des chiffres qui corroborent leurs affirmations dans le sens de la mauvaise gestion imput�e au PDG comme le d�part de plus de 200 retrait�s non remplac�s. Ainsi, l�entreprise qui comptait pr�s de 1 000 employ�s ne compte d�sormais que 770 et la production est pass�e de 15 000 moteurs en 2005 � 3 000 en 2008 avec une importation de groupes �lectrog�nes au lieu de les fabriquer. Autant de griefs �num�r�s et qu�ils sont pr�ts � �tayer devant le directoire de leur tutelle car, disent-ils, seul l�int�r�t de l�entreprise nous guide. Pour rappel, eu �gard � l�absence du P-DG, il �tait difficile pour nous d�entendre un autre son de cloche.