Le d�ficit dans le secteur de la sant� � Skikda est estim� � 431 lits, 9 polycliniques et 135 salles de soins. L�effet att�nuateur sera recherch� � travers la r�ception des programmes en cours, tels l�h�pital des br�l�s de 120 lits � Oued G�sob, l�ex-clinique de pneumophtisiologie de Chr�a, les polycliniques d�El- Harrouche, B�ni B�chir, Beni Zid et Ouldja Boulbalout, l�extension de l�h�pital de Tamalous de 52 lits et le centre interm�diaire de soins pour toxicomanes. Ces projets entrent dans le cadre des perspectives de d�veloppement couvrant la p�riode 2009-2014, et qui seront traduits sur le terrain par les r�alisations de 5 h�pitaux de 60 lits chacun et de 13 polycliniques, la r�habilitation des structures de sant�, y compris le laboratoire d�hygi�ne de wilaya et l�acquisition de �quipements m�dicaux et d�ambulances. C�est ce qui ressort du rapport de la direction de la sant� et de la population de la wilaya de Skikda. Actuellement, la wilaya compte cinq �tablissements publics hospitaliers, cinq �tablissements publics de sant� de proximit�, l��tablissement hospitalier de Skikda, un �tablissement hospitalier sp�cialis� en psychiatrie et une �cole de formation param�dicale. Le r�seau sanitaire est constitu�e, quant � lui, de 7 h�pitaux, 36 polycliniques dont 9 avec maternit�, 162 salles de soins et 1 laboratoire d�hygi�ne de wilaya. Le manque criant d��quipements m�dicaux se r�percute n�gativement sur le rendement des m�decins, tenus par l�obligation de moyens. En mati�re d�infrastructures, l�indice est de 178 lits pour 1 000 habitants, alors que celui national est de 2 lits pour 1 000 habitants, d�une polyclinique pour 25 000 habitants et d�une salle de soins pour 5 600 habitants. Dans le domaine de la couverture m�dicale, la situation est un peu plus reluisante, Skikda se rapproche de la norme nationale. Les indices se pr�sentent comme suit : 1 m�decin pour 1 246 habitants (la norme nationale est de 1 457 habitants), 1 chirurgien dentiste pour 3 125 habitants (la norme est d�un chirurgien pour 2 341), 1 pharmacien pour 3 530 habitants, soit mieux que la norme nationale, qui est d�un pharmacien pour 370 habitants, 1 param�dical pour 378 habitants (1 pour 370 habitants). Selon les statistiques, on compte 248 m�decins sp�cialistes, dont 126 exer�ant dans le secteur public, 525 g�n�ralistes, dont 348 dans le secteur public, et 287 chirurgiens-dentistes, dont 138 �voluant dans le domaine public. Un d�ficit en mati�re de sp�cialistes est � mentionner. �Nous avons un besoin urgent en gyn�cologues et, � un degr� moindre, d�ORL. Il faut savoir que la gyn�cologie est avec la p�diatrie, la chirurgie et la m�decine interne, les sp�cialit�s incontournables � l�essor du secteur�, nous dira Gouacem Amar, directeur de la sant� et de la population de la wilaya de Skikda. Le probl�me r�side plut�t dans le d�s�quilibre touchant la r�partition du personnel m�dical et param�dical, des r�gions en sont mieux loties que d�autres. Les facteurs g�ographiques ou d��loignement dictent souvent la mise � disposition de l�encadrement humain plus que les crit�res li�s � la prise en consid�ration du manque relev� ou pour satisfaire la demande citoyenne. Cela sans parler des pesanteurs politiques et des consid�rations relatives aux affiliations client�listes et partisanes. Souvent, des m�decins refusent de travailler dans des r�gions d�sh�rit�es ou distantes de leur lieu de r�sidence. Ce qui est aussi valable pour les infrastructures : El-Harrouche est mieux nantie en la mati�re que le massif de Collo ou la r�gion est de la wilaya, notamment la Marsa et Ben Azzouz. A B�ni B�chir, la salle de soins est si d�grad�e qu�on tombe malade en la visitant m�me si on est sain de corps ! AA�n Zouit, faute d�ambulances, le P/APC transporte � bord de son v�hicule de service un m�decin et une sagefemme pour qu�elles fassent la tourn�e dans les 5 salles de soins que compte la r�gion. M�me la distribution d�ambulances n�a pas �t� effectu�e d�une mani�re �quitable. En t�moigne le fait que la commune d�El-Hadaiek, distante du chef-lieu de wilaya de 4 km, en soit dot�e, alors que A�n Zouit, qui se trouve � 22 km du chef-lieu, en est d�munie. Par ailleurs, aspect positif cette fois-ci, on construit parfois des polycliniques pour des r�gions du massif de Collo comptant moins de 10 000 habitants ! Il est � relever �galement que la plupart des salles de soins, dont les travaux de r�habilitation sont d�volus aux collectivit�s locales, sont dans un �tat de d�labrement tr�s avanc�. Celles se trouvant sur les chemins de wilaya et routes nationales, r�guli�rement emprunt�s par les officiels, sont bien pr�sentables, contrairement � celles implant�es au sein des villages.
