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Conflit à Electro-industries de Freha
Syndicat et direction de l'ex-ENEL se tournent le dos
Publié dans La Tribune le 30 - 03 - 2009

De notre correspondant à Tizi Ouzou
Malik Boumati
Les relations entre la direction de l'entreprise publique économique (EPE) Electro-Industries (ex-ENEL) de Freha, près d'Azazga, et la section syndicale UGTA de l'entreprise se sont sérieusement détériorées ces dernières semaines au point que les membres du syndicat d'entreprise ont tout simplement exigé le départ du P-DG de cette entreprise de fabrication de matériel électrique, du groupe SGP/CABELEQ.
Une revendication devenue centrale dans l'action de protestation menée par la section syndicale de cette entreprise publique qui montrait pourtant une sérénité déconcertante, il n'y a pas si longtemps.
Un conflit et une impasse
Et les principales accusations que les deux parties s'échangent ne sont pas vraiment faites pour arranger les choses, puisque la section syndicale considère que la direction de l'entreprise n'accepte pas de travailler avec un syndicat qui ne montre pas de docilité alors que la direction accuse la section syndicale de vouloir s'ingérer dans la gestion de cette entreprise publique économique. Et à l'issue des entretiens accordés à la Tribune, les deux parties convergent sur le fait que le conflit a pris naissance au lendemain même de l'assemblée générale élective qui a intronisé l'équipe actuelle à la tête de la section syndicale, en mars de l'année dernière. C'est malheureusement pour l'entreprise, le seul point de convergence entre les deux «antagonistes». Pour Mustapha Boudjemaa, secrétaire général de la section syndicale d'Electro-Industries, il n'y aucun doute que les membres de la direction générale de l'entreprise en veulent au syndicat dont les membres ont décidé, au lendemain de leur élection le 5 mars 2008, d'en finir avec la docilité et la complicité dont s'était rendue coupable, selon lui, l'équipe syndicale précédente. C'est, pour ces syndicalistes de l'UGTA, le principal grief retenu contre le président-directeur général de l'entreprise Mohamed Akliouat accusé également de ne pas tenir compte des avis et suggestions de certains des directeurs de l'entreprise, d'où la banderole, accrochée devant le bâtiment administratif sur laquelle le syndicat a écrit : «Oui à des cadres dirigeants, non à des cadres dirigés.» Cela a commencé dans les faits en mai 2008 quand un cadre de l'entreprise a été licencié. Un licenciement arbitraire, selon la section syndicale dont les membres, devant le refus du P-DG de reconsidérer sa décision, ont décidé d'une grève de la faim qui a abouti, quelques jours plus tard, à la réintégration du cadre licencié et à la signature d'un texte qui fait reconnaître au premier responsable de l'entreprise le principe du droit syndical, les syndicalistes soupçonnant déjà une volonté de la part du P-DG de nuire à l'équipe syndicale. En janvier dernier, un autrecadre a connu une sanction, encore une fois jugée arbitraire par les membres de la section syndicale qui ont été saisis officiellement par le cadre concerné. «Le P-DG a baissé l'IFF de ce cadre de 20 à 5% alors qu'il n'en avait pas le droit», martèle Mustapha Boudjemaa qui se dit convaincu que cette décision «visait plutôt le syndicat, parce que le cadre a osé interpeller les syndicalistes sur son cas». Selon notre interlocuteur, «le directeur hiérarchique de ce cadre n'était même pas au courant de cette sanction et, quand les membres de la section syndicale se sont déplacés au bureau du P-DG, il leur a signifié que la question ne les regardait pas». Ce qui a provoqué la colère des syndicalistes pour qui cela confirmait leur crainte que le P-DG cherche à «monter les travailleurs contre la nouvelle équipe syndicale et ramener les anciens membres qui lui obéissaient au doigt et à l'œil». Pour les syndicalistes, c'est devenu une question qui relève des libertés syndicales mises en péril par l'employeur et la décision de mobiliser les travailleurs pour exiger le départ du P-DG devait être prise. Pour cela, un piquet de grève quotidien d'une heure sera décidé, accompagné par une seconde grève de la faim menée par les membres de la section syndicale. Une grève de la faim qui aura duré une douzaine de jours et interrompue à la demande des responsables des instances de l'UGTA auxquelles la section syndicale est affiliée «parce que le problème est pris en charge par les instances syndicales». «Le problème sera réglé dans quelques jours» ; ajoutera-t-il en faisant référence aux dires des responsables de l'ex-syndicat unique. Entre-temps, les piquets de grève de 13 heures à 14 heures sont observés quotidiennement, et ce, depuis un mois environ, devant l'entrée de l'entreprise pour maintenir la pression sur la direction. Cela devant une banderole clamant : «Halte à la gestion autoritaire, archaïque et hasardeuse.»
Un problème de communication
Le président-directeur général a bien voulu nous recevoir malgré notre visite inopinée. Entouré de deux autres responsables de l'entreprise, Mohamed Akliouat commencera par affirmer que l'entreprise qu'il dirige depuis six années «se porte bien». «Avec un bon chiffre d'affaires, tous les indicateurs sont bons. Notre entreprise est la meilleure du groupe SGP/CABELEQ et l'une des meilleures du pays», déclare le premier responsable de l'entreprise Electro-Industries qui comprend 775 employés. Pour lui, «il y a un problème de communication avec la section syndicale qui veut imposer son diktat dans la gestion de l'entreprise». Rappelant qu'il est favorable au dialogue pour le bien-être des travailleurs et de l'entreprise, le P-DG de l'ex-ENEL estime que «ce n'est pas la vocation d'une section syndicale de revendiquer le départ du P-DG, son rôle est de défendre les intérêts socioprofessionnels des travailleurs», non sans rappeler que les problèmes avec les membres de la section syndicale ont commencé depuis leur élection, il y a une année de cela. «Leur action n'entre pas dans le cadre légal, d'ailleurs, l'Inspection du travail les a rappelés à l'ordre», souligne encore notre interlocuteur qui ne manquera pas d'affirmer sur un ton grave que les débrayages quotidiens d'une heure perturbent le fonctionnement de l'entreprise, et ce, depuis le 28 février. Toujours sur le même ton, M. Akliouat dira qu'«ils déstabilisent l'entreprise et nous perdons beaucoup d'argent. Les clients commencent à se plaindre» avant de s'interroger : «Dans quel intérêt veulent-ils la déstabiliser ?» Il signalera qu'une plate-forme de revendications a été déposée mais les syndicalistes refusent de négocier avec la direction. Une façon de dire que la section syndicale ne discute pas avec un directeur contesté mais avec les instances qui l'ont nommé à son poste. «Ils ont été invités plusieurs fois à des discussions, notamment par l'intermédiaire du conseil d'administration, mais ils ont toujours décliné l'offre de dialogue», ajoute encore le P-DG d'Electro-Industries qui dit regretter ces agissements et qui conclut l'entretien avec le souhait que «la sagesse l'emporte pour l'intérêt de l'entreprise et de la région, en favorisant le dialogue et la concertation».
De la nécessité d'une médiation
Il apparaît clairement que les deux parties en conflit sont entrées dans une étape qui nécessite une intervention rapide des pouvoirs publics, à travers notamment la SGP qui chapeaute l'entreprise et les responsables de l'instance nationale de l'UGTA pour calmer le jeu et remettre de l'ordre au sein de cette entreprise de fabrication de moteurs, d'alternateurs et de transformateurs. Parce que, du côté interne, la section syndicale et la direction se tournent le dos et la situation semble bloquée en l'absence d'un dialogue ou d'une quelconque action qui mettrait Electro-Industries hors de danger, particulièrement en cette période de crise mondiale qui a fait des ravages partout.


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